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  • 17 janvier 2021

    Crimes de naguère

  • 16 janvier 2021

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  • 15 janvier 2021

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  • Crimes de naguère

    17 janvier 2021 à 21:01 • Review vers le futur •

    Le commandant John de Koning pensait avoir laissé tout cela derrière lui. Loin du déploiement sur le terrain dans des zones de combat, il est aujourd’hui chez lui, aux Pays-Bas, et assure la sécurité de dignitaires étrangers pour le compte de la diplomatie néerlandaise. Il ne parle plus trop à ses anciens camarades de combat : en-dehors du jeune Simon, qui travaille avec lui, les autres sont restés dans l’armée active et plus ou moins coupé les ponts. Après tout, cela fait déjà trois ans…

    Trigger warning : PTSD, viol d’une mineure.

    La série Commando’s, dévoilée en avant-première pendant l’atypique Séries Mania de 2020, n’est pas encore arrivée sur les écrans français, mais d’autres n’ont pas été si lents à la détente, et c’est ce qui me permet aujourd’hui de vous parler de son premier épisode. Mais, parce que la série se déroule sur fond d’intervention militaire, de liens avec Boko Haram, et de potentiels crimes de guerre, j’aime autant vous prévenir, ça ne va pas être de la rigolade.
    C’est aussi un peu pour ça que je ne retiens pas mon souffle jusqu’à une diffusion française…

    Que s’est-il passé voilà trois ans, au juste ?
    Le premier épisode de Commando’s multiplie les allusions, mais pour le moment l’ampleur des choses ne nous est pas révélée. John et son ancienne équipe sont terrifiés que cela se sache, et cette paranoïa s’étend aux spectatrices de la série, auxquelles on en dit le moins possible. Le peu que l’on comprend, pourtant, est déjà bien lugubre.
    Postée au Nigéria, l’unité dirigée par John de Koning reçoit l’ordre d’assister les Américains dans une mission de type « special ops« , consistant à extraire Obadiya Zuberi, un dignitaire nigérian kidnappé par Boko Haram… Il apparaît cependant que Zuberi est traité plus comme un invité que comme un prisonnier, et qu’il profite de son séjour aux côtés du groupe jihadiste pour violer des petites filles.

    Ces faits remontent donc à trois années, et l’on pourrait penser que, bien qu’atroces, ces faits appartiennent donc au passé. Mais ils hantent encore clairement John, Simon, et probablement les autres. Les cauchemars de John, quand bien même nous n’en comprenons pas les points de détail, montrent qu’il souffre d’un syndrome post-traumatique (…sa fille aussi, et on ne sait pas pourquoi à l’heure actuelle). Cela explique certainement son nouveau choix de carrière. Simon, dont le visage a été brûlé lors de cette opération, se lance de son côté à cœur perdu dans sa relation naissante avec une jeune femme du nom d’Isabella. Il n’a pas l’air bien non plus.
    Au milieu de tout cela, Zuberi refait surface. Pendant les trois années qui se sont écoulées, il est devenu ministre au Nigéria ; pendant une visite diplomatique aux Pays-Bas en apparence anodine, il exige que John gère sa sécurité. John pressent que la demande n’est pas si anodine et les faits vont lui donner raison : Zuberi non plus ne veut pas que quelqu’un parle de ce qui s’est passé à l’époque, et il est prêt à tout pour que le silence soit préservé.

    A partir de ces ingrédients, Commando’s essaie de nous inquiéter : pour John et sa famille, que les menaces à peine voilées de Zuberi mettent en danger, et pour Simon, que la venue de Zuberi rend plus fragile que jamais. Pourtant, dans le même temps, il faudrait que nous nous inquiétions nous aussi que la vérité ne sorte pas. L’épisode est écrit  (et, je le suppose en tout cas, la série en général aussi) de façon à faire de John le protagoniste. Ce que le protagoniste veut, c’est ne plus penser à tout cela et tourner la page. Or, bien spuvent quand il s’agit de fiction, ce que le protagoniste veut, c’est ce que nous voulons.
    Alors, moi je veux bien, mais j’aimerais connaître les clauses en petits caractères : qu’a-t-il donc fait ? Quelles décisions, en tant que commandant de l’unité, a-t-il prises ? Quels ordres a-t-il donnés à son unité, dont ils ont tant honte aujourd’hui ? Pourquoi la seule chose qui pourrait les réunir aujourd’hui, c’est de maintenir le secret ? Et pourquoi cette brève scène dans laquelle on apprend qu’un charnier rempli de cadavres féminins a été retrouvé récemment au Nigéria ?
    A ce stade évidemment, on n’en sait rien. Mais l’imagination cavale et ne donne vraiment pas envie de traiter John, ou même ce pauvre Simon, en victime des circonstances. L’odeur de crimes de guerre qui se dégage de Commando’s pue bien trop. J’espère me tromper, mais comment à ce stade expliquer la réaction de cette unité que les faits passés ont séparée, et leur insistance à préserver le secret ? Trop de questions désagréables.

    Remarquez que ce serait une entreprise futée, sur le principe. Commencer la série en posant le « héros » comme un héros militaire, le genre de personne qu’on nous apprend à respecter pour ses sacrifices et la difficulté de son métier… poursuivre l’intrigue avec des spectatrices acquises à sa cause, parce qu’il est le protagoniste et parce qu’il a peur (et puis, ne l’a-t-on pas menacé ?)… et finir à un moment, peut-être, par nous révéler que tout du long, nous avons fait preuve d’empathie pour un monstre qui a commis des atrocités bonnes pour La Hague.
    Ce serait une démonstration assez implacable de la façon dont les crimes de guerre sont si souvent couverts, limite acceptés, lorsqu’ils sont commis par des troupes européennes en territoire étranger. Ce serait très puissant. Ce serait aussi un propos très rare pour une série européenne…

    Cependant, comme l’ambiguité de John et de toute son unité est indiquée très tôt dans Commando’s, je ne sais pas vraiment si c’est ce qui se passe ici. D’où mon sentiment de malaise.
    Remarquez que le sentiment de malaise peut aussi être intéressant en téléphagie. Si on devait ne regarder que des séries qui nous mettent à l’aise, on n’en verrait pas beaucoup qui aient de l’importance. Et, malgré l’ambivalence générée par le premier épisode de Commando’s, il reste en effet l’impression qu’il se passe quelque chose d’important…


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  • Curiosity took a day off

    16 janvier 2021 à 18:42 • Review vers le futur •

    Ma première série scandinave de l’année n’est pas exactement une série policière (genre que j’ai décidé d’éliminer le plus possible de ma consommation), mais une enquête tout de même. Ecoutez, on fait avec les moyens du bord.
    Equinox, c’est son nom (…alors qu’elle n’a même pas été lancée par Netflix un jour d’équinoxe, quelle arnaque) se déroule à deux époques en parallèle : 1999 et 2020. En effet de nombreux flashbacks sont disséminés dans ce premier épisode, permettant à son héroïne Astrid de se remémorer des faits vieux de plus de deux décennies alors qu’elle entreprend de résoudre un mystère ancien qui l’a touchée personnellement.

    Ca me fait plaisir qu’Equinox soit apparue, parce que comme je n’avais pas vu la fin de Limetown, ça va me permettre de compenser. Les deux séries ont en effet pas mal de points en commun : elles sont toutes les deux nées sur des plateformes (Facebook Watch pour Limetown et Netflix pour Equinox), portent toutes les deux sur la disparition d’un groupe entier d’individus (une ville scientifique pour Limetown et un bus de lycéens pour Equinox), et ont même pour cadre narratif l’enregistrement d’un podcast d’investigation (un cadre narratif qui est dû au matériau-source qui a inspiré la série : un podcast). D’ailleurs je comprends pas comment un podcast initialement produit par la filiale audio de DR finit en série sur Netflix, mais bon. C’est pas mon dos, comme disent les jeunes.
    Je vous rassure, il y a quand même des nuances.

    A la fin de l’année scolaire 1999, Astrid n’a encore que 10 ans mais elle assiste aux célébrations autour de l’obtention du diplôme de fins d’études de sa sœur aînée, Ida. L’ambiance est étrange, Ida en particulier n’a pas l’air heureuse alors que c’est un jour supposément de fête, et la petite fille capte auprès de sa sœur et ses parents des sous-entendus dont elle ne sait pas à quoi ils se rapportent. Clairement, il se passe quelque chose, mais avec sa compréhension d’enfant, Astrid ne sait pas quoi.
    Qui plus est, elle l’ignore, mais c’est la toute dernière fois qu’elle voit sa sœur : le bus dans lequel toute sa classe a embarqué est retrouvé quelques heures plus tard, totalement vide. Enfin, non, pas exactement. Trois élèves (dont le petit-ami d’Ida) sont toujours là, mais ils ne sont pas capables d’expliquer ce qui est arrivé aux autres. C’est comme s’ils s’étaient tous évaporés.

    La vie d’Astrid n’a jamais été la même après ça. On ne commence d’ailleurs à en prendre la mesure que très progressivement, l’épisode initial d’Equinox ne nous en disant pas trop tout de suite. Ce n’est que vers la fin qu’on découvre que la jeune femme n’est pas simplement obsédée par la disparition de sa sœur (une obsession relacée par un appel au cours de son émission de radio, mais qui n’a jamais vraiment été éteinte), elle souffre aussi psychologiquement de troubles qui se manifestent depuis l’enfance. S’agit-il de cauchemars, d’hallucinations, ou d’autre chose ? La cause directe est-elle la disparition d’Ida ? Au fil de ce premier épisode, on peut présupposer certaines choses, mais il s’agit ici de ne surtout pas nous donner de réponse. L’épisode introductif d’Equinox n’est que cela : une introduction, pour nous plonger dans la psyché de cette femme qui n’a jamais fait le deuil de sa sœur ni de sa santé mentale.
    Ce sont des angles présents de façon plus ou moins importante dans Limetown, donc. Alors quelle est la différence majeure ? Probablement le genre : Limetown lorgne du côté de la science-fiction, Equinox donne plus dans le fantastique (bien que se réservant, au moins pour le moment, une porte de sortie en accablant la santé mentale de son héroïne). Equinox a aussi un discours, au moins dans son premier épisode, plus tiède quant à la médiatisation d’une affaire étrange comme celle-ci, et prête finalement peu d’attention au temps qui passe, et qui émousse l’intérêt du grand public. Tout au plus pourra-t-on voir que les parents d’Astrid ont tenté de tourner la page bien avant elle, mais c’est bien tout. Le phénomène médiatique, et sa continuité à travers le podcast enregistré par l’héroïne, n’a pas l’air de faire l’objet de beaucoup d’attentions scénaristiques.

    En toute honnêteté, ça fait presque deux semaines que je dors sur cette review. Je me promets d’essayer de regarder un ou deux épisodes supplémentaires d’Equinox, pour envisager une review de saison moins vague… et pourtant, rien à faire, je n’en ai jamais envie. Il y a plein d’autres choses qui me motivent bien plus.
    Je vois ça comme un signe. Un signe que ma curiosité pour cette série et mon intérêt pour elle sont deux choses radicalement différentes. Un signe que je vais sans doute continuer de me faire des promesses encore un temps, puis complètement oublier l’existence d’Equinox. Cela m’est déjà arrivé avec de nombreuses séries, dont je regarde le premier épisode en me demandant où tout ça nous mène ; sans avoir, en tout cas pas réellement, envie de le découvrir. Il y a une ambiguïté dans cette introduction, entre ce qui a des causes psychologiques et ce qui a des causes fantastiques, et je sens bien que je devrais être intriguée… simplement le sujet et/ou son traitement ne m’inspirent aucune passion dévorante.
    Oui, une question est posée… mais à quel point ai-je envie de connaître la réponse ? Bof.

    A de nombreuses reprises par le passé, j’ai eu l’occasion de vous dire qu’un premier épisode, c’est une question de potentiel : il n’a pas pour obligation d’être bon, par contre il a pour obligation de laisser entrevoir ce que la série peut nous procurer à l’avenir. Eh bien, je crois que les rapprochements réguliers que je faisais entre Equinox et Limetown m’ont empêchée un peu de croire en son potentiel.
    Et aussi, plus largement, je crois fermement qu’une série peut avoir un peu de potentiel, mais que malgré lui, on est parfaitement en droit de s’en tamponner le coquillard s’il n’y a pas eu une connexion émotionnelle pendant le visionnage du premier épisode. Clairement, je ne me suis pas liée à cette Astrid, à son histoire, à son parcours, suffisamment pour m’intéresser aux réponses qu’elle tentera d’obtenir. Ce qui ne présume en rien de votre réaction potentielle devant Equinox (si vous n’y avez pas encore jeté un oeil), d’ailleurs, et à vrai dire très peu de monde en France a vu Limetown, donc les problèmes de comparaison ne se poseront pas… Il y a quelque chose à jouer pour une partie d’entre vous. Mais moi, non, je ne vais pas insister.


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  • Life after death

    15 janvier 2021 à 23:54 • Dorama Chick •

    Message de service : dans le cadre de la lutte contre les inégalités de genre, nous avons temporairement remplacé le roi des Enfers (alias Enmadou) par sa fille Enmadou Sara. C’est donc elle qui dorénavant administrera les entrées et sorties au Royaume des Morts, et elle est en charge du sort de votre âme éternelle. En cas de réclamation, merci de vous adresser directement à elle. Par avance, nous vous remercions pour votre compréhension pendant cette période de transition, et vous souhaitons un agréable séjour dans l’Au-Delà…
    …aussi bref soit-il.

    Enmadou Sara no Suiri Kitan, diffusée entre octobre et décembre 2020, est le genre de série dont j’ai envie de vous parler pas forcément parce que j’ai absolument adoré la regarder (elle n’est pas sans défauts au contraire, et certains sont assez tue-l’amour), mais parce que son concept est excellent. Comme vous le savez, je suis extrêmement sensible à un bon concept, même quand l’exécution laisse parfois à désirer. En l’occurrence, Enmadou Sara no Suiri Kitan réserve de délicieuses surprises.
    Il ne s’agit en effet pas simplement de regarder cette démone arbitrer qui va en Enfer et qui va au Paradis. C’était tout-à-fait possible, remarquez bien, et ç’aurait très bien pu donner une intéressante série d’anthologie sans aller plus loin. D’autres l’ont plus ou moins fait d’ailleurs ! Il y a quelque chose de fondamentalement dramatique dans les enjeux du Jugement Dernier, quelle que soit la culture qui opère une variation sur ce thème, vu que l’idée morale de « mérite » est extrêmement répandue. Ce que vous avez fait de votre vivant détermine ce qu’il adviendra de vous après la mort, c’est quasiment universel (du moins si l’on croit qu’il y a quelque chose après la mort).
    Ainsi donc en apparence, Enmadou Sara, qui est évidemment omnisciente, est là pour faire le tri entre qui mérite un accès à une vie éternelle douce, et qui au contraire n’a obtenu qu’une damnation éternelle. Ca paraît simple.

    Sauf que non, ce ressort n’est en fait que le prétexte ! L’objet d’un épisode d’Enmadou Sara no Suiri Kitan n’est pas réellement de savoir qui va au Paradis et qui va en Enfer (en fait à mesure que la série avance et que les cas se succèdent, on verra que c’est assez peu lié au mérite). Car à chacune des défuntes se présentant devant elle, Enmadou Sara va offrir à la fois un jugement… et un défi.
    Ce jugement est toujours, au moins en partie, négatif : les humaines étant profondément imparfaites, elles mènent donc des vies imparfaites. Leurs défauts leur font commettre des erreurs, souvent impardonnables. A ce sujet notre démone est implacable et n’hésite jamais à accabler les créatures se présentant devant elle ; Enmadou Sara a beau être la fille du roi des Enfers, elle a une haute opinion de ce qui est moral ou non. Sa tolérance à la lâcheté, au mensonge et le péché en général est extrêmement basse, et elle n’hésitera pas à le faire savoir à coup d’insultes bien senties.
    C’est là qu’intervient le défi : à chaque personne se présentant à elle, Enmadou Sara propose un jeu. En un temps limité (quelques secondes, même si cela ne se déroule pas en temps réel pour nous spectatrices), les défuntes devront être capables de déterminer comment elles sont mortes, et pourquoi.

    C’est le bon moment pour moi de préciser qu’Enmadou Sara no Suiri Kitan est en réalité… une série policière procédurale ! Son titre se traduit d’ailleurs (maladroitement, mon japonais ayant été appris sur le tas) par « Contes de déduction d’Enmadou Sara », et la série est adaptée de romans éponymes pour lesquels Kanata Kimoto a reçu le prix Mephisto. Rien d’étonnant, donc. Notre démone prend en effet un malin (ha ha) plaisir à exiger non seulement la réponse à son défi, mais aussi de savoir comment cette conclusion a été obtenue. A charge pour ses interlocutrices de prouver comment elles ont déterminé les causes de leur propre mort… en un temps record. Si la solution reste introuvable ou le cheminement inexact, Enmadou Sara se réserve le droit d’envoyer les défuntes directement en Enfer, quel que soit leur mérite. Par contre, si elle obtient satisfaction, la démone offre une seconde chance inédite…
    Pour cela, Enmadou Sara no Suiri Kitan utilise de nombreux flashbacks nous proposant de découvrir les heures ou les jours précédant la mort. Il n’est pas besoin de révélation, car dans le fond, les responsables et causes d’une mort (rarement accidentelle…) sont toujours connues ; par contre recouper les informations et les reconsidérer est nécessaire pour comprendre ce qui s’est passé. Certains épisodes sont même composés de plus de flashbacks que de scènes au présent, au royaume des Enfers (où Enmadou Sara tient séance), en particulier lorsqu’une intrigue se déroule sur deux épisodes comme c’est le cas à deux reprises.
    Donc oui j’ai menti, il ne s’agit pas exactement d’une série procédurale, mais dans les faits chaque cas fait appel à une structure similaire et à un certain nombre de gimmicks récurrents, donc je suis encore dans les limites du bon sens téléphagique !

    Mais alors, quelle est cette seconde chance que propose Enmadou Sara à quiconque lui donne satisfaction ? Eh bien c’est simple : en répondant correctement, la personne peut retourner à sa vie mortelle… et même retourner dans le passé un peu avant sa mort, de façon à l’éviter. Ah oui, j’ai oublié de vous le dire, mais en fait Enmadou Sara no Suiri Kitan est une série de voyage dans le temps ! Ce que je suis distraite.
    Et comme la plupart (pas toutes, certes) des fictions de voyage dans le temps, la série offre de corriger des événements du passé. Une opportunité à saisir, mais dont Enmadou Sara n’hésite pas à souligner qu’elle n’est pas un acquis : obtenir une seconde chance doit signifier qu’on s’en saisit réellement. Bon, là où je suis un peu moins le raisonnement de la série, c’est que la mémoire des défuntes est effacée et qu’elles n’ont pas de souvenir de leur passage aux portes de l’au-delà, du coup ça n’explique pas toujours très bien certains changements de comportement de la part de protagonistes ayant reçu une seconde chance. Mais sur le message de fond, du moment qu’on ne s’arrête pas trop à ce détail, le sens profond de la série fonctionne quand même, et fait appel aux mêmes valeurs.

    Parce qu’au final, tout cela est bien-sûr très moral quand même. On n’a pas déterminé ce qu’il adviendrait pour l’éternité, mais on a déterminé ce qu’il aurait dû se passer dans la vie mortelle et c’est au moins aussi important. Si l’on vous donne une chance de survivre, ferez-vous les meilleurs choix ?
    Plus important encore, Enmadou Sara no Suiri Kitan s’intéresse non seulement aux actes, mais surtout aux âmes. Les défauts mentionnés plus haut… c’est une chose de les avoir. Comme je l’ai dit, personne n’est parfait. Mais saurez-vous les surmonter ? Saurez-vous dépasser votre couardise, affronter la vérité, et rétablir les erreurs du passé ou au moins vous en montrer responsable ? Les cas qui se présentent devant Enmadou Sara sont ceux, systématiquement, de personnes montrant des signes de faiblesse de caractère dans leur vie de tous les jours. Ils sont là, les échecs que la démone tolère le plus mal, et, inflexible, elle va confronter ses interlocutrices à leur imperfection. Non pour qu’elles s’en sentent coupables, mais pour qu’elles aillent au-delà. Il n’est pas attendu de repentance, mais de révision.
    Au final, c’est cette volonté de vivre en fournissant des efforts pour se montrer meilleure qu’Enmadou Sara récompense chez ses interlocutrices.
    Ce qui, naturellement, est profondément riche sur un plan dramatique. C’est évidemment récurrent dans la fiction japonaise, cette façon d’encourager ses protagonistes à faire de leur mieux et à ne jamais baisser les bras. Mais le concept ici lui donne un angle, et même un sens nouveau. Confronter quelqu’un à ses défauts, et à travers les actions commises par un tiers, lui imposer d’interroger son propre comportement, ça donne plein de choses possibles. Surtout quand on voit les différentes façons dont, cas après cas, la structure de base de l’anthologie est déclinée sur divers tons, avec diverses conclusions. Du coup vous l’aurez compris, en plus de tout le reste, Enmadou Sara no Suiri Kitan est, fondamentalement, une série dramatique ! Un human drama de la plus belle espèce.

    C’est le moment où je vous avoue que j’ai regardé cette série au cours de ce qui est probablement l’une des pires semaines de ma vie (…pour le moment), et que j’avais absolument besoin de l’intransigeance du message d’Enmadou Sara no Suiri Kitan.
    Dans cette série, on n’autorise personne à s’apitoyer sur son sort. Deux des cas rencontrés portent par exemple sur des jeunes femmes ayant eu une enfance difficile (bien que pour des raisons très différentes), et aux deux, Enmadou Sara affirme très clairement que ce n’est pas une excuse pour se montrer faible. Qu’elle refuse la prédétermination, d’ailleurs. En d’autres circonstances j’aurais trouvé ça très dur à avaler, mais cette semaine, ce dont j’avais besoin (pas à la place, mais en plus du soutien que plusieurs amies m’ont manifesté), c’est qu’on me rappelle cela. Qu’on fasse appel à cette partie de moi qui veut se battre.
    Tous les personnages qui réussissent à résoudre l’énigme de leur propre mort sont des personnages qui refusent la mort et donc l’échec. Des protagonistes qui font montre d’une envie de vivre à laquelle Enmadou Sara ne peut résister. Dans sa démarche inquisitrice, elle est là pour leur révéler ce qu’elles ne s’étaient pas avoué à elles-mêmes, c’est-à-dire qu’elles attendent plus de la vie que ce qu’elles ont eu, et, plus encore, qu’elles vont se battre pour aller vers ce qui compte pour elles.
    La vérité c’est que je ne m’en sens absolument pas la force en ce moment. Mais que c’est exactement la raison pour laquelle j’avais besoin d’entendre ce message.

    Je me fais souvent la réflexion double que, d’une part, on voit souvent les séries dont on a besoin au moment où on en a besoin (en tout cas si l’on suit son propre calendrier plutôt que celui des diffuseurs et plateformes…), et que d’autre part, il y a quelque chose d’incroyable dans la façon dont nous recevons les messages que ces séries nous transmettent.
    Pour être claire, nous les recevons très faiblement. J’allais dire : très imparfaitement. C’est que, voyez-vous, les spectatrices comme les protagonistes sont humaines, et donc profondément imparfaites. On peut espérer que voir la bonne série au bon moment ait un impact sur nous, mais généralement, j’ai observé que les effets étaient plutôt sur le court terme. Dans le fond, y a-t-il vraiment des leçons de vie tirées des séries que j’aie mises à profit sur une longue période de temps ? Je crains que non. Même quand je regardais des séries hebdomadairement (ce qui ne représente plus vraiment ma consommation actuelle), les leçons ne portaient pas leurs fruits au-delà de quelques heures, peut-être quelques jours après le visionnage d’un épisode. J’aimerais pouvoir dire le contraire, et prétendre que toutes les séries que j’ai vues, et qui m’ont envoyé des messages positifs, ont changé ma vie pour le meilleur, mais la fiction n’est pas aussi puissante hélas.
    Mais le court terme, c’est déjà bien. Et ça rend en fait encore plus précieux ces hasards téléphagiques, qui font qu’on tombe sur la bonne série qui dit ce qu’on a besoin d’entendre au bon moment (…ou qu’on choisit de regarder la bonne série au bon moment, plutôt qu’une semaine avant ou après ! C’est dur de déterminer où est l’oeuf et où est la poule).

    J’aurais regardé Enmadou Sara no Suiri Kitan il y a quinze jours de ça, elle ne m’aurait pas fait le même effet. J’aurais sûrement prêté plus d’attention au manque de moyens (après, c’est une série nocturne d’une demi-heure, et on sait que ce sont les moins bien financées au Japon, mais quand même), au jeu très aléatoire de certains acteurs (il y en a des bien, hein, mais il y a aussi les autres, et très franchement ça me fait de la peine de devoir inclure l’interprète d’Enmadou Sara dans le lot), et à la musique franchement pétée (nan mais sérieusement des fois on a l’impression qu’ils l’ont jouée aux dés). Ca m’aurait rebutée, et peut-être que ça vous rebutera aussi. Objectivement, Enmadou Sara no Suiri Kitan n’est pas une grande série.
    Mais bon sang, que son concept aura été salvateur pour moi cette semaine.


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  • Une rose pousse dans le palais

    10 janvier 2021 à 19:05 • Dorama Chick •

    Nul n’est besoin de présenter l’actrice chinoise Zhang Ziyi, qui depuis plus de vingt ans maintenant est l’une des stars les plus prisées de son continent et au-delà. Ce que vous ne savez peut-être pas sur elle, en revanche, c’est qu’elle n’a absolument jamais tourné dans une série.
    Jamais… en tout cas jusqu’à cette semaine. La plateforme chinoise Youku a en effet démarré l’année en fanfare, lançant le period drama Shang Yang Fu hier, où Zhang Ziyi occupe le rôle central.

    Hier. Et j’ai déjà des sous-titres en anglais pour le premier épisode. Que personne n’ose dire que nous ne vivons pas une époque formidable.
    C’est vraiment du premier épisode dont on va parler aujourd’hui parce que, outre la question des sous-titres, comme souvent lorsqu’il s’agit de série chinoise on parle ici d’une très longue saison, en l’occurrence 68 épisodes. Pardon, mais je ne suis qu’humaine.

    Dans Shang Yang Fu (ou The Rebel Princess de son titre international, et précédemment Monarch Industry pendant son développement), l’héroïne est une jeune femme d’origine noble, la princesse Shang Yang. Sa mère Jinmin est l’unique sœur de l’empereur, son père est le Premier ministre, dans l’ensemble ça vaaa. 
    Surnommée « Awu », la princesse grandit avec toutes sortes d’avantages, et de l’amour en sus : elle est la seule héritière de la famille Wang, qui depuis des décennies a toujours réussi à marier ses filles aux empereurs. De grands espoirs sont placés en elle, mais beaucoup d’amour, aussi ; elle est en effet la petite préférée de son oncle l’empereur. En outre elle est aussi la seule fille à être née dans son entourage direct, l’empereur ayant eu trois fils : Zilong, l’aîné destiné à un jour porter la couronne ; Zilu, le cadet fragile et effacé ; et Zidan, le benjamin qui a le cœur doux. Depuis toujours les quatre enfants grandissent ensemble, bien que destinés à des vies bien différentes.

    Le premier épisode passe assez peu de temps sur l’enfance de son héroïne, mais suffisamment pour qu’on comprenne bien que pour elle, les choses vont toujours un peu de soi : le confort du palais impérial, l’affection de sa famille, et, l’air de rien, la tendresse qui la lie à Zidan. Il est cependant notable qu’arrivés à l’adolescence, tous les deux se font les yeux doux de loin, mais ne partagent réellement aucune scène : leur amour tombe sous le sens pour Awu, pas franchement pour le reste du monde et même pas les spectatrices.

    Quand arrive la cérémonie d’adolescence de Shang Yang, tout le monde commence cependant à poser les questions qui fâchent. C’est-à-dire que c’est une princesse et qu’elle a l’âge de se marier, quoi. Une grande partie de l’épisode va en réalité s’intéresser aux plans que chacun fait pour l’héroïne. Et en effet, tout le monde a sa petite idée sur la question, avec une solide dose d’intrigues de cour. Le prince Zilong a par exemple décidé d’épouser la princesse, et tape du pied pour que sa mère l’y aide. Le Premier ministre (le père de notre protagoniste, rappelez-vous) préfèrerait aussi que son unique fille épouse un futur empereur, et d’ailleurs ça a été le cas pour toutes les femmes de sa famille jusque là, donc bon. Awu, sentant le vent tourner, décide de prendre les devants et demander à son impérial oncle favori le droit de choisir son futur mari, avec dans l’idée d’épouser Zidan.

    Pendant ce temps, loin, bien loin du palais impérial, d’une façon si lointaine en fait qu’elle semble (à tort) déconnectée de toutes ces préoccupations, les frontières du royaumes sont menacées par le roi de Hulan, dont jusqu’à présent personne n’a réussi à se débarrasser. Trois ans plus tôt, l’empereur a promis un titre à quiconque tuerait le roi de Hulan, et un général sans aucune noblesse semble bien parti, avec ses troupes, pour triompher là où tous les autres ont échoué. S’il sauve le royaume, nul doute que la récompense sera immense… mais qu’elle déplaira à bien du monde à la cour.

    Ecoutez, c’est un épisode d’exposition pour une longue saga romanesque, donc on ne va pas se leurrer : les éléments mis en place ne font trembler personne de par leur originalité, d’autant que, comme souvent lorsqu’il est question de série chinoise, le générique est très spoilant. Non, Shang Yang ne va pas pouvoir épouser son prince ; et oui, il y a une bonne raison pour laquelle on vous présente héroïquement le général sorti de nulle part.

    Toutefois je n’accepterai aucune objection de la part de quiconque a ingurgité toute une saison de Bridgerton. Très franchement, ça m’a semblé beaucoup plus difficile de m’intéresser à l’héroïne de la série de Netflix qu’à celle de Youku, parce que même si les clichés sont nombreux dans les deux cas, et que l’enjeu du mariage porte l’essentiel de l’intrigue (au moins pour le moment) une vraie intériorité est autorisée à notre petite princesse impériale. La tendresse de sa relation avec son oncle, sa joie lorsqu’elle pense avoir obtenu la promesse de choisir son mari, ses jeux avec son entourage, ses colères, tout. Elle n’a pas une personnalité épatante (Awu est le mélange parfait de l’ingénue avec juste ce qu’il faut de caractère pour se distinguer des autres personnages féminins similaires, quoi que la série n’en présente pas beaucoup avec lesquelles dresser une comparaison), mais elle se rend attachante tout de même, et on la voit grandir et mûrir. Ce n’est d’ailleurs que le début. Il semble évident que c’est autant son mariage que sa personnalité qu’on va voir se forger au fil des épisodes.
    D’ailleurs ça fait un peu drôle de voir Zhang Ziyi jouer une adolescente dans ce premier épisode, mais ça a du sens de l’avoir castée, si l’on considère que Shang Yang Fu va certainement détailler plusieurs années de sa vie.

    Personnellement, j’avais plus envie d’une série wuxia en ce début d’année (j’ai rien trouvé qui m’affolait, mais on n’est que le 10), et pas trop de romance historique. Je voulais des effets spéciaux, moi. J’étais bien d’humeur à regarder des gens virevolter dans les airs et tout !
    Cependant je reconnais avoir bien aimé ce premier épisode, qui est très bien incarné, parfaitement réalisé, inclut quelques scènes d’action, et y va même de quelques jolies scènes touchantes (je redoute par avance le moment où l’empereur va clamser). A ce stade, franchement, ne pas y jeter un oeil revient vraiment à y mettre de la mauvaise volonté.


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  • Horsepower

    9 janvier 2021 à 21:58 • Telephage-o-thèque •

    A ce stade, associer adolescence et chevaux relève du plus banal des clichés. D’ailleurs la télévision ne s’y est jamais trompée, et de nombreuses séries ont utilisé cette recette. Ce ne sont pas les exemples qui manquent : The Adventures of Black Beauty (dés 1972, avec un sequel deux décennies plus tard), The Black Stallion (diffusée sous nos latitudes sous le titre L’étalon noir dans les années 90), Caitlin’s Way (2000, mais plus connue chez nous comme Caitlin, Montana), The Saddle Club (2001), Wildfire (brièvement en 2005), Heartland (la plus longue série dramatique dans l’histoire de la télévision canadienne, à l’antenne depuis 2007), Ride (2017) ou Free Reign (lancée par Netflix en 2017)… J’en oublie sûrement.

    Ah, oui, tiens, justement, j’ai failli oublier Mystic.

    Comme beaucoup des séries équestres que je viens de citer, Mystic est une co-production entre des chaînes de plusieurs contrées, ici la Nouvelle-Zélande (où est également tournée la série), l’Australie et le Royaume-Uni. En fait les canassons n’y sont pour très peu dans tout cela : c’est la norme pour la plupart des séries live action à destination de la jeunesse. La fiction pour cette tranche d’âge est si difficile à financer dans chaque pays individuel, que ce genre de coopération internationale est devenue quasiment obligatoire. Sitôt qu’on veut sortir du cahier des charges des sitcoms Disney/Nickelodeon (ce que la plupart des chaînes publiques de la planète préfèrent), et faire montre d’un peu d’ambition, il faut bien s’associer.
    Mystic n’a donc rien de fondamentalement unique sur le papier. Et puisqu’on parle de papier, c’est aussi l’adaptation d’une série de romans appelés Pony Club Secrets, là aussi une manne sans fin pour l’industrie du livre jeunesse. Comme ça on a vraiment le package complet.

    Effectivement, l’épisode inaugural de Mystic est une parade de tropes : l’adolescente qui a déménagé malgré elle (elle est Britannique, ça fait un mois à peine qu’elle est arrivée en Nouvelle-Zélande, plus précisément dans la bourgade fictive de Kauri Point), l’entente difficile avec les membres de sa famille (son père vient de mourir et les rapports avec sa mère sont tendus ; sa grand’mère est une excentrique), l’isolement (toutes ses amies sont bien évidemment restées « dans son ancienne vie »), la rebellion (au début du premier épisode, la jeune fille tente de fuguer)… C’est la totale. Pour bien enfoncer le clou, notre héroïne Issie arbore cheveux décolorés et piercing, et fait la tête de bout en bout de cet épisode, histoire de bien enfoncer le clou.
    A mesure que l’épisode va se dérouler, elle va progressivement faire la rencontre de plusieurs personnes évoluant autour de l’étable voisine, et notamment d’autres adolescentes qui elles, vivent là depuis toujours. Le groupe est hétéroclite et là encore sans surprise : Natasha, élégante et riche ; Stella, la petite marrante du groupe ; Caleb et Caroline, les jumeaux ; Dan, le garçon d’écurie… Issie est relativement bien accueillie, mais un étrange cheval sauvage va compliquer passablement les choses.

    Malgré cette enfilade de clichés, à regarder son premier épisode, Mystic a envie d’essayer quelque chose, c’est net. Derrière le stéréotype de l’adolescente désabusée qui va se lier avec un cheval (et, grâce à lui, s’ouvrir aux autres), se préparent d’autres thèmes.
    D’abord parce que, comme l’indique la scène d’ouverture de la série, ce mystérieux cheval sauvage ne sort pas de nulle part. Il vivait dans une partie sauvage de Kauri Point jusqu’à ce que des travaux ne viennent l’en déloger, lui et ses semblables (la scène semble tirée tout droit de FernGully). Lorsqu’il apparaît, blessé, devant Issie, elle ignore ce qui s’est passé, mais il ne fait nul doute que l’adolescentes, et probablement ses amies, vont progressivement prendre la mesure de la catastrophe environnementale qui se joue. C’est-à-dire que Mystic, très consciente d’être une série de 2020, a parfaitement intégré des enjeux modernes à ses mécanismes traditionnels.
    Il semble aussi y avoir une dimension fantastique et/ou spirituelle dont pour l’instant le premier épisode de la série dit peu. La plupart des séries du genre se veulent très réalistes : elles ressemblent à des publicités pour le centre équestre le plus proche, on y montre des animaux qu’on brosse, débourre, et avec lequel on part en balade au moins une fois par épisode (comment ça je caricature ?). Mais Mystic met aussi en place un deuxième cheval, d’un blanc irréel, qui apparaît uniquement à Issie. Est-ce l’âme de son père, veillant sur elle avant un dernier adieu ? Est-ce l’âme des chevaux sauvages, attendant d’elle qu’elle les sauve du danger ? Un peu des deux ? Autre chose ? C’est rare pour une série de ce type de faire appel à ce genre d’ingrédient, et je suis curieuse de savoir où Mystic essaie d’en venir.

    Du coup, même si elle ne réinvente rien, cette série pour la jeunesse se laisse regarder, et apporte quelque chose de nouveau à un genre d’ordinaire peu flexible. Je recommande aux adolescentes de votre entourage… ou à celles qui secrètement dorment au fond de vous.


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  • Le premier amour d’Arsène Lupin

    8 janvier 2021 à 21:55 • Review vers le futur •

    Nous voilà de retour au Louvre ! Cette fois ce n’est pas pour y pister Belphégor mais pour suivre Lupin, la dernière série de Netflix en date, qui s’inspire du gentleman cambrioleur le plus célèbre de la littérature française.
    Autant vous le dire tout de suite, je n’ai vu aucune des séries précédentes se penchant sur le personnage : ni la série Arsène Lupin diffusée dans les années 70 (mais le sieur Thierry Attard satisfera votre curiosité sur les saisons 1 et 2), ni Lupin, la version proposée par la télévision philippine il y a environ 14 ans. J’ai quelques vagues souvenirs de vieux visionnages de la série animée japonaise mais bon, rien qui suffise à me donner la quelconque autorité nécessaire pour faire des comparaisons. Quant à la littérature et au cinéma, écoutez, vous me connaissez mieux que ça.

    Lançons-nous donc à l’aveugle dans le Lupin de Netflix. Après tout découvrir une série pour elle-même, ce n’est pas ce qu’il y a de pire au monde.

    De toute façon, dans la série de Netflix, ce n’est pas Arsène Lupin lui-même que nous suivons, mais un personnage qui s’inspire de ce héros de la littérature française : Assane Diop, un français d’origine sénégalaise. C’est même une idée plutôt fine pour que la série puisse écrire son propre personnage sans être trop liée par l’oeuvre d’origine de Maurice Leblanc !
    Les aventures de cette première moitié de saison (seuls 5 épisodes sur 10 ont été mis à disposition aujourd’hui par Netflix) sont gorgés de références plus ou moins subtiles à Arsène Lupin et ses diverses aventures, mais tout en se laissant les coudées franches pour raconter des histoires différentes, et, notamment, pour pouvoir moderniser allègrement.

    Lupin se déroule en effet en 2020, bien que s’octroyant de nombreux flashbacks en 1995 où son intrigue a en réalité commencé.
    Dans les années 90, Babakar Diop est un immigrant sénégalais qui se fait employer comme chauffeur et employé de maison d’une riche famille parisienne, les Pellegrini, qui habite dans un hôtel particulier parisien. La richesse des Pellegrini, qui ne cesse de s’étendre, fait de cette famille la plus puissante de la capitale ; la fortune qui en découle, Hubert Pellegrini la consacre à récupérer le « collier de la Reine », une pièce unique ayant jadis appartenu à Marie-Antoinette avant que les siècles et les évènements historiques ne la fasse passer de main en main. Hubert Pellegrini s’est juré de se faire le protecteur du collier, mais celui est dérobé un jour de 1995, et aussitôt, Babakar Diop est accusé. Ce dernier signera des aveux avant de mettre fin à ses jours peu de temps après, en prison.
    Son fils, Assane Diop se souvient de tout : de l’accueil des Pellegrini (Hubert, mais aussi sa femme Anne, et leur fille adolescente Juliette), qui n’a cessé de lui rappeler sa place. De la vie en foyer, après la mort de son père. De l’arrivée dans un collège d’élite, où une mystérieuse mais généreuse donation a assuré sa scolarité.
    Il se souvient de tout, mais il n’a pas l’essentiel : une explication à ce qui s’est produit. Il ne fait aucun doute pour Assane que son père était innocent. Et désormais il est bien décidé non seulement à découvrir la vérité, mais aussi se venger des Pellegrini.
    Chose qui ne se fera pas sans peine, parce que son passé le hante, qu’il a passé les dernières années à foirer sa relation avec Claire, la mère de son fils Raoul, et qu’il n’a rien construit de solide dans la vie. L’instabilité qui est la sienne est peut-être romanesque, mais elle n’est pas vraiment une fondation solide sur laquelle se reposer en cas de besoin. Et il en aurait bien besoin.

    Il y a dans cette backstory des ingrédients intéressants, à un tel point qu’ils mériteraient d’être détaillés par Lupin. Au lieu de cela il faudra bien souvent se contenter d’allusions.
    Au détour d’une scène, d’un plan, d’une réplique, Lupin évoque parfois la douleur de se savoir noir et immigré dans le contexte riche et blanc où a dû évoluer Assane pendant une grande partie de sa vie. On voit brièvement le visage noir de son père inspirer d’abord la peur, la méfiance, puis la supériorité, aux Pellegrini, par exemple. Il y a quelques réflexions en passant évoquant la colonisation ou l’exploitation des diamants en Afrique noire. Et bien-sûr le traitement criminel de Babakar doit autant à son statut subalterne qu’à sa couleur de peau.
    On pourrait aussi mentionner combien la police patauge pour identifier Assane, lequel leur passe plusieurs fois sous le nez parce qu’il est noir et que, même si ce n’est pas explicité, personne ne fait attention aux traits de son visage, rendant les portraits-robot impossibles. Il y a aussi cette intrigue pendant laquelle Assane prend la place d’un prisonnier noir en prison, pariant (à raison) sur le fait que personne ne remarquera la différence.
    Lupin pourrait détailler un peu comment Assane a transformé cette infâmie en force. Ou même comment Assane, dont tant de scènes de l’adolescence nous sont détaillées, prend conscience de cette curieuse cape d’invisibilité. Il n’en sera rien. On n’en saura rien.
    Non, on va vite passer sur la question, quand elle aurait offert une magnifique opportunité de pousser un peu la réflexion.

    Ce qui ne signifie pas que Lupin est un gâchis. Par contre, comme beaucoup de séries françaises, elle est trop attentive à ne vouloir fâcher personne. Et, osons le dire, surtout pas le public blanc, un peu nostalgique, qui se considère seul comme fondé à avoir un attachement à Michel Leblanc (alors que la série prouve à chaque épisode qu’Arsène Lupin appartient à tous ceux qui l’admirent, mais bon). Il n’y pas d’audacité de fond, et c’est regrettable.
    Mais l’efficacité est là, au moins. Dans les références piochées, utilisées, détournées…

    C’est là que je vous délivre une bonne nouvelle : Lupin est en fait une série de heist ! Genre dont on ne peut pas dire qu’il se bouscule sur le petit écran français.

    Chaque épisode donne en effet lieu à un plan (plus ou moins bien exposé aux spectatrices, certes), mis en place par un Assane astucieux et bien renseigné sur le genre, qui a des chances de foirer mais qui au dernier moment révèle que tout est sous contrôle, et l’a probablement été depuis le début. C’est un plaisir, et ce dés le pilote, de voir l’intelligence développée par le scénario pour montrer comme Assane avait tout prévu, et malgré les obstacles a réussi à faire la nique à la police, ou quelque autre danger similaire.
    Cette formule permet en outre des variations intéressantes, renvoyant aussi bien à l’oeuvre de Leblanc qu’aux standards du genre. C’est aussi la garantie d’épisodes semi-procéduraux, puisque chaque nouvelle entreprise d’Assane trouve une conclusion en moins d’une heure. Toutefois il faut bel et bien regarder Lupin dans l’ordre : in the grand scheme of things, chaque aventure est une pièce du puzzle conduisant le héros à prouver l’innocence de Babakar.

    Enfin je présume, parce que, comme je le disais, on n’a eu droit qu’à une moitié de saison aujourd’hui. Je présume que les retards de tournages dus à l’épidémie n’y sont pas pour rien (j’avoue n’avoir pas trop été vérifier). Ce serait bien que, lorsque les 5 suivants seront tournés, les personnages féminins gagnent un peu en épaisseur, au passage…
    De toute façon, on l’aura compris, Lupin n’est pas la meilleure série de tous les temps, et cela ne provoquera qu’une frustration tiède : les épisodes, s’ils se laissent regarder, relèvent plutôt d’une consommation amusée que d’une fascination hypnotique. Passez 5 heures en compagnie d’Assane (en plus Omar Sy n’est vraiment pas mauvais, et ça ne gâche rien), puis n’y pensez plus. Il sera toujours temps de revenir à Lupin quand les 5 derniers épisodes de la saison feront leur apparition sur la plateforme.


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  • Pas faits l’un pour l’autre

    3 janvier 2021 à 23:42 • Telephage-o-thèque •

    Il arrive rarement que je sois friande de romances, mais je dois dire que le premier épisode de Mismatched (une romcom indienne lancée en novembre dernier sur Netflix) est franchement réussi. Sauf que ça ne se voit pas au premier coup d’oeil.

    Les premières minutes de Mismatched commencent en effet en suivant Rishi, un jeune homme issue d’une famille aisée et un grand romantique dans l’âme, alors qu’il écume le campus de sa nouvelle école sur les traces de Dimple, celle avec laquelle il vit sa plus grande histoire d’amour. Sa meilleure amie Namrata sur les talons, il remonte la piste, interroge tout le monde, trouve sa colocataire, et finalement après bien des recherches, trouve la jeune femme. Dimple, c’est son nom, a ravi son cœur.
    Sauf qu’elle ne le sait pas.
    Cette introduction d’environ 4 minutes a tenté de nous laisser croire que Rishi était le personnage central de Mismatched, mais ce n’est pas le cas. L’épisode opère un retour en arrière pour suivre la perspective de Dimple elle-même, et nous allons comprendre que de son point de vue, les faits sont bien différents. A commencer parce qu’elle ignore l’existence de Rishi.

    Dimple est de toute évidence la vraie héroïne de Mismatched (quand bien même Rishi ne disparaît pas totalement, ça va de soi). Et quand on se penche sur les jours qui précèdent son arrivée sur le campus de la Old Royal School of Jodhpur, on comprend que ses préoccupations sont toutes autres.
    Férue d’informatique et de jeux videos, peu féminine, et désintéressée par la perspective du mariage, Dimple n’est pas l’héroïne de romance indienne classique. Elle est aussi, et ce n’est pas un détail, une jeune femme dont la peau est un peu « trop » foncée, et qui donc est considérée comme ayant moins d’options, y compris par sa mère. L’épisode fait un travail plutôt efficace lorsqu’il s’agit de nous présenter Dimple, et son désir d’exister pour elle-même, ses passions, sa personnalité.
    Mismatched détaille donc non seulement qui est Dimple, mais aussi ce contre quoi elle se bat : des standards selon lesquels rien ne va chez elle. Sa peau n’a pas la bonne teinte, ses yeux ont besoin de lunettes, elle est trop intelligente… et tout ça, ça coûte des points dans la course au mari. Course à laquelle Dimple n’essaie même pas de prendre part, non parce qu’elle se sent perdante, mais parce qu’à 17 ans elle a surtout des projets pour son avenir à elle, pas son avenir avec quelqu’un.

    Du coup ce premier épisode évite pas mal de poncifs, et s’achève sur une scène hilarante et réussie, qui montre bien la différence entre les deux perspectives. Evidemment comme Mismatched est une comédie romantique, et les choses vont sûrement évoluer à partir de là. En fait ce sera même très intéressant de voir comment la série, qui semble pour le moment prendre Dimple au sérieux et vouloir raconter son expérience de jeune fille pas spécialement « bonne à marier », va traiter cette romance. Devra-t-elle tomber dans le rang ? Sera-t-elle au contraire appréciée pour ses qualités, et non ce qui est projeté sur elle ? Et dans ce cas, Rishi devra-t-il reconsidérer certains de ses idéaux romantiques abstraits ?
    Il peut se dire tout et son contraire à partir de là, mais cette mise en place me laisse penser que Mismatched ne va pas trop trahir son héroïne.
    C’est tout ce que je lui souhaite, et ce que je souhaite aux spectatrices indiennes par la même occasion. Même si, fait original, le best seller sur lequel la série est basé se déroulait en fait sur un campus étasunien.


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  • Failure

    2 janvier 2021 à 18:58 • Review vers le futur •

    Puisqu’hier on parlait de choses positives, alors autant essayer de poursuivre le mouvement. Jetons donc ensemble un oeil à B Positive, un sitcom qui a débuté aux Etats-Unis en Novembre dernier, et dans lequel deux personnages que tout oppose se trouvent à cohabiter. Le twist ? C’est pour des raisons de santé !

    Je vais couper court d’emblée à toute forme de suspense : cette review sera moins enthousiaste que celle de Ted Lasso hier. En fait, je vais même vous dire : malgré son titre, B Positive n’est absolument pas positive. C’est déprimant.
    Et je ne parle pas simplement du postulat de départ, dans lequel un homme du nom de Drew découvre qu’il est en insuffisance rénale et doit probablement commencer à s’inquiéter de trouver un potentiel donner de rein. Non, ça à la limite, ça ne m’ennuie pas : nombre de sitcoms sont capables de faire rire avec les choses les plus graves. Jurisprudence Grace Under Fire ou Titus, votre Honneur.

    Ce qui donne un peu envie de se flinguer, c’est la façon dont les choses sont présentées.
    Le premier épisode de B Positive fait le contraire de ce que les sitcoms traditionnellement proposent comme entrée en matière : on ne sait rien de son personnage avant plusieurs minutes, c’est quasi-dépourvu d’humour, il n’y a pas non plus de musique…

    Je ne dis pas que ce sont là des ingrédients indispensables d’une première scène de sitcom, ni ensemble ni séparément. Mais si vous y réfléchissez, les sitcoms qui vous accrochent dés les premières secondes ne sont pas ceux qui commencent en regardant leur personnage principal rester assis en silence pendant de nombreuses secondes. Qui paraissent interminables. Elles ne le sont pas, mais même ensuite les choses ne sont pas foncièrement drôles : il y a une tentative de gag autour d’un dossier médical, et ensuite… rien. Ensuite c’est juste l’échange entre Drew et son médecin à propos de son insuffisance rénale. Certaines répliques sont bien suivies de rires du public mais, comme pour beaucoup de séries produites par Chuck Lorre, ce n’est pas parce qu’elles sont drôles. D’ailleurs si vous n’y avez encore jeté un oeil, regardez les videos de The Big Bang Theory sans rires, on se rend bien compte que le ratio répliques drôles/rires est faussé en temps normal.
    Non, si elles sont suivies de rires, c’est juste parce qu’elles sont là. Et que le cahier des charges dit qu’il faut des rires toutes les 7,12 secondes… qu’on les ait mérités ou pas.

    En fait plus l’épisode s’allonge plus il apparaît clairement que B Positive a un problème avec l’humour : la plupart du temps, la série ne tente même pas d’être drôle. Au point que devant ce pilote je me suis demandé si quelqu’un ne s’était pas trompé : vous êtes sûrs que ça n’a pas été pitché comme un drama ? Mais probablement que non, parce que dans un drama Kether Donohue n’essaierait pas de faire des accents et des mimiques et des machins (j’espère d’ailleurs qu’elle sera moins sous-employée dans les épisodes suivants, la pauvre).
    Alors B Positive survit dans cet entre-deux très inconfortable, où peu de choses sont vraiment drôles. Ce qui, vu que son sujet ne l’est pas non plus, ne fonctionne vraiment pas.

    En outre on met vraiment beaucoup de temps à apprendre qui est Drew : il faudra attendre environ 4 minutes avant qu’on apprenne qu’il a un trait de caractère (et encore, de la bouche d’un tiers). En-dehors de ça, le personnage est totalement transparent. Pire : il est ce qui lui arrive, pas une personne à part entière avec des qualités, des défauts, des gimmicks.
    Face à lui, l’autre personnage central de la série, que l’on va découvrir progressivement, est l’exact opposé. Gina est un personnage dont on découvre tout de suite plusieurs facettes, elle est délurée, mais également franche, empathique, loyale. Elle a immédiatement des caractéristiques qui sautent aux yeux et même une vie intérieure, qui bien qu’évoquée succinctement, prouve quand même qu’un personnage a été écrit. Quand elle interagit avec d’autres personnages, ces traits se manifestent, pour le meilleur comme pour le pire, et du coup, quand bien même tout ce qu’elle fait n’est pas réellement drôle, au moins on peut se dire qu’on a là quelqu’un sur qui des intrigues ou des gags peuvent être écrits. C’est totalement impossible de le penser pour Drew.

    Il y a d’autres choses qui ne fonctionnent absolument pas dans ce pilote, comme le fait qu’en moins de 20 minutes, Gina se révèle compatible avec Drew… si cette compatibilité est aussi rare que ça, la série devrait en faire une révélation un peu plus capitale. Pas forcément lui donner son propre épisode ultérieur (ça poserait des problèmes de structure : il faut établir que Gina va avoir besoin d’être surveillée pour qu’elle reste sobre jusqu’à ce qu’une greffe soit possible, et ce doit impérativement être dit dans le premier épisode, pas un second ou un troisième), mais au moins en faire une vraie scène, avec un petit peu de tension et/ou de soulagement. Mais il n’y a là aucun enjeu dans la façon dont B Positive présente les choses.

    En fait, je crois que ce qui me frappe le plus dans ce pilote, c’est le nombre de personnes pourtant plus qu’expérimentées qui sont au générique : la série est créée par Marco Pennette, qui écrit pour la télévision depuis les années 90 et a déjà eu ses propres séries par le passé. Chuck Lorre est producteur exécutif de la série, aussi, et on ne le présente plus.
    A eux seuls, les deux hommes ont pas loin de 50 années combinées d’expérience dans le sitcom. Qu’est-ce que c’est que cet accident industriel ? Que le pilote ne soit pas drôle, bon, à la limite je comprendrais, mais qu’il soit aussi désincarné…? Ce qui en plus m’apparaît comme tragique puisque Pennette s’est inspiré de sa propre expérience de greffe du rein. Je ne m’explique pas pourquoi tout va de travers dans cet épisode.
    Bon du coup, par curiosité, je vais jeter un oeil à un voire deux épisodes supplémentaires, pour voir si la série prend son envol (après tout les choses évoluent souvent après un pilote). Sans illusions, mais par curiosité scientifique. Parce qu’en attendant c’est un peu une énigme, un échec pareil.


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  • Say yes, say yes

    1 janvier 2021 à 21:45 • Telephage-o-thèque •

    On va avoir besoin de toute l’énergie positive qu’on pourra générer cette année, alors je voulais commencer mon premier visionnage de l’année par une série qui me ferait autant de bien que possible. Il s’avère que s’il y a bien une série qui pouvait coller à pareille attente, c’est Ted Lasso, dont je n’avais pas lu grand’chose mais quand même cru comprendre qu’elle était bienveillante et affirmative. Par les temps qui courent, les séries de ce genre (a fortiori si on ne veut pas du pur escapisme) sont rares, c’était donc l’occasion parfaite de m’y mettre.

    L’histoire de Ted Lasso est pourtant assez basique, sur le papier : un coach de football américain commence une nouvelle carrière après avoir été embauché par un club de football britannique, quand bien même il n’a aucune expérience de ce sport. Le club est (évidemment) à la dérive, comme dans à peu près toutes les séries sportives de la création, et son arrivée est globalement assez mal vue par les joueurs, la presse et les fans.
    Alors, va-t-il pouvoir malgré tout triompher et porter l’équipe d’AFC Richmond vers les sommets ?

    Pour commencer, je dois dire que j’aime profondément la façon dont ce premier épisode est écrit. Vous le savez, des épisodes inauguraux, j’en regarde deux à trois centaines par an selon les années (cette review de Ted Lasso est en fait ma 1401e review du genre, et je ne reviewe pas tout ce que je vois). Alors je pense pouvoir dire sans trop me tromper qu’on est ici devant l’une des introductions les plus fines qu’il m’ait été donné de voir, à plus forte raison pour une série dont les épisodes durent une demi-heure.
    Tout dans l’épisode consiste à nous présenter Lasso et son attitude, sans jamais pointer du doigt l’attitude en question pour nous hurler dans l’oreille : « HEY, CE MEC EST UN CHIC TYPE, FRANCHEMENT IL EST GENTIL, TU AS VU COMME IL EST GENTIL ? ON A ECRIT UN PERSONNAGE VRAIMENT SYMPA, TU DEVRAIS L’AIMER ». Chose que font beaucoup d’autres séries plus ou moins scrupuleuses sur les décibels à employer. Au contraire, à l’image de son personnage éponyme, Ted Lasso ne veut pas nous forcer à apprécier son héros, mais laisser son charme agir sans même essayer. Sa force, c’est de ne jamais forcer.
    A mesure que l’épisode se déroule et que nous prenons conséquence de la situation et son contexte (ce que, naturellement, toute série se doit de faire un minimum dans un premier épisode), le personnage, lui, s’impose l’air de rien. Plus fort encore : sa capacité à se tourner vers les autres est précisément ce qui le rend incontournable.

    Plus je voyais la façon dont ce pilote, et ce personnage, se présentaient, plus je pensais à un extrait de Bossypants, de Tina Fey, dans lequel la comédienne (et anciennement collègue de Jason Sudeikis, qui incarne Lasso) explique ce qui est à ses yeux la règle d’or en matière d’improvisation : dire OUI. Ca m’a beaucoup impressionnée comme position de principe, en partie parce que lorsqu’on me propose quelque chose de nouveau dans la vie, mon mouvement initial est au contraire de dire non, que ce ne sera pas possible, que je ne me sens pas de faire telle ou telle chose. Je me suis dit en la lisant que quelqu’un qui pratique cette technique du OUI, au moins dans quelques domaines (même pas tous) de sa vie, doit considérablement avoir plus d’opportunités de s’épanouir que moi. Je n’ai pas (encore ?) réussi à me changer pour dire OUI plus souvent, mais j’admets être admirative de cette disposition.
    Evidemment je ne suis pas en train de dire que Ted Lasso soit une série d’improvisation. En revanche, je pense bel et bien que son personnage principal adopte très exactement cette attitude dans tous les recoins de sa vie. Sa façon de s’intéresser à autrui, de toujours rester attentif aux émotions des gens qui l’entourent, de s’inquiéter de faire les choses positivement… c’est dire OUI.

    Est-ce que ça résout tous ses problèmes ? Bien-sûr que non. La fin de l’épisode nous apprend par exemple qu’il y a une bonne raison pour laquelle il a déménagé au Royaume-Uni sans sa famille. Mais cette attitude, en tout cas, semble lui avoir apporté une certaine dose de satisfaction dans la vie, entre ses victoires avec son équipe précédente aux USA, sa relation avec son jeune fils, ou son amitié complice avec son bras droit, Coach Beard. Des relations attachantes, enrichissantes. D’où l’introduction si naturelle du personnage, qui brille par ses interactions avec les autres, et pas par la façon dont il se mettrait en avant. Lasso ne sait pas qu’il est le héros. Il évolue dans le monde pour vivre des expériences, et plus précisément des interactions, pas pour obtenir quelque chose (d’ailleurs ce premier épisode est incroyablement muet quant à des motivations pour ce personnage, quand d’autres voient les leurs explicitées).
    Mais plus que tout, cet épisode donne l’impression que cela offre à Lasso une certaine capacité à rebondir. Ce qui là encore ne signifie pas qu’il ne ressent jamais d’émotion négative (Ted Lasso ne serait pas la série bienveillante dont j’ai entendu parler si son protagoniste était écrit de cette façon). Par contre cela lui procure une grande capacité de résilience, parce que quand un obstacle se dresse sur sa route (lors d’une conférence de presse surprise par exemple), il lui « suffit » de faire de son mieux et de s’en remettre à la bonne volonté des autres pour atténuer le choc. Ce qui est difficile n’est pas traumatique quand on sait dire OUI même à ce qui peut embarrasser ou heurter de premier abord. Ca fait une différence énorme.

    Et du coup tous les poncifs de cette intrigue, et ils sont nombreux, sont complètement retournés par cette approche. Ted Lasso est une série qui n’est pas positive juste pour le principe de mettre des arcs en ciel et des licornes sur votre écran, mais plutôt pour vous donner un modèle de personnage capable d’aller de l’avant quoi qu’il arrive. Parce que quand on se repose sur la bienveillance et le respect, plutôt que sur la peur ou la rancune, on fait autant du bien autour de soi qu’à soi, sûrement.
    Du coup, on pouvait difficilement faire mieux comme premier visionnage de l’année. Pour moi, c’est OUI.


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  • 2020, begone

    31 décembre 2020 à 23:00 • 3615 My (So-Called) Life •

    ChristmasTree-300C’est le 31 décembre est l’heure est donc au bilan. Et, eh bien, euh, ça va se passer comme un bilan de 2020, quoi.
    Pour ceux qui liraient cet article dans le futur (déjà bravo, franchement j’aurais pas misé ma chemise sur l’existence d’un futur), 2020 a été un peu l’année de tous les dangers, et dans ces colonnes comme ailleurs, on a pas mal douillé.
    Du coup le bilan, oui, eh bien, le bilan, certes, je vais faire un bilan, mais le bilan… il est à l’avenant, voilà. On fera pas de miracles.
    Me voici donc devant vous pour un récapitulatif de l’année, puisque, comme vous le savez, je préfère les résumés aux classements.

    Commençons par les choses qui fâchent (en même temps il n’y a quasiment eu que des choses qui fâchent). C’était la seconde année pour le Tipeee qui me permet de survivre de monnayer mon travail. Autant en 2019 ç’avait été une source de joie et de motivation, autant en 2020 j’ai eu du mal à m’y tenir, et honte d’avoir du mal à m’y tenir par-dessus le marché. J’ai eu une grosse panne d’écriture d’environ 6 mois, pendant laquelle je n’ai pas écrit une ligne et, pour tout vous dire, pas regardé grand’chose non plus. Entre ma santé mentale déjà vacillante en générale (même sans les événements de 2020), les difficultés qui se sont posées cette année (dont financières, paradoxalement), les dilemmes internes dont je vous épargne le spectacle (« mais si je parle d’une série sur les violences policières maintenant, ça va vraiment avoir l’air opportuniste… sauf que j’arrive à penser à rien d’autre » pendant deux bons mois), le doute permanent (« j’écris de la merde et personne ose me le dire »), et tout le bazar… non vraiment, écrire c’était trop douloureux. Je m’y suis laborieusement remise début décembre, quoique, encore trop irrégulièrement. Je vais, je veux faire mieux en 2021. Mais à ce stade je me sens encore fragile, d’autant que ma mise à la retraite pour invalidité en cette fin d’année joue aussi sur mon mental.
    J’ai toujours eu une trop haute opinion de ce que je faisais, essayant d’appliquer autant de « professionnalisme » que possible à mes écrits ici (et ailleurs, quand j’officiais sur des sites tiers par exemple), mais avoir l’impression d’être totalement has been (je ne regarde jamais les « bonnes » séries qui pourraient intéresser les gens), d’être illisible (mes phrases font toujours trois paragraphes !), et d’être chiante comme la pluie (« en vrai c’est pas une série originale Netflix, c’est une série de la chaîne machin que Netflix a ensuite renouvelée pour 2 saisons ! »), même moi je m’épuise. C’est dur de trouver la foi dans ce que je fais. Quelle que soit la façon dont on veut l’appeler.
    Au juste je ne saurais pas dire pourquoi 2020 m’a ébranlée autant, alors que 2019 avait été (au moins de mon point de vue) un plutôt bon crû. Mais j’ai perdu confiance en moi, en mes capacités à vous apporter quelque chose, en mon aptitude à dire des choses sensées. Et je m’en suis tellement voulue de continuer à être soutenue financièrement pendant que je vivais cette crise…
    Le défi de 2021 va être de panser ces plaies. De regagner votre confiance, et aussi la mienne.

    Le résultat c’est que cette année, je n’ai publié que 79 articles, tous genres confondus, et ya vraiment pas de quoi pavoiser. Alors certes, malgré ce chiffre presque insultant, il y a des petites victoires dans le lot (beaucoup datant du premier semestre de l’année, certes). Mais j’aurais dû faire plus, on ne m’ôtera pas de l’idée.
    Passons en revue ce que j’ai daigné publier :

    Upcoming

    Telephagia, Tivistory & Divers

    Cette année j’ai publié un peu plus d’articles de cette « rubrique », tout simplement parce que j’avais lancé quelques lignes dés l’année précédente. Purpletube par exemple est un bilan d’une expérimentation conduite pendant toute l’année 2019. J’ai aussi, tout simplement, parlé de mes préoccupations de l’année en cours, dans Temps de tout, envie de rien, qui à mon avis est de ces cinq-là celui qui aura le plus d’intérêt sur le long terme. Mais je vous laisse juges :


    Pilotes - US

    Pilotes – US

    Plus le temps passe, moins je regarde de séries américaines. Les faits sont là, ça ne servirait à rien de le nier. Alors certes, c’est aussi une conséquence directe d’avoir vu (ou revu) moins de séries cette année : mécaniquement le nombre de pilotes US a baissé. Mais je soupçonnes qu’il y ait une vraie tendance derrière tout ça, aussi. A confirmer l’an prochain.

     

    Pilotes - Asie

    Pilotes – Asie

    Plutôt bonne année pour les reviews asiatiques, quand bien même ça ne se voit pas aux quantités. En tout cas la variété était au menu : séries japonaises, sud-coréennes, indiennes, vietnamienne, malaisienne/taïwanaise… on se sera bien promenés et je dois dire que ça fait du bien. J’ai quelques regrets de reviews qui n’ont pas été finies à temps, toutefois, mais bon, dans l’ensemble je ne suis pas trop mécontente.

    Pilotes - Canada

    Pilotes – Canada

    Petite mine aussi pour le Canada, et a fortiori pour le Canada francophone qui d’ordinaire me rend bien plus bavarde que ça. A bien y réfléchir, je n’ai en fait pas regardé beaucoup de nouveautés francophones, donc c’est assez logique que je n’ai pas beaucoup écrit sur elles non plus.

    Pilotes - Océanie

    Pilotes – Océanie

    Je n’ai rien contre l’Océanie mais je dois admettre que cette année, je ne me suis pas senti beaucoup d’atomes crochus avec plusieurs des séries que j’ai tentées. Celles-ci font (plus ou moins…) exception, et honnêtement c’est peut-être mieux que le nombre de reviews ait été limité, sans quoi ç’aurait paru décourageant.

    Pilotes - Europe de l'Ouest

    Pilotes – Europe de l’Ouest

    Il y a eu un peu de tout cette année du côté de l’Europe de l’Ouest. Certains de nos voisins m’ont très agréablement surprise, ou plutôt… écoutez, ce n’est pas la première fois que je chante les louanges d’une série espagnole, donc parler de surprise pour Veneno est un abus de langage. Mais en tout cas je me suis fait plaisir plusieurs fois. Parfois j’aimerais bien voir plus de séries anciennes de notre continent, et c’est sûrement mon seul regret ; Agony m’a un peu aidée à compenser, mais avoir accès à des séries italiennes, allemandes ou néerlandaises des années 80 ou 90 relève trop de l’impossible à mon goût.

    Pilotes - Scandinavie

    Pilotes – Scandinavie

    Ah c’est sûr que, sitôt qu’on retire les thrillers et les polars, il ne reste plus grand’chose. Début 2020 j’avais plus ou moins décidé d’arrêter de regarder des séries policières nordiques (chose que je faisais déjà avant, sauf quand j’allais en festival il y a une éternité). Je sais que ça limite mes options, mais j’avais atteint un seuil d’overdose inqualifiable. Heureusement qu’il passe encore, entre les mailles du filet, d’autres types de séries, mais forcément ça fait un sacré tri.

    Pilotes - France

    Pilotes – Turquie & monde arabe

    Alors, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que j’ai pu parler de séries produite au Liban, en Syrie, au Koweït… et ça veut dire que notre accès aux séries de ces pays commence, lentement mais sûrement, à s’étoffer. Bon, ce ne sont pas toujours les séries que je voudrais qui me tombent sous la main, mais les faits sont là, ça s’améliore. La mauvaise nouvelle c’est qu’avec ma pause de 6 mois, je n’ai ménagé de temps pour écrire sur AUCUNE série turque, alors qu’elles ne manquent pas, et je m’en veux un peu. J’essaierai de me faire pardonner dans les mois à venir…

    Pilotes - France

    Pilotes – France

    Oui eh bien euh, ahem.

    Pilotes - Divers

    Pilotes – Divers

    Un peu de Russie, un peu d’Amérique du Sud, un peu d’Afrique noire, et une série israélienne (dés qu’on ne va plus en festival, on sent bien la raréfaction des options, d’ailleurs)… 2020 a, à défaut d’autre chose, apporté un peu de variété.

    Saisons / Séries complètes

    Saisons / Séries complètes

    Au moins on va finir sur une note positive : je suis plutôt contente de ce qui s’est passé au niveau des reviews de saison. On le sait tous, ça n’a jamais été mon fort que de parler d’une saison voire d’une série complète, par opposite à un « pilote », mais avec les années j’essaie de m’améliorer, et franchement 2020 s’en tire plutôt pas mal, surtout proportionnellement parlant. Il y a des vieilleries, des nouveautés, des séries d’un peu tous les coins du monde, de l’historique comme de l’anticipation, des trucs pour adultes et des séries pour préados… Non vraiment, j’aurais pu m’en tirer bien plus mal que ça. J’espère que vous avez pu y trouver votre compte, vous aussi.

    Donc voilà. Tout n’aura pas été noir, bien-sûr, pendant cette année maudite. Mais j’aurais aussi pu mieux faire et mon engagement, puisque je laisse le Tipeee ouvert pour le moment (je changerai peut-être d’avis si je vois que je continue d’avoir du mal à délivrer les articles comme promis), c’est de vous promettre plus de régularité dans l’année à venir.

    Je crois qu’au final, j’ai autant envie de m’en vouloir que vous remercier. Clairement, ce n’est pas que pour moi que l’année a été dure, et la prochaine ne s’annonce pas non plus comme une partie de plaisir d’ailleurs. Malgré tout, vous avez été nombreux à m’encourager, à maintenir votre confiance en moi, à continuer de me soutenir y compris financièrement. Je ne sais pas pourquoi (et ne vous demande pas de me l’expliquer, d’ailleurs ; l’appel au lancer de fleurs serait de mauvais goût), mais en tout cas je vous en remercie.
    Du fond du cœur, merci à tous ceux qui sont quand même là après cette année de merde (disons les choses).

    Pour 2021, je vous souhaite… eh bien, mon Dieu, on est bien obligés de se souhaiter une bonne santé, vu l’état actuel des choses. Mais surtout je vous souhaite l’exact inverse de l’année écoulée. Bonheur, prospérité, joie de tous les instants… ah et, ah oui, pardon, de bonnes séries aussi. Peut-être qu’en 2021 on arrivera à les apprécier, au lieu de s’y plonger pour oublier le monde et ses chagrins.
    Prenez soin de vous, prenez son des vôtres, prenez soin des autres, et on va faire le maximum pour se retrouver tous de l’autre côté de minuit. On a bien mérité ça, quand même.
    Meilleurs voeux, amis téléphages.

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