Pour ceux qui devaient se lever ce matin…

13 janvier 2009 à 14:48

Après voir râlé parce que l’horaire était ridicule, j’ai mis à profit une brèche dans mon emploi du temps pour jouer les téléphages noctambules, comme au bon vieux temps, et j’ai regardé le pilote de la série britannique Afterlife.
Ouais, comme vous dites.

Bon, alors, tout commence quand une médium du nom d’Allison (comme Allison Dubois de Medium, mais en moins sexy… si-si, c’est possible) s’installe dans une nouvelle maison, espérant apparemment changer de vie. On se demande comment puisque pas un seul instant elle ne cherche un nouveau job pour subventionner ladite nouvelle vie ; en fait, sa seule activité rémunérée sera de participer à une séance de spiritisme… on sent tout de suite la nana qui cherche à tourner la page, hein.

En parallèle, Robert, un prof de psychologie, explique à ses élèves que les médiums sont tous des charlatans. A cette seconde précise, on sait déjà qu’il va rencontrer Allison et se fritter avec elle avant de la suivre dans de trépidantes aventures ; on pourrait presqu’aller se coucher à ce stade, mais dans ce cas, on aurait revu Thelma et Louise pour la centième fois pour rien (c’est vrai que rien ne fait plaisir comme la vision de Geena Davis plongeant tête la première dans le Grand Canyon, mais quand même, cent fois c’est beaucoup même pour un bon film). Mais Robert est bien gaulé et il a de jolis yeux, un peu comme Adrian Pasdar dans Mysterious Ways, mais en moins sexy. D’ailleurs les ressemblances entre les deux séries sont tellement frappantes que j’en ai un bleu. Bref on reste quand même devant Afterlife, on n’est pas resté éveillé à des heures indues pour se pieuter maintenant… pour tenir le coup, j’ai ouvert une bouteille, et je suis restée courageusement devant ma télé.

En fait j’ai menti, ce n’est pas tout-à-fait avec le captivant déménagement d’Allison que l’épisode a commencé, mais bien avec un bon gros poncif du genre : le flashback qui met en situation. On y voit donc une famille mourir dans les gaz de pot d’échappement, à l’exception d’une petite fille qui en réchappe, ce qui est logique sinon il n’y a pas d’épisode. Comble de chance, le monde est vraiment petit, la gamine a grandi et est maintenant l’une des élèves de Bob. Et chose encore plus incroyable, on voudrait le faire exprès qu’on pourrait pas, il va faire rencontrer la petite survivante et Allison, et ce qui devait arriver arrive : Allison réveille les démons du passé en apercevant le fantôme de la mère de la gamine, qui, on s’en souvient, est morte dans les gaz de pot d’échappement. Et on en est tous très surpris.

Cet épisode introductif est surtout l’occasion pour Allison de répéter trois ou quatre fois son petit numéro de médium : elle a l’air décontenancée, elle regarde ailleurs, et pouf, ya quelqu’un dans un coin, vous le voyez vous, moi je le vois. Elle fait donc le coup à plusieurs personnes qui sont toutes très émues, parce qu’évidemment Allison met toujours dans le mille, après tout elle est l’héroîne de la série, il ne s’agirait pas qu’elle soit faillible. Donc elle va faire le coup plusieurs fois : deux fois pendant la soirée de spiritisme dont une fois à la petite survivante, puis chez elle, à Bob, qui, ça alors on l’a pas vu venir, a rappliqué chez elle pour lui dire que ce qu’elle fait c’est rien que des conneries. Hips. Parce que comme Bob est prof à la fac, il a beaucoup de temps libre et il n’a rien trouvé de mieux que l’employer à aller insulter Allison chez elle. Ils sont vraiment payés à rien foutre, ces fonctionnaires.

Donc une fois qu’on a bien pigé le truc (« I see dead people »), on est forcément contents de voir que la petite survivante a pété un câble et va chercher chez Allison la sérénité. Allison et son mascara magique qui donne de la gentillesse dans les yeux lui fait son petit speech, et l’étudiante semble aller mieux. La preuve, elle marche dans la rue et elle sourit. Si c’est pas un signe, ça. Du coup tout va bien dans le meilleur des mondes, mais zut de zut, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire d’ici au générique de fin. Peut-être qu’il va y avoir un revirement de situation, on sait pas… Il va sans dire qu’à ce stade je me suis sentie très triste parce que j’avais fini ma bouteille de scotch et qu’il restait encore plusieurs minutes d’épisode à se farcir.

Le plus incroyable c’est qu’un revirement de situation se produit : la petite étudiante s’est tranché les veines. Donc du coup on l’emmène très vite à l’hôpital et là, Bob, les amis de la petite étudiante survivante et Allison sont effondrés parce que la gamine a clamsé. Et évidemment Allison se sent très coupable et je crois même qu’elle se prend une gifle, j’ai pas fait très attention j’étais en train d’ouvrir une seconde bouteille. Mais tout va bien parce que la petite a rejoint sa mère et qu’elles sont réunies.
Evidemment Allison en a quand même gros sur la patate, mais le prof vient la voir pour lui dire qu’il va écrire un livre sur elle, et tout de suite elle se sent mieux parce que le livre sera adapté en série télé et qu’elle va se faire des co*illes en or, ce qui est d’autant plus agréable qu’elle en avait marre de donner des séances de spiritismes dans une salle des fêtes de banlieue le jeudi soir. Et puis ce qu’il y a de bien, c’est qu’elle a des péripéties toutes trouvées pour le bouquin, puisqu’elle voit le fantôme du fils de Bob… Angoisse, suspense, à suivre, tout ça.

Mon bilan ? Après de longues heures de réflexion, d’analyse et de rédaction, ma conclusion au lendemain de ce visionnage sera qu’Afterlife, ça donne mal au crâne.

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