Where everybody knows your name

7 février 2010 à 22:45

Des épisodes de Cheers, je n’en ai pas vu beaucoup. Au risque de me répéter. Et aucun d’entre eux n’était le pilote.
Par un dimanche ensoleillé… euh, en fait c’était aujourd’hui… j’ai décidé que je n’avais pas la moindre excuse pour rester dans l’ignorance. Et donc, j’ai cagoulé le pilote séance tenante, et je l’ai regardé. Quand c’est aussi simple que ça, il n’y a pas la moindre raison de se priver. Ça compense quasiment pour toutes les fois où j’ai voulu découvrir le pilote d’une série et que j’ai été infichue de mettre la main dessus.

C’est assez étonnant, en fait, de voir à quel point Cheers brosse le portrait, dés ses premières images, d’un petit monde attachant. Chaque personnage apparait, remplissant progressivement la petite taverne, une personnalité à la fois, et ça semble complètement naturel. Les épisodes que j’avais vus ne m’avaient pas spécialement marqués, donc je ne pense pas qu’il soit question de nostalgie dans cette constatation. Non, c’est juste très efficace.

Cheers fait partie de ces sitcoms qu’aujourd’hui on ne peut que considérer comme classiques dans leur forme. Il y en a eu des dizaines et des dizaines sur ce modèle. Rien de révolutionnaire pour le spectateur d’aujourd’hui.
Mais pour ce même spectateur… qui aujourd’hui était donc une spectatrice… le pilote s’est montré rythmé, drôle et même touchant. Et quand une série est capable d’accomplir tout ça 28 ans après sa création (eh oui, la série a mon âge !), on est bien obligé de laisser ces facteurs de côté ! On doit bien reconnaître que la série a quelque chose qui justifie, voire même dépasse, la réputation qui l’a précédée. Parce que malgré toutes les séries plus ou moins similaires qui sont passées depuis, Cheers a gardé une certaine sincérité qui n’a pas failli. N’est-ce pas incroyable ?

J’aime à répéter que les sitcoms ne me plaisent pas. J’ai l’impression de passer le temps plutôt que de me lancer dans une aventure avec l’envie qu’elle dure. Je suis plus réceptive aux séries en single camera qu’aux sitcoms, et ça fait quelques années maintenant que c’est un fait.
Mais étrangement, on me proposerait de regarder Cheers tous les jours (disons, à 20h sur M6, là où le bon sens dicte qu’il devrait y avoir des sitcoms chaque jour que Dieu fait), je signerais tout de suite. Parce qu’on sent bien qu’il se passe un truc, qu’on est tout de suite dans le bar avec tout le monde, à rire, à pleurer, à tout partager. Je ne fréquente pas les bars assidûment, mais j’aurais presqu’envie de m’y mettre dans ces conditions !

Cheers est une série qui parle de personnes qui se retrouvent toujours au même endroit et qui partagent tout et rien pendant quelques instants de leur journée. Mais du coup, parce qu’elle est extraordinairement bien écrite et réalisée, c’est aussi une série qui, dés le premier épisode, donne envie de se retrouver toujours à la même heure devant sa télé avec ces personnages, et de partager tout et rien pendant quelques minutes de la journée. On n’est plus devant la télé, on est accoudé au comptoir.
Je suis admirative qu’une série arrive à évoquer ce genre de choses dés son pilote, pas vous ?

Il faut dire que le cast est absolument parfait. Ted Danson, notamment. Shelley Long en rajoute un peu, mais ce n’est pas grave, au contraire ça fonctionne bien. Et je pense au moins autant de bien des autres acteurs, plus ou moins importants, qui donnent vie au Cheers, à leur façon.

Quand l’écriture est bonne, que l’interprétation est bonne, que le rythme est bon, et que par-dessus le marché il en existe 11 saisons, je vous avoue que je ne réfléchis pas, je lance le cagoulage de la suite de la série. Je ne promets pas forcément de regarder les 11 saisons, mais là, j’ai déjà énormément envie de regarder toute la première.

Dites, sur un tout autre sujet… j’ai fait un peu de lecture et j’ai appris qu’il y avait des vrais pubs Cheers qui avaient ouvert suite au succès de la série. Quelqu’un sait s’il y en a un à Paris ? Juste par curiosité, évidemment…

par

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1 commentaire

  1. akito dit :

    you want to go where…

    J’ai honte, mais la première fois que j’ai entendu parler de cette série c’était dans un épisode de Friends (un des épisodes qui se passent à Londres) !

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