Histoire d’un meurtre ordinaire

23 juillet 2008 à 17:47

Ce matin, Monsieur Patron me confie une note que Dame Pintade (je l’ai jamais autant vue que depuis le départ de DOM THOM, c’est fou) a rédigée, et à laquelle il a fait quelques rectifications.
Notons que le terme « quelques » est… quelque peu galvaudé.

Et là dessus, il part en réunion à perpette. Couard.

Prenant mon courage en main (enfin, une main, l’autre c’est pour la souris), je m’attèle donc à la tâche, sachant que pour une fois j’ai prévu de prendre une vraie heure de déjeuner pour mon heure de déjeuner (je fais des trucs de dingues, je sais) et qu’il est hors de question que je remette ça à un autre jour.

J’ai la joie d’appeler Dame Pintade afin de lui demander qu’elle m’envoie le fichier Word, je cite « afin d’apporter les modifications de Monsieur Patron » ; elle m’apprend qu’elle y a déjà apporté des modifications de son cru. Et effectivement ya plein de rouge partout. Donc vaillante, je me dis « pas grave, je fais mes modifs en bleu », sauf que parfois les deux modifs se télescopaient. Mais je me suis arrangée pour qu’on s’y retrouve.

Une heure et demie plus tard (donc juste à temps), toute contente de moi, j’imprime en couleurs mes zoulies modifications, j’ai fait ça bien. On voit qu’on est dans le public : mon document est tout bleu blanc rouge !

Et je jure, au moment où je retirais la dernière page du bac de l’imprimante, j’entends « tut » (soit mon ordi qui me dit « ohé lady, ya du mail »). Vous l’avez deviné, c’était Dame Pintade : « ohalala lady,  j’ai fait une boulette… vous pouvez remplacer la page 4, j’ai pas corrigé tel mot ? ».

J’adore. Elle a dû penser que j’avais demandé la version numérique du document juste pour que les murs de mon bureau soient tapissés avec sa prose, j’imagine. Je lui avais pourtant dit que je travaillais sur les corrections de Monsieur Patron ! Son mot je l’ai changé, mais c’est l’esprit de la chose qui m’a fait marrer : que je remplace toute une page pour un mot ? C’était pas plus simple de juste faire la correction ? Mais dans quel poulailler elle vie, elle ?

Epilogue : ce soir, Monsieur Patron me rend le document. « C’est plein de couleurs, c’est illisible, enlevez toutes les modifications de Dame Pintade qu’on y voie plus clair ». [insérez un rire nerveux ici]

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1 commentaire

  1. Nakayomi dit :

    Le coup du bleu, blanc, rouge ! *applause*
    Pour la fin, ma foi… 🙁 Je compatis…
    (Une petite chanson à te soumettre dans ce genre de cas « Fallait rester zen, soyons zen… Du sang froid dans nos veines… Zen… »)

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