Ca m’aurait étonnée, aussi…

22 mai 2008 à 12:09

Un jour de grève ? DOM THOM ? Venir au boulot ? J’espère que vous ne dites pas ça sérieusement. Pourquoi s’attendre à ce qu’elle soit là ? Simplement parce que j’habite à environ 30km de là, et elle moins d’une dizaine, aux portes de Paris, ne signifie pas qu’elle a plus de facilité à venir, si ?

De toutes façons hier, dés 16h30, elle a commencé à préparer son coup. Après avoir passé sa journée à téléphoner et faxer à ses enfants partis se dorer la pillule dans les Antilles (et aussi, soyons honnêtes, à collaborer sur un dossier, mais de façon si molle que, ce qui était SA mission est devenu NOTRE mission pour qu’on tienne la dateline), elle a décrété qu’elle était « pas bien tu vois », ce qui est sa façon de dire qu’elle a vraiment fait trop d’efforts pour aujourd’hui.

Dans ces cas-là, elle ressort sa trousse à pharmacie, me montre ses médicaments et me dit qu’ils sont vraiment trop forts, qu’elle aurait dû laisser le médecin l’arrêter plus longtemps, et qu’elle va aller à l’infirmerie du ministère parce que « ça va vraiment pas, là ».

Elle argumente un peu comme la fois où elle cherchait à soutirer du pognon à ses connaissances : « et puis le médecin est pas sûr de ce que j’ai, ça me fait du soucis, je m’inquiète, puis ça me fatigue, puis je sens que j’ai les jambes lourdes, et la tête qui tourne, là tu vois je suis allée chercher une impression couleur A3 dans le bureau d’une telle, après j’ai fait les photocopies, eh bah comme je disais à ma copine je me sens pas bien ».

Je traduis pour ceux dans le fond qui ne connaissent pas encore très bien le style DOM THOM : « j’ai pas envie de me préoccuper d’autre chose que de mon nombril, je fais encore une crise d’hypocondrie, je me suis balladée vers les bureaux d’une amie en allant chercher la seule impression que j’ai consenti à faire de la journée, on a papoté et elle a proposé de me ramener, je vais donc rentrer à la maison ».

Donc effectivement, elle s’absente avec ses médicaments dans la main (je ne sais pas ce qu’elle croit qu’ils vont en faire à l’infirmerie du ministère… son rapport au corps médical me dépassera toujours), revient 20mn plus tard et dit « bon bah je vais rentrer, à l’infirmerie ils m’ont dit que j’aurais dû être arrêtée plus longtemps, j’ai rendez-vous demain avec l’ORL et puis je vais voir le médecin ce soir, je t’appelle demain pour te dire ».

Là encore, traduction : « allez, ma pause café est finie, je rentre et demain je reste sous la couette ».

Elle est restée 15/20mn dans son bureau à rien foutre mais à marmonner que ça n’allait pas, ce qui a fini par mettre la puce à l’oreille de Monsieur Patron qui est allé dans son bureau et lui a demandé ce qu’elle avait, donc elle a pris son ton navré et lui a dit que vraiment ça n’allait pas et qu’il fallait qu’elle rentre (mais pourquoi n’était-ce pas encore fait ?) et qu’elle retourne chez le médecin.

Monsieur Patron a baragouiné quelque chose d’à peu près compatissant mais surtout gêné (mais qu’est-ce qu’il est facile à prendre par les sentiments, c’est pas vrai !) et a déposé sur mon bureau des choses à faire. Bah oui.

Elle a donc pris son air le plus calamiteux pour sortir et me dire « bon je t’appelle demain si… » et s’est trainée jusqu’à la porte. Moi, je suis restée deux heures de plus…

Donc il est midi passé, elle n’est pas là, et elle n’a pas appelé. Shocking.

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2 commentaires

  1. akito dit :

    Ah, ces nouvelles maladies ! On sait pas d’où ça vient ni ce que ça donne vraiment, mais les malades eux, ils sont vraiment « pas bien ». Quant au traitement… Bizarrement, aucun ne marche ! Curieux, non ? Et la paire de baffes (qui agit en synergie avec le coup de pied au cul) n’est pas encore autorisée sur le marché… Dommage…

  2. facto dit :

    Rahlàlà je trouve cette Dom THOM absolument passionante à étudier; Autant d’ignorance et de vulgarité en une seule personne, s’en est délicieux.
    J’ai eu dans mon passé professionnel une responsable de service qui arrivait certes vers 9h30 – 10h00 mais qui disparaissait faire la tournée des grands duc aux étages inférieurs après avoir bien entendu foutu un bazard monstre sur son bureau histoire de leurrer je ne sais trop qui. Elle remontait bien une bonne heure après, aller lecher la pomme de la directrice, lisait ses mails, se mettait en position brassage de papiers en prenant un air pénétré de femme d’affaire. Ensuite à l’heure du déjeuner, elle prenait ses RDv epilation ou autre, revenait ric-rac pour manger un sandwich devant son pc en nous forwardant les dernières blagounettes à la mode (hilarantes pour peu que l’on ai le même humour, sinon il faut s’entrainer à simuler que l’on goûte à sa juste valeur cette creme désopilante). L’après midi ressemblant au matin etait ponctuée d’aller-retour tres importants aux étages inférieurs, et de départs précipités pour retourner chez elle, car, elle a quand même plein de choses à faire.
    Ce type de personnage a toujours sû planquer au regard de ses condisciples sa fumisterie congénitale et, comme si l’ironie ne s’arrête pas là, critique bien entendu tout le reste des services sur leur manque d’ardeur à la tâche.

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