100 Centre Street

10 octobre 2008 à 15:57

Comme je vous l’expliquais hier, un petit timide parmi vous m’a confié qu’il aurait aimé voir le pilote d’une série dont j’ai posté le générique. Je suis une brave bête, va : même quand on m’en fait la requête par voie non-officielle, je reste d’une grande générosité téléphagique. Et du coup : un article La preuve par trois. En sus, je promets même pas que ce sera le seul de la journée, ‘zavez qu’à voir comme je suis de bonne composition.
Par contre je le reconnais, ya une feinte dans le titre… en fait c’est une requête masquée. Je me suis aperçue que le pilote que j’avais sur VHS de 100 Centre Street, bah en fait, la VHS était mourrue. Si vous connaissez un fil de laine que je puisse tirer, un beau geste, les enfants, pensez à ma cagoule.

Bon, donc prêts pour un pilote d’une série des années 80 probablement jamais mirée sous nos latitudes ? On est partis. Mais j’vous aurai prévenus, moi, j’ai pas ri. Vous me direz si ç’aura eu plus d’effet sur vous !


Alors déjà, on ne la voyait pas venir celle-là. D’un autre côté, regarder de vieilles séries me fait fréquemment me poser la question de savoir si c’est du déjà vu, ou si depuis j’ai vu d’autres séries qui elles, étaient du déjà vu, mais que je considérais à l’époque comme de l’inédit. Chais pas si je suis claire, là… m’enfin je me comprends. Reste que Sheila porte avec brio les 3 premières minutes de ce pilote, ce qui reste une performance honorable.


La première fois, j’ai pas compris la blague. C’est parce qu’en fait je m’attendais à ce qu’elle soit drôle – au temps pour moi. Les pseudo-gags de ce type sont un peu trop nombreux à mon goût (en blague carambar on trouve aussi le coup du bazooka dans le bureau du juge, par exemple), et témoignent à mon sens d’une fénéantise patentée. C’est scolaire, c’est sans surprise, c’est… c’est une sitcom à cahier des charges. Et ya rien qui fasse aussi peu rire qu’une série où on nous impose des blagues plaquées pour s’assurer un rire du public à intervalles réguliers. D’façons, je suis sûre qu’on lâche du gaz hilarant dans les gradins avant de tourner certaines scènes. Ou alors le public est payé… je sais pas.


Et là, par contre, j’ai esquissé un sourire. Si, vraiment, parce qu’en fait, c’est le seul moment de toooout le pilote (et qui aurait pensé que 24 minutes soient si longues ?) où d’une part, on sait pourquoi ça se passe dans un tribunal plutôt que dans une boucherie chevalline (on me dit dans mon oreillette qu’il n’existe pas de boucherie chevalline aux Etats-Unis ; ils ne savent pas ce qu’ils ratent, ces amerloques), et surtout on voit un peu ce qui fait le talent du juge de Harry Stone, ce qui reste quand même la raison pour laquelle on regarde une série qui se déroulerait en milieu judiciaire : l’intelligence.

Je crois que depuis le tout premier post de cette rubrique, je n’avais plus été médisante à ce point. Mais d’un autre côté, je suis sûre que ça vous rendra curieux de voir que j’ai été aussi mesquine, non ? Le rire, c’est résolument une chose compliquée, et elle ne se commande pas. Vous avez lu ces articles qui disent que se forcer à sourire, c’est se préparer des accidents cardio-vasculaires pour plus tard. Et moi je veux vivre vieille. Ne serait-ce que parce que personne ne me garantit qu’il y a des lecteurs DVD au Paradis. Alors, bon, voilà… m’enfin on sait pas, vous ça vous plaira peut-être…?

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. freescully dit :

    Ah c’est la série avec le superbe (sic) générique en violet fluo?
    Mais qui a maquillé (ou plutôt massacré) l’acteur qui joue le juge? On dirait qu’il a un visage en plastique (Ah on me fait signe qu’il s’agit des années 1980, autant pour moi c’est normal, donc). Bon ben écoute, en tout cas, ça donne envie de perdre 24 minutes!

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