Les pages manquantes

22 mars 2012 à 23:13

Il y a ce programme, sur mon ordinateur, qui s’appelle adsltv. Je l’ai installé il y a au moins 2 ans maintenant, depuis que je ne regarde plus la télé ou presque. Il est supposé me donner accès aux chaînes de mon abonnement Freebox de base, c’est-à-dire qu’il n’y a même pas la TNT. Je ne le mets jamais à jour, non plus. Je l’allume une fois l’an (en 2011, c’était pour m’aventurer un dimanche soir sur ules chaînes arabes, c’est comme ça que j’avais tenté Lahazat Harega) et à chaque fois je me dis « à quoi bon le mettre à jour, je le rallume dans un an, au mieux ! ». Je pourrais regarder plein de choses à la télévision, en fin de compte, mais je n’y pense jamais bien que le petit logo soit dans ma barre de lancement. Pauvre adsltv qui pourrait être tellement mieux mis à profit, mais que je délaisse…
Pourtant ce soir ce petit programme compte parmi les choses les plus précieuses de mon ordinateur. Grâce à lui, j’ai pu voir la seconde partie de « Vänaste Land », la première enquête de ce cher Kommissarie Winter. Plus d’un an et demi après être tombée amoureuse de la première.

J’ai enfin la résolution de l’enquête, la clé qui permettait de comprendre ce que signifiaient les silences, les visages fermés, les yeux de verre et de béton. Ca m’aura pris du temps, mais ça y est.
Et la semaine prochaine, vous pouvez être sûrs que je serai là, au rendez-vous. Deux fois le même mois, adsltv va pas comprendre ce qui lui arrive, là.

Naturellement j’ai aussi revu la première partie, avec l’émotion des retrouvailles et l’angoisse de ne pas ressentir la même chose que lorsque j’avais vu le pilote pendant Scénaristes en Séries, puis quand je l’avais cagoulé, quelques heures après mon retour. Peut-être que c’était de voir l’épisode sur grand écran qui rendait les choses plus percutantes. Peut-être que comparé à En God Nummer To, n’importe quel épisode aurait paru incroyablement fantastique. Peut-être qu’ensuite, avec le temps, j’avais idéalisé les choses, c’est si vite arrivé…

Et pourtant ce soir, je me suis repris la même claque, les mêmes émotions, la même vague d’admiration dans la figure. Cette introduction violente mais presque intégralement plongée dans le silence, par exemple. Ce thème musical incroyablement doux, aussi. Le visage tordu et dur de Winter. Les contrastes entre sa vie heureuse, avec les siens, et la brutalité du monde où il enquête. Refaire le chemin une fois de plus, et reconnaître la moindre scène, le moindre plan… Jusqu’au moment où le deuxième épisode est un inédit et où on se laisse à nouveau porter par la puissance de la réalisation, la force des errances, la dureté de l’environnement, et où on tente de comprendre.
Et cette fois j’ai compris, cette fois j’ai enfin vu la fin de cette enquête. Et je peux le crier sans craindre d’avoir été influencée par une suite de circonstances atténuantes : oui, Kommissarie Winter est une série incroyable, forte, émouvante, intelligente, dure, magnifique. J’ai le coeur qui déborde d’avoir pu retrouver l’épisode que j’ai tant aimé, et plus encore de découvrir le suivant et d’y avoir trouvé les mêmes qualités.

Vivement la semaine prochaine pour une nouvelle soirée.
Vivement aussi que, d’une façon ou d’une autre, je dégote des DVD avec des sous-titres français ou anglais, et que je revive cette expérience encore plusieurs fois dans ma vie, de fêter des retrouvailles intenses avec une série de qualité qui me chavire de cette façon.

Kommissarie Winter m’a tout l’air sur le point d’entrer très officiellement dans mon panthéon personnel.

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