Some guys just can’t hold their arsenic

28 novembre 2009 à 13:33

La contagion, ça marche dans les deux sens ! Sur ce blog, j’essaye de vous faire découvrir des séries, de vous donner mon regard sur des séries que j’ai vues, de vous parler de films que j’ai découverts alors que j’ai des clous sur ma chaise au bout de 45mn…
…et puis parfois c’est l’un de vous qui me recommande un petit quelque chose, un film par exemple, et j’essaye de lui faire de la place dans mon planning. Voici l’un d’entre eux.

C’est quoi le nom du film ? Chicago
C’est plutôt quel genre ? Musical
Qui on connaît là-dedans ? Que des gens du ciné, là-dedans, c’est à pleurer…
Ça date de quand ? 2002… ah bon, déjà ?
En résumé, de quoi ça parle ? Le crime ne devrait pas payer, mais Roxie Hart espère bien qu’il va lui apporter la célébrité…

    

En moins résumé, de quoi ça parle ?
Roxie Hart, une jolie petite blonde habitant Chicago, espère un jour pouvoir intégrer la revue d’un nightclub. Pour cela, elle pense que coucher avec un dénommé Fred va l’y aider, mais lorsqu’il s’avère que celui-ci n’en a jamais qu’après son derrière, elle le tue. Elle se retrouve donc en prison et, voulant éviter la peine de mort, elle fait l’impossible pour que le meilleur avocat de la ville prenne en charge son dossier. Celui-ci lui conseille de se mettre en avant devant les médias pour se mettre l’opinion publique dans la poche.
Et ça finit comment ? Comme toute comédie musicale devrait finir : sur scène.

Pourquoi c’est bien ? Merci, merci du fond du cœur à freescully qui m’a incitée à regarder ce film. Je ne pensais pourtant pas la chose ultra-nécessaire : je connais depuis plusieurs années les chansons de Chicago (attention, fan de comédies musicales Broadway-style droit devant) et je ne frissonnais pas à l’idée de tenter un film avec Renee Zellweger (Catherine Zeta-Jones et Richard Gere faisant même figure de facteurs aggravants). Et pourtant, Chicago possède une réalisation épatante, et le cast (au moins du côté féminin) s’en sort haut la main. Donc, en plus des très bonnes chansons que tout le monde connaît (enfin, moi au moins), on trouve une adaptation réussie au niveau de la mise en scène. Ce qui m’a le plus ravie a été que finalement, Chicago a opté pour la bâtardisation ciné/théâtre, la plupart des numéros dansés se déroulant non pas dans le décor du film mais sur une scène ou en studio, séparément de l’histoire. L’idée derrière ce choix (pas forcément une évidence d’ailleurs) c’est que Roxie, qui rêve de gloire et de paillettes, s’imagine ces scènes comme des numéros de music hall. En vérité, c’est juste la meilleure façon de rendre justice à des numéros qui auraient largement perdu en couleurs s’ils s’étaient réellement déroulés dans les décors. Pouces levés sur ce coup.
Pourquoi c’est pas bien ? On sent que la prod de Chicago s’est dit : tiens, faisons un casting à contre-emploi. Bonne idée en théorie. Mais franchement, autant Catherine Zeta-Jones (pas du tout attendue dans ce type de rôles) a su m’impressionner, autant Richard Gere est fatigant. Il minaude beaucoup, mais à partir d’un certain point même les pattes d’oies les plus adorables du cinéma ne peuvent rien contre une absence patente de charisme. Je me fous de ce que peuvent dire les Oscars ou les Golden Globes : il est nul dans ses scènes dansées et chantées. C’en est presque douloureux.

Ah, les joies du cinéma ! J’imagine assez bien les séances d’essayage pour la plupart des tenues des numéros musicaux : « Nan, nan, nan, ça va pas, il y a trop de tissus, que quelqu’un me passe des ciseaux ! ». D’où les tenues minimalistes des filles et l’obsession pour les franges à la place des jupes.
La réplique qui tue :
« Billy Flynn’s number one client… is Billy Flynn ». Un monde cynique constitué uniquement d’egos qui se regardent le nombril, Chicago n’est pas une de ces bêtes romances mises en musique (les Français semblent souvent croire que c’est ça une comédie musicale) mais un portrait sombre d’un univers qui, sans les numéros chantés et dansés, serait franchement dramatique.
La scène qui tue : Si celle-là ne tue pas, je ne sais pas laquelle le fera. Tout y est impeccable : mise en scène, chant, casting… Franchement, si beaucoup de séquences sont extraordinairement bien orchestrées, celle-ci confine au génie. A l’exception d’une (vous me direz si vous pensez à la même que moi, tiens), toutes les danseuses/chanteuses de cette scène sont d’un charisme fou. En plus d’être séduisantes mais ça à la limite c’était quand même un peu dans le cahier des charges. Plus-value non négligeable, Zellweger y fait de la figuration (c’est pas qu’elle soit mauvaise dans ce film, au contraire ; c’est juste que je ne l’aime pas trop), permettant à Zeta-Jones, qui souvent reste en retrait, de s’épanouir et d’impressionner vraiment. Comparativement, son solo sur « I can’t do it alone », qui devrait pourtant la mettre en valeur, est moins positif sur cet angle. Bref : « Cell Block Tango » est sans aucun doute le meilleur passage du film, c’est bon, mangez-en. Personnellement, je la regarde en boucle…

Une note ?
Woah, ex-aequo avec The Fall ! Il faut dire que je suis friande de comédies musicales et que celle-ci ne faisait pas exception, au moins sur un plan musical, et donc la version ciné avait de grandes chances de me conquérir.
Bilan : Mais comment ai-je pu vivre sans ce film aussi longtemps ? Certes, à première vue, le casting ne m’excitait pas (et je le répète, Gere se montre très décevant ; je ne ressens pas le sentiment de dépassement de soi qui émane des performances de ses deux collègues féminines), mais au final le film est très réussi. Mais c’est vrai que j’étais un public conquis d’avance, finalement, entre mon amour pour les comédies musicales et ma fascination pour la période de la Prohibition, c’était tout vu. Parfois, on résiste pour de mauvaises raisons. Heureusement, il y a des personnes bien intentionnées pour nous remettre dans les rails.
Une fois de plus, merci à freescully pour avoir insisté, donc.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. freescully dit :

    Mais je t’en prie
    Moi aussi le Cell Block Tango est définitivement mon passage préféré. Et puis en fait, rien que de reparler du film j’ai déjà le bras qui s’étend pour attraper le DVD… Et même si Richard Gere est insupportable (mais ce n’est pas le cas juste dans ce film), je ne me lasse pas de le revoir, encore et encore.

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