Bay watch

13 septembre 2013 à 21:21

Pour le deuxième été consécutif, TV2 en Nouvelle-Zélande a décider d’égayer sa grille avec une comédie adolescente locale… ou plutôt, un « romantic whodunit », selon le badge que s’est attribué Girl vs. Boy ! Après avoir craqué l’an dernier devant l’ambiance farfelue de cette série pour la jeunesse pas comme les autres, il allait de soi que j’allais regarder la deuxième saison également, et c’est un bilan de cette nouvelle fournée que je vous propose ce soir.

La saison 2 de Girl vs. Boy reprend quelques semaines à peine après la fin de la première saison. Désormais, tout est à nouveau calme à The Bay, élue troisième banlieue la plus agréable de Nouvelle-Zélande : Tim et Hailey se sont rabibochés, les habitants ont fait la paix, et même Maxine parvient à goûter au calme grâce à sa romance naissante avec Jake.
Vous vous doutez bien que ça ne va pas durer.

Car justement, l’élection de la ville la plus agréable de Nouvelle-Zélande approche, et cette fois, les habitants de The Bay sont bien décidés à être les premiers !
La compétition va rapidement prendre des proportion énormes, mettre le bazar dans l’équilibre fragile de la vie de chacun, et, très vite, faire de The Bay la ville la plus bordélique de Nouvelle-Zélande ! Le comité de la ville est animé d’un esprit de compétition qui va causer bien des dommages, que Maxine, fidèle à elle-même, va tenter de réparer… pour au final les agraver le plus souvent. Elle doit surmonter des obstacles personnels : les deux étranges étudiants norvégiens, Kjesten la peste et Olaf le muet, emménagent chez elle pour l’été. Tout ça avec la bénédiction de sa psy de mère qui ne comprend décidément jamais rien à rien.

Mais ce n’est que pécadille comparé au plus grand défi qui attend notre héroïne, car elle et Jake ont été choisis par le comité de The Bay pour être les deux héros de la campagne publicitaire pour la ville, mettant leur romance au coeur de la nouvelle identité de The Bay pour les touristes, désormais devenue ville de l’amour ; or, entre Maxine et Jake, les choses sont loin d’être idéales. Tous les deux sont d’une timidité et d’une maladresse maladives, et sont incapables de se parler normalement. Alors que Maxine essaye d’arranger les choses, sur les conseils de sa mère qui lui affirme que partager des secrets intimes renforcera leur couple, elle confesse un secret qu’elle a inventé de toute pièce dans la panique, pendant que Jake lui confie, lui, un vrai secret embarrassant ! Pire encore, ce secret, sur lequel Jake lui a fait jurer le secret, se retrouve bientôt posté sur Facebook sur le compte de Maxine, où tout The Bay peut le voir ! Trahison ! En plein milieu de la campagne promotionnelle, les deux jeunes tourtereaux se séparent !
Mais qui peut bien avoir posté ce statut Facebook en se faisant passer pour Maxine ?

Comme pendant la première saison, Maxine va donc devoir essayer de percer le mystère de l’embrouille privée qui menace de semer la zizanie dans toute la ville… et tenter de se tirer d’une situation très inconfortable pour elle. Ce qui n’arrange rien à ses affaires, c’est que cette fois, un nouveau garçon vient d’emménager juste en face de chez elle, Thomas Crooze, et qu’elle en pince aussi un peu pour lui. Comme si elle avait besoin de ça !

Ce qui frappe dans cette nouvelle saison, c’est que les créateurs de Girl vs. Boy ont légèrement changé de ton. Certes, on est toujours dans une comédie, et certainement pas dans une série policière ou une romance se prenant au sérieux. Mais désormais, il n’y a plus de séquence fantasmée totalement hallucinée ponctuant chaque épisode d’au moins un moment complètement délirant et improbable ; on part sur quelque chose d’un tantinet plus réaliste, et sur un humour plus classique. Le rythme s’en ressent un peu, car désormais l’humour repose exclusivement sur les dialogues, et plus rarement sur les situations ou les références cinématographiques explicites, rendant les épisodes légèrement plus bavards.
Mais qu’importe : Girl vs. Boy respire toujours autant la bonne humeur. Et surtout, la série repose toujours sur les mêmes recettes : un mystère impossible à dénouer sans avoir vu la fin, des personnages secondaires toujours aussi farfelus (qui d’ailleurs permettent d’accumuler les fausses pistes en cours de route), et une héroïne gaffeuse qui a un don sans pareil pour empirer les choses chaque fois qu’elle tente de les arranger.

Girl vs. Boy tient plutôt bien la route, pendant cette nouvelle saison, même si j’ai un peu moins ri que l’été dernier. J’apprécie toujours autant sa démarche d’essayer de faire un divertissement frais et familial sans jamais tenter de s’adresser au plus petit dénominateur commun. On sent que les acteurs prennent un plaisir visible à se lâcher (je suis sûr que l’interprète d’Olaf explose de rire à la fin de chacune de ses prises !) et c’est très communicatif. L’ambition de la série n’est pas ailleurs !

D’ailleurs les jeunes spectateurs de TV2 ne s’y sont pas trompés : là où la saison 2 de Girl vs. Boy avait démarré, les dimanches en fin d’après-midi, devant 90 000 spectateurs, le final en deux parties a été suivi par plus de 128 000 Néo-Zélandais désireux de connaître la clé de l’énigme (et d’assister à une chanson what-the-fuck à faire rougir Glee de honte). Ce succès confirme que Girl vs. Boy est un petit ovni apprécié à sa juste valeur, et j’attends maintenant de savoir si nous aurons droit à un troisième volet des mésaventures de Maxine, la Jessica Fletcher néo-zélandaise de 16 ans.
Oui, là je triche, mais c’est pour la bonne cause.
En tous cas, les 5 heures qui ont été diffusées en l’espace de 2 saisons valent vraiment le coup d’oeil si vous avez envie de passer un moment sans prise de tête devant une comédie pour la jeunesse qui n’a rien d’insupportable pour des adultes.

Enfin bref, quelle que soit votre raison, regardez Girl vs. Boy, voilà tout.

par

, , , ,

Pin It

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.