Mademoiselle est servie

11 août 2009 à 10:29

Dans quelques semaines se tiendront mes réjouissances télévisuelles préférées, les Emmys. Qui dit Emmys, dit d’une part qu’on est en septembre et donc que les pilotes pleuvent, et d’autre part qu’une nouvelle cérémonie va se dérouler, et comme vous le savez j’en suis friande.
Il n’aura pas échappé à la sagacité des plus attentifs d’entre vous qu’actuellement, nous sommes en août. Et qui dit août dit peu de pilotes, et pas de cérémonie de remise de prix. La déprime totale, quoi. Mais heureusement, avec un peu de curiosité, on arrive à tout dans la vie, et me voilà donc à éplucher la liste des Television Drama Academy Awards, l’équivalent des Emmys au Japon.

Je dis « équivalent », mais ce n’est pas tout-à-fait vrai. Les Emmys sont la grand-messe annuelle de la télévision américaine, tandis que les TDAA sont remis… quatre fois par an. Vous avez bien lu. En même temps c’est logique, parce que si vous vous en souvenez, je vous ai déjà expliqué qu’il y a quatre saisons télévisuelles par an au Japon, les séries n’excédant pas la douzaine d’épisodes, et ne se prolongeant presque jamais au-delà d’une saison, on arrive à… je vois que ça mouline, je vais vous épargner des calculs : trois mois de diffusion par série. Il y a donc les séries d’été, d’automne, d’hiver et de printemps. Donc vu l’afflux de séries à chaque saison, la cérémonie annuelle, ça ne le faisait pas trop, et puis finalement, c’est cohérent d’organiser une remise de récompenses par saison, non ? Les Television Drama Academy Awards sont donc organisés quatre fois l’an, ce qui fait qu’en 15 ans d’existence, il y a déjà eu 61 cérémonies. Quand un téléphage s’ennuie, il peut toujours se pencher sur les résultats de ces awards, ça l’occupe ! C’est précisément ce que j’ai fait ce weekend, en fait : j’ai consulté la liste des cérémonies passées. Et de la même façon que, quand viennent les Emmys, on se dit « ah bon, eux ils ont eu 712 récompenses ? Je vais ptet jeter un œil, quand même », eh bien j’ai été faire mon marché.

Que l’été dernier, Last Friends ait rafflé à son tour 712 récompenses, comme une espèce de A la Maison Blanche nippon (« et l’awards de la série qui a tous les awards pour la 5e année consécutive est… »), je ne suis pas surprise, et si vous n’avez pas encore vu Last Friends, ne lambinez pas sur ce post, vous avez une dérogation pour en arrêter la lecture et filer vous cultiver. Qu’au printemps, ce soit Mei-chan no Shitsuji, ça m’a laissée un peu plus perplexe. Mais bon, tant qu’on a pas vu, on n’a pas le droit de râler. Pour m’assurer que je pouvais continuer à râler, j’ai donc vu.
J’en ai d’ailleurs encore la rétine irritée.

Mei-chan no Shitsuji (le majordome de Mei), c’est l’histoire d’une ado qui se découvre subitement un héritage incroyable et qui se voit envoyée en pension complète dans la plus prestigieuse des écoles pour filles blindées de thune du Japon. Dans cet internat, chaque étudiante a un majordome intégralement à son service, qui lui sert aussi d’homme de compagnie, de garde du corps, et plus si affinités, et Mei ne fait pas exception à la règle, elle a effectivement un majordome, qui n’a pas oublié d’être hyper charmant, toujours poli, et puis relativement mignon du moins pour les critères en vigueur sur l’Archipel. Ce serait bête de gâcher.
Sauf que comme Mei a été éduquée dans un milieu qu’on pourrait qualifier de modeste (je vous épargne les détails), elle n’est pas trop dans son élément et les autres étudiantes ne vont pas se priver pour le lui faire sentir.

Et tout ça avec des effets visuels à couper le souffle. Principalement parce que vous mourir étouffé semble être un doux apaisement.

Lumières, roses dans tous les sens, et cet horrible effet de halo qui fait saigner des yeux. L’abomination est totale. Si après avoir regardé des saisons des Experts Funafuti, vous n’êtes pas encore aveugle, ça ne devrait plus trop tarder.

A l’époque où je m’intéressais un peu au monde de l’animation, je lisais pas mal de choses sur Utena, et je dois dire que Mei-chan no Shitsuji présente des similarités confondantes avec cette série sur le papier : pensionnat de jeunes filles ultra-riches, pseudo-complots ourdis dans l’ombre, fleurs dans tous les coins, et love story impossible… Je n’ai jamais vu Utena mais j’ai l’impression que c’est tout comme à présent.

Je réprime donc à grand’peine un soupir, et tourne vite fait la page Mei-chan no Shitsuji. Inutile de s’attarder.
Donc au prochain épisode, on se demandera combien ça coûte d’acheter l’award de meilleure série…

par

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8 commentaires

  1. Nakayomi dit :

    Ah ouais, mais non… Utena, y’a des duels à l’épée dedans (enfin, a priori, j’ai pas vu non plus en fait… Même si j’avoue que ça m’intrigue depuis fort longtemps -plus à cause des design en fait-). Là, sans duel à l’épée, j’avoue tout de suite que ça m’attire moins comme sujet… (Quoique, le coup du majordome, ça pourrait être marrant).

  2. ladyteruki dit :

    Ya des duels aussi dans Mei-chan no Shitsuji… dans le pilote, c’est à coups d’udon. ^_^;

  3. mjsylvie dit :

    Vous avez un blog très intéressant. Bonne journée!

  4. ladyteruki dit :

    Ce ne doit pas l’être tant que ça si vous n’avez rien d’autre à en dire…

  5. Nakayomi dit :

    Oh bah si c’est des duels à coup d’Udon, ça peut le faire aussi ! (Ou encore un drama qui donne envie de manger… *rolleyes*)

  6. Mjsylvie dit :

    Tout de même. Sauf si vous voulez autant de détails que l’on en trouve dans un roman. Je regarde la liste de catégories, il y a autant de films que j’ai vu et aimé qu’il y en a que je n’ai jamais vu mais qui m’intéresse après la lecture de vos billets. Quoi dire de plus? Bonne journée!

  7. ladyteruki dit :

    Que dire ? Bah par exemple que ce blog parle de télévision et non de cinéma, chère lectrice observatrice. Et à la grande rigueur, c’est dommage de n’avoir lu que les 7 posts sur le cinéma quand 700 autres parlent de séries télé, et de quand même commenter un post parlant d’une série sans avoir rien à en dire.

    Et si vous avez toujours un problème d’inspiration, voyez plutôt comment font les autres visiteurs commentant en ces lieux : même quand ils n’ont pas vu, ils réagissent au contenu du billet et ne se contentent pas de faire de la pub pour les leurs.

  8. Mjsylvie dit :

    Je ne fais pas de la pub ni de lecture rapide et je choisis ordinairement les catégories qui m’inspirent. Je mélange cinéma et série qui pour moi est pareil. Je vois que je vous ai offensé et c’est dommage. Au revoir!

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