Je dois certainement me détester

2 novembre 2010 à 18:06

Ça doit être ça. Je pense que je me déteste. Nan, vraiment, je ne vois que cette explication pour m’être envoyé le pilote de Dead Set suivi de celui de The Walking Dead. De toute façon c’est soit de la haine, soit du masochisme, alors…
Jusque là, je savais que je n’avais aucun atome crochu avec les vampires. Je pense qu’instinctivement je devais me douter que les zombies ne me plairaient pas tellement plus, car je n’avais jamais vu le moindre film avec eux. Mais voilà : je suis bonne élève, je fais mes devoirs, je prépare le podcast avec application et donc, j’ai regardé du zombie. Ah ça, j’aime autant vous dire qu’on est pas prêts d’avoir un autre podcast dédié aux zombies sur SeriesLive. Moi vivante, on n’en repassera pas par là de si tôt…!

Pour l’occasion, au lieu de vous faire un post sur chaque pilote, j’ai décidé de mélanger les deux pilotes dans un même post, en les croisant plutôt qu’en postant à la suite. D’façon j’ai jamais été encline à vous faire de la review pur jus, alors bon, personne ne sera déboussolé, hein…

La britannique Dead Set est essentiellement tournée vers l’horreur pure et dure. Moi qui assimilais plutôt le zombie à la bestiole qu’on poutre sévèrement, genre jeu video, je découvre la situation qui, d’après mes lectures, est en fait la plus courante : l’humain est une victime. Le pilote ressemble à une hécatombe et l’idée, c’est de n’avoir presque plus de survivants au bout des 4 chapitres qui le constituent. A se demander de quoi le reste de la série pourrait bien être fait s’il ne reste déjà plus grand monde debout au terme du pilote. Ne comptez pas sur moi pour aller le vérifier, cependant.

L’américaine The Walking Dead est moins tournée vers l’orgie de zombie. On joue plus sur la terreur et la vulnérabilité face au phénomène, mais sans pour autant occulter le côté incroyablement effrayant que peut avoir un zombie qui a faim (et un zombie, par définition, a faim), notamment vers la fin du pilote. L’idée qui se développera vraisemblablement dans les épisodes ultérieurs, ce sera de savoir comment survivent les quelques humains pas spécialement mordus de zombies dans cette apocalypse.

Mais quelque chose me gène dans ces deux épisodes : la soudaineté du phénomène des zombies. Ce sont une fois de plus mes lectures qui semblent indiquer que le principe n’est pas vraiment nouveau, voire même qu’il fait partie des canons du genre. Le zombie se justifie par sa propre existence. L’effet de surprise fait partie du concept : les zombies débarquent, on ne sait pas d’où ils viennent, on ne sait pas ce qui les a créés, mais maintenant il faut faire avec. Un point c’est tout. Cette absence de mythologie n’aide pas vraiment quelqu’un comme moi à les apprécier, il faut bien le dire.

Mais surtout, j’ai découvert que je détestais les zombies presqu’autant que j’abhorre les vampires. Pour une raison toute simple : ces saloperies mordent (et ne dédaignent pas de s’attaquer au cou de leur victime, ce qui n’aide pas vraiment à éviter les comparaisons). Et moi, vous savez bien que dés qu’il y a des dents

Je n’aime pas spécialement me faire peur avec des monstres atroces, ça n’a jamais été ma came et je préfère cent fois l’horreur ordinaire à un monstre tout en dents. Ça me file bien plus les chocottes à la base. Pourtant, les faits sont là : j’ai réprimé des cris atterrés plusieurs fois. Les dents, bien-sûr. Mais aussi l’effet de surprise. Et l’impression que les personnages humains sont franchement couillons (je sais que les Américains sont généralement contre mais je rappelle qu’un cheval ÇA SE MANGE, ducon). D’ailleurs, ils ne vivent pas dans notre univers puisqu’ils ne savent pas ce qu’est un zombie (ou alors ils ont la même culture ciné que moi…). Bref, ces conneries de zombie, alors même que je me croyais insensible, ça marche.
Et la question c’est pourquoi ? Pourquoi un zombie me file-t-il une violente envie de hurler pendant plusieurs minutes pour évacuer l’angoisse ? Qu’est-ce que cela peut bien toucher d’instinctif ? Une peur atavique que je ne saisirais pas mais à laquelle je ne pourrais pas échapper… quelque chose qui serait universel, qui dormirait en chacun d’entre nous.

Peut-être que ce qui m’angoisse, c’est l’idée qu’un humain puisse se vider de tout son intellect. Pourtant l’exemple de Dead Set prouve bien qu’on n’a pas attendu les zombies pour ça. Je ne sais sincèrement pas ce qui fait que je chie dans mon froc à la seule idée de regarder le 2e épisode de The Walking Dead un jour prochain.
Mais quelque chose me dit qu’il y a assez peu de chances que je creuse la question.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

3 commentaires

  1. jonath666 dit :

    Moi je ne les ai pas si trouvé si effrayants que ça les zombies dans The Walking Dead , hormis dans les scènes finales dans Atlanta .

    Mais j’ai vu tellement de films que je dois être vacciné .

    Par contre Dead set c’est vraiment autre chose , là je comprends , les zombies sont vraiment nerveux .

  2. Nakayomi dit :

    He lady ! Franchement, avec une durée approximative de celle d’un film (et donc pratiquement de celle de The Walking Dead, à quelques minutes dentues presque), tu aurais pu te faire tout Dead Set !
    Sinon, les deux séries ont pour moi des approches effectivement différentes… C’est plus psychologique dans The Walking Dead et j’ai en fait assez apprécié son rythme plus lent mais qui sert très bien l’ambiance mise en place (à mon avis, la question de savoir d’où viennent ces zombies pourra être creusée sur la longueur, contrairement à Dead Set qui était vraiment une mini-série finalement très chronométrée dont l’intérêt était aussi de jouer avec cette question de télé-réalité… Et de ses êtres décérébrés ? :p En tout cas, les zombies de The Walking Dead sont justes magnifiques… Et totalement effrayant…

  3. lowtekh dit :

    Je pose volontairement un commentaire sur le premier épisode de The Walking Dead, parcequ’il est le seul qui, de mon point de vue, vaille la peine. A la limite, on pourrait le considérer, ce pilote, comme le début et l’apothéose de cette série: parce qu’il fait sentir, dramatiquement, la solitude des derniers survivants, par un mutisme qui sera vite remplacé, dans les épisodes suivants, par un bavardage incessant et insupportable. La scène où Rick retourne dans le parc pour achever le mort-vivant rampant est la plus poignante de la série: ici les zombies font plus pitié que peur (c’était peut-être la piste à suivre, mais on est vite retombé dans un dégommage classique de zombies).

    En un mot un premier épisode émouvant (réalisé par Frank Darabont il faut le signaler, qui a du éjecter à mon avis pas mal de lignes de dialogues écrits par des scénaristes bavards, qui ont vite repris le dessus, et pourtant je suis pas spécialement fan de Darabont).

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