Full Metal Jacket (29 Juin 2016)

29 juin 2016 à 14:39

FullMetalJacket

Je ne pense pas compter un jour Full Metal Jacket parmi mes films préférés (et pourtant Dieu sait que je suis loin d’être réfractaire à la fiction de guerre). Son ton très clinique et plein de distance est peut-être en cause, incitant des dialogues haches, trop théâtraux pour prendre aux tripes comme ils le devraient sur le papier. Ou peut-être est-ce l’impression constante que chaque personnage tient à tout prix à me dire quelque chose sur l’essence-même du film que je regarde plutôt que sur le personnage lui-même. Pas de méprise : la première partie est absolument magistrale, et la seconde est extrêmement réussie bien que plus classique ; le tout forme, c’est évident, un film solide. Il y a en outre des idées de réalisation parfaitement bluffantes. Mais au final Full Metal Jacket utilise ses vignettes sordides et pleines d’humour noir pour répéter, encore et encore, ce qu’on a compris à la fin de la première moitié, et ne construit pas vraiment là-dessus, n’enrichit pas son propos de départ avec cette démonstration, se refuse, en somme, à mettre quoi que ce soit sur la table qui aille plus loin dans la réflexion, ou l’horreur, ou peu importe. Au bout d’un moment, les émotions devant Full Metal Jacket deviennent froides, presque blasées. J’ai cru que c’est précisément sur le danger de cette léthargie que le film aurait voulu nous alerter.

RetourauSecretDiaryofaCinephile-650

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