Et voilààààà !

1 mai 2009 à 12:27

Eh non, les amis, ce n’est jamais un jour férié pour la téléphagie ! Surtout que le 1er mai tombe cette année un vendredi, jour du post ladytelephagique par excellence, alors j’allais pas vous laisser comme ça, sans post, sans rien, avant de gambader dans les verts sous-bois à la cueillette du muguet (ou entamer mon coffret Sleeper Cell, j’ai pas décidé).
A plus forte raison parce que nous sommes au beau milieu d’une semaine thématique, et que je n’ai pas dit mon dernier mot ! Ni mes trois dernières captures car, eh oui, encore une fois, il s’agit d’un post La preuve par trois. Pour les petits nouveaux sur ce blog, qui par exemple sont allergiques au muguet, je précise que pour tirer le maximum de ces posts, il faut avoir la bonne idée de cliquer un peu partout.


Aaaaaah, alors, c’est comme ça qu’on fait une série dans le monde des médias avec un personnage féminin central plein de charisme et qui mérite qu’on lui accorde son attention à chaque minute de chaque épisode ? Ah, bah vous savez quoi, je comprends mieux, maintenant, ce que 30 Rock a tenté de faire. Et échoué à faire. Et ce, dés la première scène. Car Maia Gallo, vraiment, irradie dés les deux premières minutes de ce pilote (et les épisodes suivants) de sa présence, son humour, son charisme (ah zut, je l’ai déjà dit, charisme), et de son minois plein de malice. Ce personnage est vraiment parfait pour ce genre d’exercice où on plonge un corps étranger dans un univers comme celui des magazines de mode, et parfait pour porter un show sur ses épaules, sans toutefois chercher à voler la vedette au reste du cast.
Vous savez, j’avais vu quelques épisodes de Voilà! (pendant ma très courte mais très agréable période « boules de fromage« ) et je regardais ça d’un œil distrait, amusé mais distrait, mais je regrette maintenant de ne pas m’être jamais dit qu’il faudrait m’y remettre plus sérieusement un jour. J’ai loupé, vous savez. C’est comme si je connaissais la série sans la connaître. Quand le pilote a commencé, je me suis dit « tiens, dans le pilote les locaux du journal étaient carrément pourris », et puis après j’ai réalisé que j’avais pris la série en cours de route, de façon passagère, il y a des siècles, et que j’en avais gardé quelques vagues souvenirs (Enrico !!! ahem…), mais que j’étais vraiment passée à côté de quelque chose. Allez, on continue, je ne voudrais pas vous faire subir la même chose, dans l’éventualité où vous n’auriez même pas eu de période « boules de fromage ».


Il ya beaucoup de choses très positives à dire sur les scènes qui se déroulent dans le locaux du magazine Blush : le cast (qui, comme on l’a dit cette semaine à propos notamment de Newsradio, est constitué de façon assez habituelle de caractères variés et un peu stéréotypés, mais fonctionne très bien), le rythme, les fulgurants dialogues, le cast (je l’ai déjà dit, peut-être ?), de vie, d’humour, de légèreté, d’intelligence, de vannes incisives et… d’Enrico. Ahem. Non, ce que je voulais dire aussi, c’est que le monde des magazines de mode est perçu à travers une lentille juste ce qu’il faut critique, sans être militante (on est loin du vitriol qu’on peut trouver à propos des coulisses du cinéma dans Action!, par exemple), avec quelques bonnes répliques sur la maigreur des mannequins, la superficialité assumée du propos, le besoin irrépressible de parler de sexe au moins une fois par numéro, etc… C’est absolument fantastique parce que ça se fait sans dénonciation directe et frontale, juste avec quelques petites piques noyées au milieu des piques que s’envoient les personnages ad hominem, c’est pas pour le boulot, juste pour le plaisir.
Et dans cet univers, il est aussi très agréable de constater que Maia, qui pourrait ressembler à une nana trop intellectuelle et à cent lieues de ce qui se passe au magazine, est quand même une femme et qu’elle reste réceptive à la fourbe manœuvre de son père, qui lui permet d’obtenir notamment des chaussures gratuites (à côté, Carrie Bradshaw dans les bureaux de Vogue, c’était du chapardage de bas étage). Bref elle reste humaine, pas stéréotypées, c’est quand même une femme et cela donne aussi un autre regard sur la publication : Maia n’aura pas autant de mal qu’elle veut bien le prétendre à travailler à Blush, tout simplement parce que dans le fond, toutes les femmes sont des gonzesses, et qu’on a toutes au fond de nous, quelque part, une nana qui a envie de chaussures gratuites. Finalement, le propos est équilibré, et c’est aussi ce qui fait que ça fonctionne.


Enfin, dernier élément de la longue liste de compliments que j’ai envie de faire à ce pilote, c’est que Voilà!, c’est aussi l’histoire d’un père et sa fille, qui n’hésitent pas à se lancer des répliques cinglantes au visage mais qui ne sont, une fois de plus, pas dans la caricature, au sens où on sent bien qu’il leur est autant difficile de s’aimer que de se détester. La relation est très bien décrite, notamment grâce à une très bonne scène finale pleine de tendresse et d’honnêteté, et ce que promet la série à travers cette scène, c’est justement de n’être pas tout le temps aussi superficielle que l’univers dans lequel elle se déroule.
Ca permet aussi de ne pas être dans le gag permanent, ce qui place immédiatement la série dans la moyenne hautement supérieure des sitcoms, ce qui fait que je ne peux qu’apprécier. D’ailleurs, je m’aperçois que cette semaine, on a passé beaucoup de temps à parler de sitcoms, comme si dans les fictions, on ne pouvait parler des médias que sous l’angle de l’humour et/ou de la dérision. Hm, il faudrait voir ce qu’une série qui ne serait pas un sitcom pourrait nous proposer sur ce sujet… ce qui tombe bien, la semaine n’est pas finie. Mais ça pose quand même question, je trouve.

Enfin bon, bref, bilan ultra-positif en ce qui me concerne, ce n’est pas tellement étonnant vu la réputation de la série, évidemment, mais ça fait toujours plaisir de s’en apercevoir par soi-même. Comme le veut la tradition, il n’a donc que trois captures pour trois passages clé, donc je ne citerai ni le passage sur la sculpture de David, ni les excellentes scènes du plus qu’excellent David Spade, non plus que l’obsession de Nina Van Horn (et ses interminables jambes !) pour son ego et son rôle au sein de Blush. Moi ? J’ai rien dit.

par

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1 commentaire

  1. Jérôme dit :

    JUST SHOOT ME a réussi là où les médiocres (et je suis gentil) FILLE A SCANDALE et SUSAN ont échoué.

    VOILA (quel titre à la con quand même) est une excellente série, drôle et irrévérencieuse, malgré une dernière saison assez laborieuse et je prends toujours autant de plaisir à la regarder sur Comédie ou les chaînes AB.

    Tu termines ta semaine « médias » sur une très bonne note !

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