After you’ve gone

29 mai 2010 à 3:53

Remercier par téléphone et sur Twitter ne suffit pas. Il faut que le monde entier sache que Jo a fait la chose la plus incroyable au monde : elle m’a indiqué où cagouler l’intégralité des épisodes de Rude Awakening. Ce qui fait d’elle ma personne préférée de tout l’univers, soyons clairs. Il s’avère que ça fait 9 semaines que quelqu’un a eu la bonne idée de les mettre à disposition (un ptit mail et je vous dis où), et que, puisque personne ne se décide à rediffuser la série là où on peut la voir (comprendre : là où je peux la voir), je me suis octroyé le droit de foncer dans le tas. Environ 24h plus tard, j’avais les deux premières saisons et une bonne moitié de la troisième.
J’envisage évidemment un post La preuve par trois pour le pilote, donc si vous n’êtes pas sûrs de vous lancer dans la cagoule, je vous recommande d’attendre qu’il soit posté pour vous faire une idée plus précise.

Bien qu’ayant pratiquement une saison de décalage avec l’épisode le plus ancien que j’avais en ma possession jusque là (je vous en ai glissé un mot ici), Chassez l’alcool, il revient au goulot… est un excellent épisode, sur lequel j’avais initialement préparé un premier post en janvier 2007 (soit peu de temps après l’ouverture du blog), mais le revoir aujourd’hui lui donne un sens totalement différent, alors on est parti pour une réécriture totale… D’façons, quand un post est en brouillon depuis plus de 3 ans, c’est qu’il n’était pas amené à voir le jour sous cette forme.

Resituons le contexte.
Billie Frank est une alcoolique, qui a commencé à fréquenter les réunions des Addicts Anonymes, ce qui recouvre non seulement les alcooliques (comme Dave, son voisin qui est aussi une sorte de love interest, plus souvent sex interest d’ailleurs) mais aussi les drogués (comme sa meilleure amie Jackie). La guérison de Billie n’est pas, mais alors pas du tout bien engagée. En fait,c’est tout le contraire car, dans l’épisode précédent (c’est pas un spoiler si la série a plus de 10 ans, mais si vous êtes du genre craintif, allez lire un autre post), Jackie s’est suicidée, et ce sont Billie et Dave qui l’ont découverte.
Jackie avait laissé un mot à Dave pour lui expliquer son geste, et même si ce message mentionne Billie, il ne lui est pas adressé…

Nous voici donc arrivés à l’épisode qui nous préoccupe, Chassez l’alcool, il revient au goulot…, et où Billie, incapable de surmonter la douleur qui suit ces évènements, se remet à boire. Je vais vous mettre l’extrait (sous-titré par mes soins) dans un instant, mais je voudrais revenir sur la signification de ce passage pour moi.

Même quand on connait un épisode par cœur, au point de ne pas savoir comment en parler pour la première fois à des personnes qui, dans leur immense majorité, ne connaissent même pas la série… on peut être surpris. C’est hélas le cas ici. Les évènements récents m’ont forcée à redécouvrir cet épisode avec un regard nouveau. Et en même temps que je connaissais les répliques par cœur (et la chanson aussi, oh cette chanson…), je leur trouvais un sens que je n’aurais jamais cru trouver. L’épisode a pris une nouvelle signification, et plus particulièrement mon passage préféré, parce qu’elle est partie, et parce qu’elle aimait Rude Awakening, et parce que c’est un passage que j’ai toujours aimé mais qui semble tellement, tellement écrit pour toute cette histoire.

Rude Awakening était l’une de mes séries « culte », mais je n’en avais pas vu tous les épisodes (elle s’était moquée de moi à cause de ça, une fois, parce qu’elle, elle les avait tous vus). Pendant longtemps, j’ai vécu sur mes souvenirs, et sur le compte de quelques épisodes en VHS (principalement saison 3). Et j’aimais la série pour son thème, pour le traitement qu’elle en avait fait (pour autant que j’aie pu constater), et pour son personnage central. Mais aujourd’hui, la série a pris une nouvelle dimension. Elle est un lien. Elle est une déchirure. Elle est un weekend de téléphagie qu’on aurait pu partager si on avait découvert ces épisodes il y a seulement deux mois, quand ils ont été postés. Elle est une apparition. Elle n’est en aucun cas ni un modèle à suivre ni une source d’inspiration. Mais elle fait ressortir tant de choses.

Rares, très rares sont les séries qui, des années après leur annulation, continuent d’évoluer aux yeux du téléphage qui les aime. Dans quelques heures, quelques jours au plus tard si quelques épisodes sont récalcitrants, j’aurai tous l’intégrale de Rude Awakening en VO, un projet qui très franchement était de l’ordre de l’utopie il y a encore quelques mois. Et voilà que la série est de nouveau, cruellement, d’actualité pour moi à bien des égards. Quand on regarde ce genre d’épisode dans de telles circonstances, on ne peut pas vraiment croire au hasard. Et on ne peut pas faire autrement que d’être impressionné par les expériences que procure le simple fait de regarder une série télé.

C’est, exactement, la raison pour laquelle je suis téléphage.

Tout est dit.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rude Awakening de SeriesLive.

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1 commentaire

  1. Louis3000 dit :

    Je parcours ton blog depuis quelques temps et plusieurs fois tu fais référence à cette série que je n’ai jamais vue. Tu m’as donné envie de la regarder. J’ai cherché sur la toile mais je ne la trouve pas au téléchargement.

    Pourrais-tu m’indiquer l’adresse dont tu parles ?

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