The Spy Next Door

9 avril 2011 à 23:32

La seule chose dont je me rappelais, à propos de Breaking In, avant d’en lancer le pilote, c’était d’avoir lu Dieu sait où qu’il s’agissait d’un InSecurity américain. Certes, je m’intéresse à peu de projets, préférant généralement l’effet de surprise, mais en plus je vous avoue que je confondais un peu avec Breakout Kings. Et quand on voit la gueule du pilote de Breakout Kings, eh bah ça donne pas envie de pousser plus loin les investigations !


Je ne sais plus qui a avancé cette analogie avec InSecurity, donc, mais on fait difficilement plus exact. En cela que Breaking In reprend un thème similaire (quoique pas absolument le même non plus), que c’est assez efficacement troussé… mais que ça manque quand même d’âme. On s’y amuse vaguement des blagues, mais sans grande conviction. Tout ça n’est pas naturel, il n’y a pas de fantaisie, et si peu de réelle originalité !
Bien-sûr, InSecurity n’est pas parfaite non plus, loin de là. Mais son humour est aussi teinté d’une sorte de sincérité touchante, comme pour nous dire que ce qu’on va voir n’est pas hilarant, mais c’est pas grave, on n’a jamais voulu nous épater, juste nous faire passer un bon moment sans se prendre la tête. Breaking In se donne au contraire un mal fou. Trop de mal. Christian Slater et les grosses cylindrées donnent l’impression qu’il faut en rajouter pour nous impressionner, or c’est tout le contraire : qui peut le plus, peut le minimum. Je serais impressionnée si la série acceptait de se passer de cette esbroufe.

Il y a toutefois de bonnes idées, notamment dans le renversement d’un certain nombre de clichés. Et pour un investissement assez limité de 30 minutes par semaine, je pourrais bien tenter de rester, pour voir si ce sont ces bonnes idées qui vaincront, ou si les « petites scènes à gros moyens », ni drôles ni utiles, mais sortant l’artillerie lourde, l’emporteront sur l’humour, pour faire de Breaking In un festival de blagues beauf autour des voitures, des outils high-tech et des filles belles mais dangereuses.

Peut-être aussi que Breaking In, dans le paysage des comédies américaines en single camera, était une trop grosse prise de risque, et que c’est cette crispation qu’on ressent dans le pilote. Comme s’il avait fallu penser à ajouter artificiellement tout un tas d’éléments permettant à la série de ne pas sembler trop imperméable au public, comme s’il fallait faire ces concessions pour obtenir la commande d’une saison. Accordées à contre-coeur, elles donnent l’impression d’un manque de naturel qui a peut-être une chance de s’estomer ensuite. C’est ce sur quoi je mise quand je dis que je tenterai peut-être encore un peu le coup, mais s’il n’y a pas de changement, alors vraisemblablement ça n’aura rien à voir avec des concessions.

J’ai envie, donc, de laisser une chance à Breaking In. Son côté totalement barré mais un peu particulier me rappelle, dans une moindre mesure, les univers étranges de The War Next Door ou Manhattan, AZ. Il y a quelque chose de décalé dans ces séries qu’on ne trouve pas chez les autres du même format. Un côté un peu kamikaze, peut-être, et une espérance de vie à l’avenant… Le pilote de Breaking In m’a moins fait rire que les séries sus-mentionnées, qui sont de véritables classiques de ma téléphage-o-thèque, mais j’ai quand même envie de tenter le coup. Mais si je ne suis pas convaincue après le deuxième épisode, par contre…

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