This is 45

22 mars 2013 à 19:00

En ce vendredi où le post est programmé à l’avance (je vous prends pas en traitre, ‘voyez), je vous propose une petite update sur mon défi cinématographique, commencé au 1er janvier.
Et, pardon de vous le dire d’entrée de jeu, mais je ne suis pas mécontente de moi : depuis début 2013, j’ai vu la bagatelle de 45 films ! En un peu moins de 3 mois, donc. A ce stade je crois qu’il n’est pas exagéré de prédire que d’ici la fin du défi, au 31 décembre prochain, et ce même en ralentissant le rythme, j’aurai probablement vu plus de 95 films, et donc battu le record de 2010. Non que je sois dans l’objectif chiffré, au contraire, car chacun de ces films a été découvert avec la recherche du plaisir avant tout, mais disons que constater ma motivation a tendance à me motiver encore plus. C’est clairement un cercle vertueux !

D’autant qu’autour des films vus à proprement parler, il y a le temps passé à en parler (la rubrique Comme au cinéma a rarement été aussi active que cette année, j’ai eu de nombreux échanges sur Twitter à propos des films…), à chercher ma prochaine trouvaille, à lire des filmographies, à écumer le feedback de RottenTomatoes, et ainsi de suite. Bref, à essayer de me documenter et de faire des choix qui m’intéressent et me surprennent à la fois (c’est une gageure en soit). C’est d’autant plus satisfaisant de faire un petit bilan d’étape et de voir que les efforts s’avèrent payants.

Parmi vos suggestions, j’ai été faire mon marché. Pendant les trois mois écoulés, j’ai vu Moonrise Kingdom, mais aussi Little Manhattan, The Ice Storm… sur Twitter on m’avait aussi recommandé Kaboom et Mysterious Skin, ça a été vu aussi.
En revanche, je n’ai toujours pas trouvé le moyen de récupérer certains films asiatiques qui m’intéressaient parmi vos propositions (en particulier Nobody to watch over me/Dare mo mamotte kurenai, et What happened last night ?/Dongshini jamdeun saie…) alors dans l’intervalle, j’ai décidé de tenter un film non-américain venu d’un autre continent que l’Asie : Iron Sky. Du coup, si on ajoute Third Star vu en janvier (recommandé par Astiera), et Aruitemo Aruitemo vu le mois dernier (et recommandé par Eclair), j’ai déjà dépassé le mini-objectif du point 5 de mon défi, à savoir de ne pas tenter que des films américains. Les prochains films non-US vus d’ici la fin de l’année seront donc un simple bonus !
Si vous avez une idée sur la façon dont je peux cagouler ces films asiatiques (idéalement en VOSTA), je prends les suggestions avec plaisir parce que j’avoue n’avoir aucun repère en la matière.

Ces derniers temps, j’ai essayé de me focaliser sur des films très récents, généralement en me basant sur le buzz qu’ils génèrent et/ou leur exposition dans mon champs de vision au quotidien (affiches, notamment), comme The Sessions, The Perks of Being a Wallflower, Bachelorette, Silver Linings Playbook, This is 40… Je n’irai pas jusqu’à dire que tous m’ont ravie, évidemment, mais ça m’a fait plaisir d’essayer de prendre le pas sur le pas des vrais cinéphiles, et de me dire que pour une fois, je n’ai pas systématiquement un train de retard.
Dans un même temps, j’ai aussi essayé de laisser une large part de mes découvertes à des films issus de la programmation de festivals (notamment Sundance, généralement de la programmation 2012), afin de ne pas uniquement voir des films très connus, et tenter des choses plus intimistes, peut-être, ou en tous cas ayant peut-être des ingrédients plus à même de me surprendre et m’emmener là où je ne m’y attendais pas. Mentionnons par exemple Compliance, Robot & Frank, Safety Not Guaranteed, For a Good Time, Call et quelques autres, il me semble.
N’allez cependant pas croire que tous mes visionnages ont un sens, car beaucoup se jouent au coup de tête (c’est comme ça que, je l’avoue, je prends le plus de plaisir à découvrir un film). Suivre systématiquement une méthode serait, certainement, plus efficace en matière de culture cinématographique, mais serait aussi l’assurance de mon ennui le plus sincère au bout de deux semaines de ce régime. Par exemple, de façon complètement imprévue, le visionnage de For a Good Time, Call a conduit à un épluchage en règle de la filmo d’Ari Graynor (avec Celeste and Jesse Forever et Lucky, et j’hésite sur What’s your number ?), et, par associations d’idées, au visionnage de Bad Teacher. Pour me tenir en alerte, rien ne vaut donc un visionnage impromptu de Good Morning Vietnam, Office Space ou encore Lost in America ; paradoxalement ça m’a permis de regarder des films plus anciens, mais au moins c’était fait sans me dire : « regardons des trucs moins récents histoire d’acquérir un peu de culture cinématographique ». Hey, du moment que ça fonctionne…

Pour finir, il y a un film que j’ai hésité à ajouter au Secret Diary : The Big Lebowski. J’étais chez quelqu’un, j’ai lancé « ah tiens ça j’ai jamais vu (mais on m’en a beaucoup parlé) » de façon tout-à-fait innocente en passant devant sa collection de DVD… et je me suis retrouvée à regarder le film en VF à 4h du matin. J’avoue que l’expérience était moyennement consentie ; or, une règle de mon défi stipule que je dois avoir fait la démarche personnelle de voir le film, et non comptabiliser ceux qui me sont infligés. Au final, j’ai décidé de tout de même l’ajouter, parce que je n’ai pas mis beaucoup d’énergie à refuser, et comme c’était un de ces « classiques » auxquels j’ai vaguement conscience que je ne peux pas vraiment couper si je veux prétendre à une culture ciné à peu près décente, autant prendre l’expérience de façon positive et ajouter The Big Lebowski à mon tableau de chasse. En plus, ce qui est fait n’est plus à faire, si vous voyez ce que je veux dire…

Dans le lot de ces films vus (et dont vous trouverez, naturellement, une liste plus complète dans le Secret Diary), il y a eu quelques sincères coups de coeur, dont God Bless America (le DVD a immédiatement été commandé), For a Good Time, Call… (déjà regardé cinq fois, ça détend comme rien), ou encore Blue Like Jazz. J’ai été assez étonnée d’aimer The Blind Side et The Sessions bien plus que je ne l’aurais imaginé, vu leurs actrices principales respectives que je ne porte d’ordinaire pas dans mon coeur, et, qui plus est, de les aimer en grande partie pour les performances de ces mêmes actrices ; il va probablement y avoir de la filmographie dans l’air…
C’était à prévoir, il y a eu quelques échecs, aussi. Des films abandonnés au bout de quelques minutes, puisque comme vous le savez, je n’ai pas peur de faire marche arrière quand je sens que ça ne colle pas. Celui qui m’a le plus déçue est Beasts of the Southern Wild, pendant lequel j’ai tenu au moins vingt minutes, espérant qu’il allait se passer un déclic, mais qui n’a pas fait mine d’aller quelque part où j’avais de le suivre, et que j’ai donc abandonné en cours de route. J’ai toujours un mal de chien avec les louanges adressées à beaucoup d’enfants acteurs, au passage, dont on dirait que le simple fait d’être debout devant une camera et de réciter un texte sans sembler totalement le comprendre suffit à déclencher l’admiration des adultes, y compris des professionnels. Il y a sûrement quelque chose qui m’échappe dans ce domaine… peut-être que je creuserai ça plus tard pendant l’année ?

Côté prévisions, maintenant.
Pour mon anniversaire, un cinéphile de ma connaissance vient de m’offrir (..oui, avec deux mois de retard) les DVD de Full Metal Jacket et The Hurt Locker, donc je verrai sûrement ces films d’ici la fin du défi. Tree of Life, Melancholia, Cloud Atlas, Deliverance, A Few Good Men et Shallow Grave sont également sur ma liste de films à tester, car on me les a chaudement recommandés (plusieurs d’entre eux suite à mon post sur l’obsession du cinéma pour l’amuuur).
En toute sincérité, j’avais déjà tenté Cloud Atlas il y a quelques semaines, mais avais écopé d’un solide mal de crâne au bout de quelques minutes, cependant j’ai vraiment envie de le voir, donc il y aura un second essai prochainement. Simplement, j’avais eu du mal avec le sentiment de désorientation qui résultait des premières scènes. Idem avec Deliverance, je l’avais commencé mais abandonné, découragée ; je ne sais pas si c’est ma version qui est en cause, ou bien l’âge du film, mais le son rendait le visionnage assez pénible. Je me demande si pour une fois je vais pas le regarder en VF (le doublage me semble toujours « moins pire » pour les vieux films…), ça règlera peut-être mon problème.
Je continue aussi de faire mon marché un peu au hasard, sur des coups de tête, donc il y a aussi une grande part d’inconnue dans les prochains films que je verrais, et ça m’arrange un peu, car plannifier mes visionnages à l’avance à tendance à se montrer assez contre-productif. A l’inverse, je voulais énormément voir Queens of Country mais j’ai été infoutue de trouver le film pour le moment ; je voudrais également m’attaquer aux Batman de Nolan, donc j’ai cagoulé le premier volet ; on verra bien ce que ça donne.
Dans ce que j’ai vu récemment, il y a de la comédie et du drama, mais j’aimerais aussi trouver quelque chose qui s’oriente vers le thriller, qui ait de quoi me couper le souffle, me donner quelques noeuds à l’estomac même, si c’est pas trop demander. Idéalement, une expérience similaire à Buried me tenterait bien (avec un sujet moins décevant, si possible), mais j’ai bien conscience que ce genre de choses ne se commande pas…

Si vous avez de nouvelles recommandations, dans tous les domaines (comédies ou drames, US ou pas, récent ou ancien, indies ou blockbuster…), je prends toujours, si possible dans les commentaires de ce post, afin que je puisse venir y piocher l’inspiration au besoin.

Bon mais alors, dites-moi, à votre avis, je m’en sors comment ? Ah, et question subsidiaire : à quel moment pensez-vous que je puisse sortir du statut de néophyte et commencer à me considérer comme un tout petit peu éduquée (même s’il est clair que je suis loin de pouvoir me prétendre totalement cinéphile) ?
Car la recherche de nouveaux films à voir, la décision d’opter pour une suggestion et non pour une autre, le choix d’un nouveau cagoulage, me font réfléchir à plein de choses sur la culture ciné. Par exemple, quels sont à votre avis les films indispensables à toute culture ciné de base ? Depuis le début de mon exploration du monde du long métrage, en 2010, en tout ce sont 210 films qui ont été vus, mais il y a certainement des incontournables qui me manquent encore. Fight Club, peut-être ? L’aura qui l’entoure m’intimide un peu, j’avoue. D’ailleurs, comment détermine-t-on qu’un film est « incontournable » ? Parce que moi, Brab Pitt à l’affiche, ça aurait plutôt tendance à m’inciter à contourner… Ou encore : faut-il absolument avoir vu du Hitchcock pour prétendre décemment être un cinéphile ? La tribune vous est ouverte, j’attends votre opinion sur ces sujets et leurs corollaires.

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3 commentaires

  1. Nac dit :

    J’ai vu Cloud Atlas. Pendant une bonne partie du film, je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait mais en sortant de la séance de cinéma, j’avais tout compris. Je serais incapable d’expliquer quoique ce soit mais tout m’a semblé cohérent et compréhensible. Je me suis peut être faite manipulée par le film mais j’en suis ressortie en ayant l’impression de ne pas m’être faite avoir et d’avoir reçu des réponses aux questions que je me posais.

  2. bw dit :

    J’étais comme toi avant de voir Fight Club, je me disais Brad Pitt, film mainstream, toussa au final ce film m’a complétement retourner, ceci tant j’ai plus l’impression que c’est un vrai film pour les garçons donc j’aimerais bien connaitre ton sentiment*.

    *edit : en tant que fille hein !

  3. J dit :

    films en vostfr

    Malheureusement j’ai « Nobody to watch over me » et « What happened last night » uniquement en vostfr.

    Je suis joignable par email pour plus d’info…

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