Dying alone (God willing)

2 avril 2015 à 16:06

Forcément. Je m’éclate devant un pilote, DONC il faut que la série soit condamnée par ses audiences dés son pilote. J’aurais dû le voir venir, qui l’avait vu venir ? C’est rageant. Aujourd’hui, je me cherche une nouvelle comédie à dévorer, et il est plus ou moins couru d’avance que Weird Loners durera ce que dure une robe de mariée.
Rha c’est pas juste, tiens.

WeirdLoners-650
Les personnages de Weird Loners sont célibataires, et ça ne les torture pas. Et c’est, wow ! Les messages subtils de la société sur la « normalité », l’amour toujours, l’amour fou, l’amour fidèle, l’amour mariage, sont omniprésents, et le décalage peut effrayer (visiblement il a effrayé les spectateurs de FOX). Il faut dire qu’il n’existe pas de modèle positif du célibat dans la popculture, ou à des doses infinitésimales. D’ailleurs, dans les séries, ils sont rarissimes, et les quatre héros de Weird Loners débarquent en essayant de nager à contre-courant.

A travers le pilote, on découvre que la majorité d’entre eux sont totalement en accord avec ce choix, voire qu’il s’impose à eux comme une évidence. Stosh se contente de s’envoyer en l’air avec des femmes (surtout si elles sont mariées ou en passe de l’être) et n’aspire surtout pas à plus, Eric est totalement absorbé dans la vie de petit garçon qu’il a toujours connue et sa vie amoureuse est inexistante, Meera ne se lie pas aux autres et clame ouvertement sa préférence pour sa main droite, l’art déprimant et fumer. Seule Caryn se torture encore un peu avec l’image idyllique du mariage, tout en (re)découvrant dans le pilote que ce n’est pas pour elle, ou en tous cas pas dans l’immédiat, pas à n’importe quel prix. Peu importe, pourvu de faire comme on le sent ! Et nos quatre héros préfèrent être tranquilles, construire leur vie autour d’autre chose qu’une relation amoureuse. Ou parfois, ne pas construire. Ou, en fait, ne rien construire du tout. Mais prendre du bon temps en le faisant !

Se combinant comme le Megaforce Blaster des Power Rangers au cours de ce pilote, nos quatre weirdos vont se découvrir une passion commune pour l’absence de passion. Et j’ai adoré voir leur petit groupe se monter, avec, qui plus est, une ouverture d’esprit totale quant à la bizarrerie de chacun. Personne ne se vanne, ne se taquine, ne se rappelle à l’ordre. Ils sont quatre à exister côte-à-côte, chacun dans son petit délire. J’ai une adoration certaine pour le flegme de Meera, mais ça peut évoluer, je sens bien Eric aussi.
C’est franchement le genre de groupe où j’ai envie de me glisser semaine après semaine, parce que les aventures qu’ils semblent amenés à vivre seront a priori dénuées de ridicule, d’humiliation, de rappel à des règles sociales arbitraires. Une série comme Weird Loners promet à la fois de faire rire, et à la fois de le faire avec des personnages qui n’ont pas, ou si peu, de complexe sur leur style de vie. Les ressorts comiques ne sont pas, pour le moment, dus au fait qu’ils ont des travers : Weird Loners nous place du point de vue de quatre personnes libérées des contraintes sociales, et qui auraient plutôt tendance à penser que c’est le reste du monde qui tourne à l’envers.
Et en seulement 6 épisodes, j’ai très peu de chances d’être détrompée, non ?

L’énergie à contre-temps et pourtant vivifiante de Weird Loners m’a requinquée. Je voulais me trouver une comédie coup de cœur à m’enfiler goulûment, j’ai eu le coup de coeur. Pour la gloutonnerie téléphagique, hélas, il faudra repasser.
Qu’est-ce qu’on fait, on continue la quête du jour. Allez, on continue la quête du jour.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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