Ô rage, ô désespoir, ô jeunesse ennemie

9 septembre 2010 à 15:37

La seule raison pour laquelle The CW s’est mise à lancer ses séries avant tout le monde (ou presque), j’en suis convaincue, c’est pour nous plonger dans le plus profond désespoir. La saison commence, on est euphoriques parce que tout semble possible, et vlam ! Nos espoirs sont réduits en bouillie comme s’ils étaient de la cervelle de spectateur de TFHein. Comment voulez-vous ne pas sombrer dans la dépression après ça ? Comment garder encore espoir en la télévision moderne ? Comment ne pas être convaincu qu’il n’y a plus rien à espérer et que l’horizon téléphagique se couvre de noirs nuages qui obscurcissent le ciel à jamais ?
Hm. C’est trop ?

Nan mais comprenez-moi : j’ai littéralement pleuré devant Hellcats. Littéralement.
Il y a deux scènes devant lesquelles j’ai même eu l’impression de pleurer des larmes de sang tant c’était douloureux. C’est tellement nul qu’on se dit que c’est forcément du second degré. Et il y a eu, subrepticement, quelques secondes pendant lesquelles je me suis dit : « ah non, mais ça va, ils n’y croient pas vraiment ». J’avais besoin de le croire, vous comprenez ?
Mais au final, tout est tellement stupide, tellement facile, tellement décérébré, tellement… oh mon Dieu, tellement The CW. En pire.

Vous savez, avec Life Unexpected, je m’étais dit que peut-être, juste peut-être, la chaîne avait compris qu’elle n’était pas obligée de faire dans l’affligeante nullité en permanence. Que montrer des jeunes filles bien roulées en train de se trémousser et de faire des effets de chevelure, ça avait fait son temps. Que franchement, les personnages inconsistants (elle se moque des cheerleaders mais elle va donner le meilleur d’elle-même dans la seconde qui suit, elle se fritte avec la petite capitaine et ensuite devient sa meilleure amie…), les acteurs au talent abyssal (mais Gail O’Grady a stocké le sien dans ses nouvelles pommettes alors tout va bien), les scénarios remplis d’excuses (ça alors je suis nue dans les douches mixtes, bien-sûr la méchante a entendu quel était mon point faible…), les scènes interminables de remuage de popotins (sans échauffement, sans entrainement, plus miraculeux que quand les petits de Glee chantent juste sans jamais répéter)… que tout ça, franchement, on en avait fait le tour.
Sérieusement, j’ai honte pour les adolescents à qui on fait regarder ces conneries. Ça provoque la même réaction d’indignation et de colère que l’an dernier devant The Beautiful Life, voire même, pire, parce qu’à côté, The Beautiful Life n’était pas aussi gratuite, c’était presque du Walt Disney à côté des plans sur les fesses qui remuent !

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je… J’arrive plus à penser. Je viens de me taper le pilote de Hellcats, au nom du ciel !
Le salut de ma journée dépendra de Terriers. C’est dire si parfois, téléphagiquement, la vie tient à peu de choses.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

5 commentaires

  1. Livia dit :

    Ce pilote aura au moins eu le mérite d’inspirer cette review, ce qui est déjà quelque chose en soit, tant ton style d’écriture est juste parfait pour caractériser ton état d’esprit. Merci pour les rires que cette lecture aura su susciter (c’est déjà bien).

  2. gecko4fr dit :

    Remontée comme un coucou…Mais en même temps, c’est tellement vrai, et arrête de poster des trucs comme ça, j’en rigole toute seule devant mon ordinateur. Je me fais remarquer au bureau

  3. amy dit :

    AMEN pour cette review!!!

  4. Eclair dit :

    Merci pour cette tranche de rire
    J’avoue, moi qui attend un peu Nikita, j’ai très peur pour demain. La CW fait très fort cette année.

  5. Nick dit :

    No Hellcats for me

    Pour ma part, j’ai rayé Hellcats de ma carte dès le dévoilement de son pitch. Et puis, il y a tellement plus intéressant à voir que de perdre 42 minutes par semaine à voir du vide (ou presque). L’excuse de se vider la tête et/ou rigoler de bon coeur n’en est pas une. Mais c’est sûrement plus facile quand on est fait partie de la cible visée, ce qui n’est pas/plus mon cas.

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