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30 septembre 2013 à 19:59

Il n’y a pas beaucoup de pilotes, pour le moment, en cette rentrée, dont j’aie envie de dire du bien. Dans les reviews qu’il me reste à rédiger, dans celles qui m’attendent dans les prochaines semaines, je dirai sûrement du bien, de temps en temps. Mais qu’il soit dit que je n’en aurai pas forcément envie, na !

Pour The Blacklist, c’est différent. Bien que le pilote ne soit pas révolutionnaire, loin de là, ce que semble choisir de faire la série, ce premier épisode le fait bien.

Et contrairement à Hostages, c’est fait en trouvant la bonne adéquation entre divertissement grand public et exigence d’intelligence. Avec The Blacklist, on n’a pas l’impression de se faire trimbaler poussivement dans une intrigue dont on nous décompose chaque seconde. Il y a quelques passages convenus, certains un tantinet prévisibles, mais il y a aussi quelques scènes plutôt bien fichées qu’on n’a pas vues venir. Et il est bien là, le plaisir qu’on tire d’un thriller : se laisser volontiers embarquer sans trop savoir dans quoi on met les pieds !

Mais ce qui fait la plus grande force de The Blacklist à mes yeux, la raison pour laquelle j’ai envie de continuer à la suivre, contrairement à la plupart des séries similaires qu’en général j’abandonne sur le bas côté au bout de quelques épisodes, c’est que la série parvient, tout en gardant son lot de questions en suspens et d’action bourrée d’adrénaline (à grands renfort d’explosions s’il le faut ; peu de choses me font autant lever les yeux au ciel que les explosions…), à inclure ponctuellement un peu d’émotion, qui est délivrée de façon convaincante. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a de quoi être renversé, mais ça fonctionne bien.
Notamment parce que face à un James Spader colossal (comme tout le monde vous l’aura déjà dit, et à raison), il y a une Megan Boone qui parvient à éloigner son personnage de froide psychologue à la Clarice Starling, et qui en fait un personnage à vif, dont les réactions seront « normales » et compréhensibles étant donné les circonstances. Le personnage est parfaitement faillible, et c’est nécessaire, même si cela occasionne un déséquilibre avec l’apparent calcul permanent de son opposant (ou peut-être à cause de cela). On est loin, très loin, de la maîtrise permanente de soi face à un homme jugé dangereux, et j’ai apprécié que ce personnage réagisse impulsivement, quitte à commettre des erreurs de débutante. Ce qu’elle est !

…Même si ce point est quand même assez difficile à avaler à mes yeux : en quoi Reddington est-il effrayant ? Vu que le type vend des secrets d’Etat, on ne peut pas vraiment dire qu’on ressente l’impression de danger face à, bon, je ne vais pas dire un cannibale parce que c’est évidemment extrême, mais au moins un terroriste qui aurait retourné au moins une fois une arme à feu sur un citoyen. Pour autant que Spader soit génial dans les scènes de face à face, il n’effraie personne dans son salon. Pas un spectateur ne se dit qu’il faudrait effectivement garder ce type enchaîné à sa chaise dans un caisson commandé à distance !

Cela, et quelques autres ingrédients, telle que la manie à la ALIAS de vouloir impliquer l’héroïne dans une machination qui s’infiltre jusque dans sa vie privée, rend le pilote de The Blacklist parfois un peu « too much ». Mais peu importe : les performances d’acteurs et le suspense sont au rendez-vous.
Après, j’admets bien volontiers que comme beaucoup de thrillers, je ne jugerai vraiment de l’intérêt de la série qu’au bout de quelques épisodes : si la méthode employée dans ce premier épisode est trop répétitive et procédurale, je risque de me lasser bien vite.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. capecodmiss dit :

    Plutôt d’accord avec toi! les réactions de l’héroine, sont par ex loin de celles de Gillian Anderson dans The Fall et ça fait du bien!

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