I’m alive

24 juillet 2009 à 22:33

En dépit de plusieurs de mes tentatives de me cultiver, je n’ai pas eu le cœur, ces derniers mois, de vous faire un article Comme au cinéma. Et c’est bien de cœur dont il va être question avec ce nouveau post, vu que le mien ne bat plus sur la même fréquence depuis que j’ai revu ce film. Et pourtant, au fond de moi, je le connaissais déjà par cœur… mais je ne m’en souvenais plus.
Mais le choix de dédier un post à ce film ne sera pas vraiment une surprise ; les plus observateurs d’entre vous auront en effet remarqué dans le post d’hier que j’avais à cœur de vous parler absolument de…

C’est quoi le nom du film ? The Last Unicorn (La Dernière Licorne)
C’est plutôt quel genre ? Merveille
Qui on connaît là-dedans ? Côté voix, on retrouve des noms qui vous parleront plus ou moins, mais dans le cas présent, en fait, on s’en fiche un peu, puisqu’il s’agit d’un film d’animation…
En résumé, de quoi ça parle ? D’une licorne qui est la dernière de son espèce.

En moins résumé, de quoi ça parle ? Une licorne vivant dans une forêt qu’elle protège et qui la protège prend conscience de sa propre existence, mais aussi de sa solitude. Elle décide de découvrir ce qu’il est advenu des autres licornes qui autrefois peuplaient le monde…
Et ça finit comment ? Ça ne finit pas…

Pourquoi c’est bien ? J’étais toute petite lorsque j’ai vu La Dernière Licorne pour la première fois. C’était en français et au cinéma. J’ai longtemps été habitée par cette histoire, que déjà à l’époque je trouve merveilleuse, mais les souvenirs devenaient flous à mesure que le temps passait, et pas juste par mimétisme, mais bien parce que la seule chose qui me permettait d’en cristalliser le souvenir, c’était un vieux vinyle avec un petit livret dont il fallait tourner les pages lorsqu’on entendait le grelot… les plus vieux se souviennent. J’avais gardé ce film dans un coin de ma tête et à force de dessiner, écrire, et plein d’autres choses encore, pour faire perdurer le souvenir, j’ai fini par me dire « mais qu’est-ce que j’attends pour cagouler ce film ? ». Voilà, il faut bien l’admettre, une des raisons pour lesquelles ce film est bien : il m’a submergée d’une vague de nostalgie incroyable. Mais si je vous en parle, c’est aussi parce que je crois qu’il a de quoi charmer même pour qui n’aurait pas cet emberlificotement de souvenirs à lui rattacher : esthétisme touchant au sublime (l’animation a évidemment un peu vieilli, les graphismes pas du tout), histoire captivante et sortant des canons du genre, et puis, un côté très sombre et adulte alors que c’était un dessin animé pour enfants, avec chansons et tout, mais non, ce n’est pas infantile, c’est magique… Un mot qui m’est souvent venu pendant que je retrouvais ce film, et qui le qualifie en tous points.
Pourquoi c’est pas bien ? Il va falloir que je cherche quelque chose… c’est vrai que l’animation des personnages est parfois un peu vieillotte, sans compter que les dialogues sont parfois un peu lents. Le scénario semble décousu à qui n’est habitué qu’à l’efficacité de Di$ney. Parfois, même avec l’esprit ouvert, on distingue certaines lenteurs, et c’est un peu dommage.

Ah, les joies du cinéma ! Trop de joie d’être devant ce film pour chercher à être cynique sur ce qui s’est passé derrière…
La réplique qui tue : « There are no happy endings, because nothing ends ». L’une des quelques phrases qui vous font pousser un soupir admiratif. La profondeur de l’intrigue, axée autour de ce qui fait de nous des humains ou non et de ce qui nous rend éternels ou non (en soi c’est déjà un indice sur l’intelligence de ce film), a de quoi époustoufler, mais servie à l’occasion par des répliques extrêmement intelligentes, destinées à ne pas vous prendre pour un imbécile juste capable de fredonner les chansons en chœur, est un véritable petit miracle.
La scène qui tue : Pour tout vous dire, l’espace d’un instant, j’ai hésité à carrément vous mettre tout le film. Je suis dingue comme ça. Et puis je me suis dit qu’une licorne, et plus encore si c’est la dernière, ça se mérite. Il vous faudra donc la mériter. Mais avec l’intro du film (quelques phrases en anglais au tout début, et après vous êtes tirés d’affaire, promis), vous avez un excellent aperçu de la grâce de ce film, de sa finesse, de son élégance. Je continue avec les qualificatifs emphatiques, ou vous avez compris le message ?

Une note ?
Barème The Fall oblige, j’ai presqu’envie de mettre une cagoule de plus, c’est vrai que 6 cagoules sur 5 ce serait un peu beaucoup, mais pas du tout exagéré.
Bilan : Certaines choses y sont dures, mais jamais violentes. Juste lucides. Certaines choses y sont sublimes, mais jamais parfaites. Les personnages ont leurs travers. Les choses ne finissent pas en apothéose, les amoureux ne partent pas main dans la main, il y a de la douleur et du regret, mais tout le monde a gagné en sagesse et ouvert son coeur à quelque chose de plus grand. Arrivée à la fin de ce film, je me demande comment j’ai attendu aussi longtemps avant de lui revenir. Ne le faites pas attendre…

Il n’y a rien d’autre que je pourrais dire qui rende justice à ce film.

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2 commentaires

  1. gecko4fr dit :

    Ne connais pas ce film, ta description m’a donné envie de le voir.
    Les fiches que tu fais sont pas mal et originales (nan nan je te cire pas les pompes)…Et d’ailleurs je t’encourage à en faire plus…Allez au boulot hein !

  2. ladyteruki dit :

    Je vais voir ce que je peux faire. J’ai deux films en attente sur ma liste perso, une redécouverte et un total inédit… je vais faire l’effort d’offrir un post à l’un des deux. Mais faudra commenter, hein ! T’as vu ça ? Quand je parle de film, presque personne ne commente… u_u

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