Le jeune bouseux, le vieux sorcier, l’épée magique, tout ça

2 novembre 2008 à 17:53

Combien y a-t-il de chances pour qu’une série de fantasy soit réellement originale ? Une sur cent, grand max ; plutôt même une sur mille en fait. C’est toujours le même tralala : on prend un bouseux de base, on lui fait découvrir un Destin héroïque, on le flanque de quelques comparses aux capacités complémentaires, si possible avec un love interest dans le lot, on saupoudre d’un peu de magie et on ajoute toute une panoplie d’armures et d’armes étincelantes, ptet même en incluant deux ou trois créatures magiques…
Bon ça va, hein, moi aussi je connais mes classiques. Tu parles d’une affaire. Qu’un Merlin ne me surprenne pas, c’est normal, mais qu’un Legend of the Seeker énumère un par un tous les poncifs du genre, c’est hyper lassant.
Au début je voulais faire un post La preuve par trois, mais ensuite je me suis aperçue que j’avais bien mieux à faire de ma bande passante, surtout pour un pilote de cette taille, et d’ailleurs vous aussi, alors laissons les choses comme ça ; si vraiment vous avez besoin de cagouler en ce moment, allez donc faire un tour sur le post d’hier, plutôt. Cependant, les captures étant déjà faites, je les ai laissées dans mon post final quand même. Mais ne vous étonnez pas qu’il manque un petit quelque chose en fin de post, quoi…

Allez, c’est qu’un mauvais moment à passer, courage.


Tout commence alors que la toujours aussi jolie Elsa (ah bon, c’est pas la chanteuse ? Ah, au temps pour moi) gambade gaiement à cheval à travers bois, avec sa frangine. Elles semblent jouer à chat avec des vilains messieurs, et c’est la frangine qui perd. Ah, s’il-vous-plaît un peu de tenue, essayez au moins de réprimer votre bâillement. Alors Elsa décide d’aller vers un mur d’eau verte… certainement en cure thermale, je pense. J’ai pas tout compris mais toujours est-il qu’elle se la joue Moïse, sépare les mystérieuses eaux vertes en deux et se retrouve… euh, bah ailleurs. C’est là que l’attend son Destin… et euh en fait son Destin, c’est d’aller apprendre son propre Destin à un avorton local qui s’éclate à couper du bois pour faire des zoulis ponts. En même temps ya pas de sot métier me direz-vous. C’était ça ou garçon de ferme de toutes façons ; et puis page, c’était déjà pris.


Bon alors évidemment, le jeune gredin, que par commodité je vais appeler Moustique parce qu’il a vraiment le physique de l’emploi, et que je n’ai aucunement l’intention de me fatiguer à retenir son nom, va découvrir que d’une part il est une sorte d’élu (la Tueuse, mais en plus viril, si vous voulez… encore que), mais aussi que d’autre part il a gagné une épée en inox à une tombola, et aussi la panoplie habituelle des parents adoptifs qui meurent brutalement dans des circonstances qui nous le mettent en pétard. Et pendant que vous réprimez un bâillement, il a aussi le temps de se fritter avec son frère d’adoption qui savait qu’il n’était pas son frère même quand il était son frère. Ça devient un peu Dallas mais bon. Ce qui est bien c’est que Moustique a vraiment hérité de tout l’attirail du héros de fantasy lambda : il est con comme la lune mais fait illusion, il passe son temps à s’énerver après tout le monde (crise d’adolescence et Destinée valeureuse font rarement bon ménage), il est super impulsif et il n’oublie pas de reluquer le décolleté d’Elsa, qu’en même temps elle a fort charnu alors pourquoi se priver, c’est vrai. Réprimez encore un bâillement, on est presque au bout.


Il faudra à peu près une heure à Elsa pour s’apercevoir que Moustique a quelque chose dans le pantalon. Pour ça il faudra qu’il sauve la vie à quelques locaux ainsi qu’à elle-même, pour s’entendre dire à plusieurs reprises qu’il est le Siqueur sur un ton épaté, car Elsa est très impressionnable. J’ai pas trop compris de quoi il s’agissait mais tout le monde a l’air de trouver ça très important. Alors d’accord. Tant mieux pour lui, après tout. Ya aussi une grosse baston aux abords du centre thermal, avec des mecs qui sont pas contents parce que le Siqueur a un bouquin qui les intéresse (alors que vu leur tronches on n’aurait jamais pensé qu’ils sauraient lire, comme quoi les préjugés c’est vraiment trompeur). Mais on l’a vu plus haut, Moustique est en pleine crise d’adolescence, donc pas très prêteur, il flanque le bouquin au feu sans vérifier s’il y a une fiche de bibliothèque dedans ni rien, et il bastonne tout le monde, c’est rien, tout va bien, c’est les hormones. Là-dessus arrive le vieux pouilleux de service qui fait office à la fois de mentor et de nudiste (je vous en ai pas parlé parce qu’il aurait fallu faire une capture mais il est là depuis le début de l’histoire, enfin pas vraiment, des fois il est aussi un peu dans le coaltar, il a pas toléré la chaleur de la cure thermale, un truc comme ça, oh eh, ne m’embêtez pas avec les détails voulez-vous ?), bref tout est bien qui finit bien, ou plutôt qui commence mal parce que ni Moustique ni Elsa n’ont clamsé, et apparemment il va falloir tenir pendant toute la série avec ces deux grands couillons. Et là, on se dit que finalement, Les Experts ont trouvé leur maître en matière d’abus sur les lumières et les couleurs… Puis là, bon, c’est à peu près la fin, si, ya bien un vilain méchant de service qui fait son numéro après mais bon, on a compris l’idée, quoi.

Voilà, c’était vraiment très intéressant.
Finalement je ne sais pas pourquoi je vous ai écrit une intro si pessimiste. Quand on prend du recul, on s’aperçoit que Legend of the Seeker, c’est quand même une pure histoire avec une demi-portion qui va en cure thermale avec sa copine chanteuse et son grand-père naturiste. On voit pas ça tous les jours à la télé…

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5 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    A pas tout lu… J’reviendrai quand j’aurai vu le pilote pour voir un peu… Je ne suis pas particulièrement fan de fantasy, donc avec un peu de chance, ça arrivera à être nouveau pour moi… (Et puis, c’est quoi cette manie de démolir toutes les séries que je veux regarder, hein, d’abord ? Moi je commence à me dire qu’on m’en veut personnellement ! >_

  2. freescully dit :

    Après avoir visionné le pilote qui traînait tout au fond de mon carton de laine depuis un bon moment, c’est effectivement tout comme tu as dit. J’aurais juste rajouté que « trop de ralenti tue le ralenti »

  3. ladyteruki dit :

    Je devrais trouver que c’est une bonne chose d’avoir raison, mais là tout de suite, je trouve ça dramatique.

  4. freescully dit :

    Ce qui est dramatique c’est peut-être que la série a été renouvelée pour une deuxième saison…

  5. ladyteruki dit :

    Non, ça c’est plus que dramatique, c’est déprimant.

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