Dans les parties

3 avril 2009 à 23:49

Ça vous arrive, à vous, d’être bavard à un tel point que quand vous finissez une phrase, c’est sur un thème à mille lieues de là où vous l’aviez commencé ? Eh bien moi je suis comme ça. Et quand la semaine dernière, je vous ai dit que j’avais plein de choses à vous raconter, dans l’intervalle je vous ai parlé de plein de trucs, mais j’ai dévié sur All in the Family et Maude (les votes sont ouverts jusqu’à mercredi, on va dire, pour les retardataires), entre autres.

Bon, à la base, je voulais aussi vous parler de Party Down, même si évidemment ce n’était clairement pas la nouveauté la plus attendue de la mi-saison, mais bon. C’est vrai aussi que les nouveautés attendues, bon bah elles étaient tellement attendues qu’elles ne nous ont rien apporté de très extraordinaire, et par exemple Dollhouse dont on nous rebattait les oreilles à volonté a des audiences qui sentent bien le moisi. Et même les séries dont on n’attendait, en définitive, pas grand’chose, nous ont offert bien moins que ça, j’en veux pour preuve The Listener, dont on retiendra les yeux bleus et… les yeux bleus. Bon.

Mais finalement autour de quoi se fabrique cette attente que nous avons des séries qui arrivent par vagues plus ou moins régulières ? Evidemment ça se fabrique, la demande, la télé c’est un business et la promo très prématurée de certaines séries fait que plus on entretient notre curiosité à son sujet, plus on a l’impression que la série est « attendue », mais je me demande si ça leur rend tellement service au bout du compte. Avec Dollhouse, tout le monde attendait le retour de Joss Whedon et finalement, hein ? Eh bien Joss Whedon n’est pas toujours capable de bluffer tout le monde, apparemment. Je parlais aujourd’hui avec un ami qui a été, mais alors, vous n’imaginez pas, mordu de Buffy comme c’était pas permis. Et avec qui on a englouti du Angel à qui mieux-mieux. Et qui ne pouvait que regarder Dollhouse. Et puis il m’a finalement confié qu’il lui a fallu bien quatre épisodes pour commencer à apprécier la série. Ce qui prouve bien que ça ne veut rien dire !
Alors quand une série est soi-disant attendue, finalement, ça ne présage de rien du tout.

On peut donc conclure sans trop s’aventurer que la réciproque est vraie. Quand une série n’a pas eu de battage médiatique exagéré des mois avant ses débuts, qu’elle se contente d’un peu de promo et surtout de ses qualités propres, eh bah tout de suite, ça va mieux.

Mais d’un autre côté il y a des séries sans promo tapageuse, et sans qualité extraordinaire pour autant, bref qui n’ont ni de grandes promesses à nous offrir, ni de surprise extravagante à nous faire. Et finalement, ces séries-là sont sans doute les plus nombreuses.
Ces séries sont-elles forcément vouées à l’annulation ? C’est pas dit. Il y a des séries dont on ne saurait expliquer pourquoi, mais qui parviennent à survivre malgré ces inconvénients. On ne sait pas trop comment ni pourquoi, mais ces trucs survivent, et personne ne saurait l’expliquer ni par les audiences, ni par l’écriture, ni par le casting, rien. Ca arrive, n’est-ce pas ? Et on n’a aucune idée de pourquoi. Après le pilote vient un autre épisode, puis un autre, et c’est comme ça, même si on ne parvient pas à se l’expliquer, la série est là. Dollhouse n’est pas encore annulée par exemple. Espérons que Better Off Ted en soit loin, en contrepartie. C’est comme ça. Finalement tout ne s’explique pas forcément par une sorte de mécanique prévisible conditionnée par une promo faite à l’avance ou par justement l’effet de surprise.

Eh bah voilà, ça recommence, zut de zut. Avec tout ça, j’ai de nouveau oublié de parler de Party Down.
Ou bien ?

par

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3 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Il est clair que la trop grande attente autour d’une série, c’est finalement assez mauvais… Bon, Dollhouse, entre le moment où il y a eu cette grosse attente et le moment où la série est finalement arrivée, c’était redescendu à cause de certains problèmes (pilote refait et tout)… Joss Whedon avait un autre problème, en plus de l’attente, c’est son statut. On attend de lui qu’il donne tout, tout de suite… Bon, or, il faut bien reconnaître que Buffy et Angel se sont construites sur la longueur. Que Firefly n’avait rien d’extraordinaire dès le début mais qu’on sentait le potentiel.

    Ici, il est clair que la série a quelques problèmes. Que le pilote est plat (sans les dialogues auxquels nous avait habitué Whedon). Mais ça s’arrange heureusement. Maintenant, est-ce que la série ira assez loin pour qu’elle puisse prendre son envol ? Je ne suis pas sûr, mais c’est sans doute dommage, à l’image d’un Firefly, parce qu’il y a un potentiel (mais ce qui est rassurant c’est que la série semble savoir vers quoi elle avance). Enfin, Whedon est un diesel. Faut attendre qu’il chauffe (mais pas sûr qu’en ces temps où les séries doivent être bonnes juste sur leur première saison avant de sombrer, ce soit une bonne chose). Pas sûr que Buffy ait pu survivre à notre époque (et qu’est-ce qu’on aurait loupé !)

    Maintenant, pour parler du problème général sur les séries qui continuent d’être là sans qu’on sache vraiment pourquoi… C’est que ça doit bien satisfaire quelque chose (un public, des annonceurs, du remplissage de grille, un équilibre financier… :p). Le mystère de la télé qui n’a rien de toujours logique ou prévisible…

  2. Jérôme dit :

    C’est comme attendre le retour d’une Lady et découvrir qu’elle triche au jeu des cookies…

  3. ladyteruki dit :

    En même temps j’ai jamais prétendu que je n’engloutissais pas des cookies, moi aussi. Tu crois qu’il n’y en a qu’un à chaque fois ? Mais non, j’achète une boîte de 20, j’en mets un en jeu et je mange les autres ! Ha ha ha, et vous n’avez rien vu venir !!!

    (celui qui comprend la métaphore gagne un cookie)

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