Affaire classée

23 juin 2013 à 11:22

En ce dimanche radieux… en ce dimanche, nous voici donc en route, comme annoncé, pour un nouveau #pilotmarathon. Vous en connaissez le déroulement : il s’agit pour moi de regarder des pilotes toute la journée (…et vous savez combien ce genre de chose m’est pénible), de livetweeter mon visionnage sur Twitter, puis de venir vous proposer une review dans la foulée. Il y a deux semaines, ça avait donné 10 pilotes visionnés en une journée, mais on ne fait pas les comptes, l’essentiel étant de se régaler de délicieux pilotes toute la journée et d’en papoter ensuite avec vous. Bon, « délicieux » n’est peut-être pas toujours le mot qui convient…

Je ne sais pas ce qu’au juste j’attends d’une série de TNT. S’il est vrai qu’en général, j’essaye de ne pas généraliser par chaînes (je ne dis pas que je réussis toujours, mais j’essaye d’éviter les jugements à l’emporte-pièce), tant la qualité de programmation de nombre d’entre elles peut varier énormément d’une série à l’autre, TNT est sûrement celle dont j’attends le moins de bonnes surprises.
Le pire, c’est que les séries de TNT ne sont pas d’odieux navets. Ou rarement. Je me souviens avoir passé un moment plutôt décent devant Perception, j’avais même hésité à poursuivre au-delà du pilote, pour finalement me raviser sachant pertinemment que cette soudaine envie de suivre un procedural était due à des facteurs irréalistes (« oh oui, regardons un procedural, genre que je déteste, parce que tout ce qui ne touche pas au procedural est intéressant dans ce procedural », admirez un peu la logique). Et j’ai regardé environ une saison et demie de Falling Skies, après tout. Comme quoi, rien n’est impossible.

Mais me retrouver devant King & Maxwell m’a rappelé tout ce que je déteste sur cette chaîne, avec ses The Closer et ses Major Crimes insupportables. La différence, c’est que King & Maxwell aurait pu offrir quelque chose d’un peu différent dans ce panorama, qu’elle en a en fait la possibilité matérielle, démontrée lors de son pilote, mais que rien à faire, la série va s’enfermer dans tous les mauvais tics de procedurals comme on en fait depuis les années 80/90, jusque dans l’esthétique paresseuse.
Tout y est : le duo de flics qui va se quereller gentillement pendant tout l’épisode (et, si on est le réalisateur du pilote de King & Maxwell, se regarder de longues secondes à la fin de chaque acte pour faire genre ya un suspense), l’enquête qu’on réalise avec une bonne dose de débrouille et de culot parce qu’on a une autorité sur le dos (ici, le FBI, qui ne fait pas spécialement copain-copain), et le bon quota de scènes d’action-ou-à-peu-près avec des pistolets qui pétaradent.

Pourtant King & Maxwell n’est pas une série dans laquelle le fait que les deux personnages aient auparavant travaillé pour les services secrets est totalement anodin, comme j’avoue que je le craignais au départ. Oui, aujourd’hui Sean King et Michelle Maxwell sont détectives privés, mais cet élément fait partie non seulement de leur backstory, il lance aussi l’intrigue de ce pilote, et leur permet d’enquêter sur quelque chose de vraiment, vraiment plus intéressant que les procedurals classiques avec leur lot de meurtres qu’on a réussi par apprendre à considérer, en 13 ans, très ennuyeux et plus vraiment palpitants. Il y a une vraie dimension d’espionnage qui aurait permis à la série de tirer son épingle du jeu. Certes, il est dommage qu’une série approchant les thèmes de l’espionnage se contente d’une structure procédurale ; mais si Covert Affairs peut s’en sortir tout en se passant plus ou moins de fil conducteur, pourquoi pas d’autres séries ?
Le soucis c’est donc que chaque fois que King & Maxwell va s’approcher d’un truc intéressant, elle va faire ensuite un gros pas de côté pour éviter de l’incorporer à sa structure. Parce qu’il ne faudrait SURTOUT PAS faire un truc un peu original, hein !

L’intrigue de ce premier épisode va l’air de rien nous emmener vers un Cerebro comme tout droit issu des X-Men, avec un personnage autiste capable de jongler avec les informations de façon assez incroyables, ce qui aurait donné une touche bien particulière à King & Maxwell. Mais pas du tout. A la fin de l’épisode, King & Maxwell, dans son insistance pour être aussi interchangeable que possible avec n’importe quel buddy cop show, range tout ça au placard et décide qu’on va continuer comme si de rien n’était. Parce que rien ne fait autant peur à une série de TNT que la prise de risque ou l’innovation.
C’est rageant parce que, comme je le disais, ç’aurait pu apporter quelque chose de frais. Mais il est vrai qu’en-dehors de ces quelques petites touches, le pilote de King & Maxwell est ennuyeux au plus haut point, avec des répliques cheap, des acteurs qui cabotinent faute d’avoir du matériel pour faire autre chose, et une intrigue cousue de fil blanc qui sera résolue, quoi qu’il en coûte, avant la fin de l’épisode. Et ça coûte un peu trop cher, de mon point de vue…

*soupir* Ce n’est pas encore aujourd’hui que j’aurai envie de recommencer à suivre une série où Jon Tenney a le rôle principal. C’est rageant, mais d’un autre côté, c’est pour mon bien.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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