Le retour de Macavity !

29 novembre 2009 à 0:09

Comment parler de comédies musicales sans aborder celle qui va suivre ? Il me semble inconcevable d’avoir attendu près de deux décennies avant de découvrir Cats. J’ai hélas souvent eu l’occasion de constater que d’aucuns attendent plus longtemps encore, mais ne bougez pas, je viens y remédier.

C’est quoi le nom du film ? Cats
C’est plutôt quel genre ? Miawsical
Qui on connaît là-dedans ? Un chartreux, deux siamois, un européen à poils courts… très joli casting, il faut le dire. Et accessoirement, Elaine Paige (non, rien à voir avec Ellen Page).
Ça date de quand ? 1998
En résumé, de quoi ça parle ? De chats. Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ?

    
En moins résumé, de quoi ça parle ?
Les Jellicle Cats sont une féline communauté qui se réunit une fois l’an, à la pleine lune, et élisent un chat qui aura le droit de partir dans l’au-delà, afin de se réincarner dans sa vie suivante. Chats domestiques ou chats de gouttière, ils se retrouvent tous afin de déterminer quel est le chat à la personnalité la plus méritante, celui que leur leader autorisera à partir au firmament lorsque sera venu le petit matin.
Et ça finit comment ? Au-delà de l’hôtel Russell.

Pourquoi c’est bien ? Ne me regardez pas comme ça. Je sais bien que, vu la description, Cats n’affolera pas les foules a priori : une comédie musicale avec des humains déguisés en chats, tu m’étonnes ! Mais Cats, c’est de la pure magie. Il règne une ambiance parfaite tout au long du film, qui évoque parfaitement le côté bizarre de la rencontre, le mystère félin, l’humeur lunaire… Quant aux chats, ils sont tous plus merveilleux les uns que les autres, les danseurs incarnent totalement le chat, avec passion et tendresse. Après, évidemment, il y a les musiques et la danse, et là encore, le travail réalisé est énorme d’énergie et de méticulosité. Enfin, il y a un aspect pour lequel j’ai un petit faible : Cats est une adaptation filmée de la pièce, avec quelques rares effets spéciaux, des mouvements de caméra relativement libres… mais tout se passe sur les planches d’un théâtre (londonien) au lieu de chercher à sortir, à tourner des plans en extérieur, à tenter de ressembler à un film grand public. Cats ne renie jamais, à aucune moment, sa parenté avec la scène, et j’aime ça.
Pourquoi c’est pas bien ? La première fois, je dois vous avouer que je n’ai trouvé aucun défaut à ce film. Et puis, maintenant que je l’ai revu quelques petites fois, je constate… qu’il n’y a résolument aucun défaut. Ça doit être pour ça qu’en fait ça tourne autour de 20 fois. Oh, évidemment, il faut se laisser porter : Cats est un univers particulier, je ne le nierai pas. Mais une fois qu’on laisse ses éventuels préjugés de côté et qu’on se détend, la magie opère sans discontinuer à chaque scène et jusqu’à la fin.

Ah, les joies du cinéma ! Lorsque j’ai découvert le film, je ne vous cache pas que je faisais mes premiers pas sur internet et que mon premier réflexe a été d’aller regarder des sites sur le sujet. Et sur les fansites, systématiquement, on répertoriait les danseurs qui avaient un ou plusieurs chats à la maison. D’où ma question : fallait-il avoir des poils de chat sur son justaucorps pour pouvoir auditionner pour Cats ?
La réplique qui tue :
Cats a la particularité de faire partie de ces comédies musicales intégralement chantées, et vous n’y trouverez pas une ligne de dialogue parlé. Mais c’est pas grave, je ne vais pas vous abandonner pour si peu, je vous propose de piocher dans les lyrics ! Surtout qu’ils sont inspirés par les vers du poète T.S.Eliott… « We’re quiet enough in the morning hours, we’re quiet enough in the afternoon, reserving our terpsichorean powers to dance by the light of the Jellicle moon ».
La scène qui tue : Ce paragraphe devient un vrai crève-coeur. Évidemment, il y a, comme dans toute comédie musicale, des numéros que j’aime un peu moins que d’autres (Skimbleshanks ou Jenny Any Dots), mais parmi ceux que j’aime sans retenue, c’est vraiment trop dur de devoir choisir. Je vous avoue cependant que l’un des charmes de Cats, ce sont aussi ses chorégraphies de groupe. Chaque chat s’y montre unique mais à l’unisson ; sans compter que les chorégraphies sont toujours très réussies. Alors j’ai opté pour l’intro, lancée avec la chanson « Jellicle Songs for Jellicle Cats », où en termes d’unisson, de rythme et de malice, on trouve largement son compte.

Une note ?
Clairement, le barème The Fall s’applique à sa pleine mesure ici. Les deux films provoquent un émerveillement similaire… en fait, j’irai même jusqu’à avancer que c’est The Fall qui s’est vu appliquer le barème Cats.
Bilan : Tout a commencé avec une VHS, voilà 10 ans tout juste. Ma sœur et moi avons découvert Cats, ébahies, et ça a été l’une de nos rares obsessions communes, au point que lorsque, quelques mois plus tard, j’ai quitté la maison, je me suis racheté une VHS car aucune de nous n’était résolue à vivre sans garder le film à portée de main. Regarder Cats est aussi intimement lié, chez moià, l’hiver, voire aux fêtes de fin d’année, mais je regarde ce film en toute saison, ça va de soi.
Plus important encore, Cats est une expérience que j’aime faire autant seule qu’accompagnée. D’ailleurs, quand j’ai quelqu’un dans ma vie, le film me sert même de test ! La tête que mon voisin fait devant le film est un indicateur clair de sa capacité à lâcher le monde réel pendant 2 heures et s’enfoncer dans un monde plus abstrait avec moi. Et le verdict a été imparable, d’ailleurs, tous ont aimé (sauf un qui n’aimait rien et s’est contenté d’un « c’était pas mal », c’était le mieux qu’il savait faire quel que soit le sujet, et c’est aussi pour ça que je ne regrette pas ce type 😛 ). La palme revenant à celui qui deux jours plus tard a demandé à revoir le film…
Pourtant, chaque fois qu’on s’apprête à montrer Cats à quelqu’un, on prend la mesure du défi que ce projet a pu représenter au moment de son lancement : comment convaincre les gens a priori (puisqu’une fois dans le feu de l’action, tout doute est écarté) qu’il y a du bon dans une pièce avec des jeunes gens déguisés en chats qui chantent ? Il y a une réplique d’Une Nounou d’Enfer à ce sujet, d’ailleurs, Maxwell Sheffield ayant fait l’erreur de refuser Cats, le projet lui semblant alors absurde et voué à l’échec.
Chaque fois que je me prépare à montrer Cats à quelqu’un, je me dis  » ça doit avoir l’air ridicule ! Le pitch est bizarre, il n’y a pas vraiment d’histoire, pas une ligne de dialogue… c’est vrai, c’est vrai. Mais tout ça, c’est ce qu’on se dit avant d’avoir vu Cats. Avant d’avoir accepté de se laisser embarquer.

Et, vous savez quoi ? Homme ou femme, jeune ou moins jeune, famille ou amis… je n’ai jamais vu quelqu’un en dire du mal après visionnage.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. Mila ♥ dit :

    Juste un coucou sur cet article que je suis passée relire puisqu’une adaptation va voir le jour.
    Cela m’a donné envie de te lire sur la question à nouveau 🙂
    C’est tout…

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