Those were the gays !

11 mai 2009 à 23:06

Woah, attendez, que je sois certaine d’avoir bien compris… il existe quelque part dans l’univers une série gay dont Nakayomi n’a pas encore parlé ? J’ai forcément loupé quelque chose au moment de ma recherche, c’est pas possible.

Alors permettez que je vous présente à Noah’s Arc, série américaine de deux saisons, dont à l’instant précis je suis sûre que d’aucuns se demandent comment diable ils ont pu ne pas en entendre parler plus tôt. C’est pourtant une jolie histoire que je m’en vais vous raconter ici, car le pilote de Noah’s Arc a été tourné de façon entièrement indépendante (= attention, c’est cheap), avant de remporter un franc succès en festival et sur le circuit indépendant (je ne savais même pas qu’il existait un circuit indépendant pour la télé jusqu’à ce que Wikipedia me le dise) et de finir par se voir offrir une carrière télévisuelle presque digne de ce nom. Presque parce que, bah, je répète, qui ici en a entendu parler ? Normal, reprenons les choses au commencement : qui connait la chaîne LOGO ? C’est bien ce que je pensais.

J’ai attaqué le pilote de Noah’s Arc sans a priori : c’est pas parce qu’une série est labellisée « gay » qu’elle est forcément nulle. Je veux dire par là que tout le monde n’est pas Dante’s Cove, quoi (d’un autre côté Dante’s Cove est sorti en DVD même en France alors, bon, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres à partir de là…).

Mais c’est hélas à ce stade qu’on bascule dans la tragédie, quand ce post se change en mauvaise nouvelle de plusieurs milliers de caractères sur votre écran. Bah croyez bien que j’en suis désolée.
Parce qu’une chose était sûre, en tous cas : c’est que je n’avais pas besoin de Wikipedia pour m’expliquer que la série fait amateur. Notamment au niveau du jeu des acteurs. C’est d’une fluidité assez spéciale, quand même… Non, n’y voyez pas là un jeu de mot. Disons que tout ce petit monde a autant de talent à eux tous à l’écran qu’un ongle incarné de Miley Cirus, ce qui est pas loin d’être la pire insulte que j’aie en stock… Et puis, comme ils sont bourrés de talent, ils sont aussi d’un naturel épatant… ou pas. Car chaque personnage est stéréotypé au possible, et c’est assez vite lassant. Le scénario n’aide pas, je vous l’accorde. Mais les acteurs, ils s’embourbent, les pauvres.

Alors d’un côté, il me faut quand même l’avouer, c’était largement moins chiant que The DL Chronicles (rien à voir avec ce que vous pensez… ni avec ça non plus) qui par rapport, se prenait beaucoup plus au sérieux, peut-être aussi parce qu’un thème commun aux deux séries, l’homosexualité dans la communauté afro-américaine, poussait à un peu plus de militantisme que dans Noah’s Arc, qui a décidé de tout simplement nous servir un Sex & the City gay, noir, et situé à Los Angeles (donc oui, ça n’a plus grand rapport avec Sex & the City, je l’admets, mais j’ai trouvé la séance de drague sur le canapé assez ressemblante), bref de ne pas chercher à démontrer ci ou ça, dénoncer un problème de société ou un cas particulier de la condition homosexuelle, mais juste de raconter des histoires où tous les personnages sont gays, noirs, et avec des T-shirt fashion parce qu’il faut pas déconner non plus.
The DL Chronicles, on va faire d’une pierre deux coups, était l’occasion de montrer du doigt les hommes qui n’assument qu’à moitié leur sexualité pour de bêtes raisons culturelles, ce qui n’empêchait pas, dans mon souvenir (mais le test du pilote remonte à des mois de cela… cela dit j’ai ptet un générique quelque part, faut que je regarde), quelques léchouilles d’usage dans ce type de fiction. Mais à trop vouloir dénoncer une certaine omerta, The DL Chronicles devenait épouvantablement rasoir avant même que le pilote soit fini, ce qui, dans une série comportant quelques scènes à peu près affriolantes, est quand même désolant. Voilà, ça, c’est fait, comme ça on n’aura pas à y revenir.

D’ailleurs on retrouve aussi la même politique côté sexe que dans la célèbre série de HBO : laaaaargement moins explicite que Dante’s Cove, Noah’s Arc se contente de pitits bisous mouillés, de torses nus (et épilés, pffff…), et deux trois parties de jambes en l’air surtout pas trop choquantes, alors que bon, c’est pas comme si on imaginait que le public n’ait pas vu la chose venir dés les premières scènes du pilote. Bref, rien d’affolant à l’horizon, bien que je ne sache dire s’il s’agit là d’un bon ou d’un mauvais point pour la série. C’est sûr que ça lui évite de tomber dans le racolage facile, mais d’un autre côté, vu que côté scénario c’est le vide intersidéral, et que les performances d’acteurs ne valent pas tripette, il ne reste plus grand’chose à regarder.

Louable était pourtant l’intention de Noah’s Arc de simplement nous divertir gentillement, mais son manque de moyens (conduisant à un casting au rabais, à commencer par l’interprète de Noah qui a VRAIMENT besoin d’une chirurgie des lèvres TTU, car, non, retrousser les babines au lieu de sourire, ça n’est pas du tout sexy quand on se cogne le bout du nez avec) et ses personnages épouvantables exténueront jusqu’au plus courageux d’entre vous. Quoique, quand on s’est tapé les 3 saisons de Dante’s Cove, on peut tout tenter. Donc si vous n’êtes pas Nakayomi et sa légendaire ouverture d’esprit sur les séries mal gaulées, faites au plus simple : lisez la fiche Wikipedia, ptet la fiche sur tv.com histoire de, et puis hop-là, considérez-vous éduqués. C’est bien d’être curieux, mais on ne vit qu’une fois, alors ne perdez pas votre temps, en plus attention les yeux, le pilote est double, ça fait 45mn de votre vie que vous ne reverrez pas, moi je vous dis ça, c’est un conseil d’amie, hein.

Au pire, je dois envoyer une salve de fiches à SeriesLive la semaine prochaine, bah, revenez sur le post, et vous aurez un lien vers un condensé de mes recherches, quoi. Voilà, c’est aussi simple que ça. Sauf Nakayomi qui, j’en suis sûre, a déjà lancé les recherches qui s’imposent pendant que je papotais, pour vérifier de ses propres yeux, un vrai Saint Thomas. Sacré toi, va.

Non, mais faut bien avouer quand même : entre Dante’s Cove (qui ajoutait au fanservice le fantastique de basse extraction), The DL Chronicles (et son cast morose) et Noah’s Arc (avec ses personnages à peine tapettes), on ne pourra pas dire que j’ai pas donné à leur chance à des séries sur le sujet. Autre que Queer As Folk, que tout le monde connaît forcément, mais, pardon : Queer As Folk, ya Aidan Gillen dedans, je peux pas en dire du mal. Oui, j’ai pas l’air comme ça, mais je m’éduque.
Bon, je pense que j’ai fait le tour des séries à thème gay, j’ai d’ailleurs aussi exploré le côté lesbien de la chose avec Nikki & Nora et The L Word, donc on va dire que le sujet est clos jusqu’à nouvel ordre, ok ? A moins que…
Et sinon, qui veut du générique ? J’ai de quoi faire la semaine, là…

par

, , , , , , ,

Pin It

Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

3 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Alors je connais la série (comme The DL Chronicles) mais j’avoue, d’une part que j’ai pas dû trouver de VF (et peut-être même pas de VOSTF) et que d’autre part, bah… J’sais pas, ça m’a pas attiré plus que ça (quoique du coup, je me demande si je ne superposais pas The DL Chronicles et Noah’s Arc). Donc euh, même pas lancé de recherche pendant que je te lisais (d’une part parce que je te lis toujours religieusement jusqu’au bout et ensuite… Non, bah juste parce que je te lis religieusement)…

    Donc ouais, faut pas croire, mais j’ai même pas toutes les séries à thème gay à mon actif (je sais, c’est une déconvenue pour beaucoup et je fous en l’air ma réputation, mais bon…)

    Cela étant dit, tu as encore au moins une série à pouvoir mettre dans ta besace si tu veux, c’est une cousine de Dante’s Cove (ça veut tout dire ! ), diffusé sur la même chaîne et avec le même côté fantastique (que je n’ai pas pu voir non plus), c’est The Lair (L’Antre)…

  2. ladyteruki dit :

    Zut, je la gardais de côté (c’était mon allusion de fin de post). Rha, je suis découverte.

    Et flattée que tu me lises toujours de bout en bout.

  3. Nakayomi dit :

    Allez, si je t’en trouve d’autres, ce sera avec plaisir…

    Mais bon, mis à part Queer as Folk (US et UK), c’est vrai que pour le reste, ce n’est pas de la grande série (mais c’est un peu le même problème qu’avec les films à mon avis, du fait des cibles plus restreintes -à cause des chaînes sur lesquelles sont diffusées les oeuvres, ou bien du côté production indépendante- ça n’aide pas forcément…)

    En tout cas, Queer as Folk a encore du temps avant de se voir détrôner je pense… A moins qu’il n’y en ait tout simplement plus besoin et que le bonheur se trouve dans le pré… Euh, dans des séries « généraliste »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.