On peut ajouter Happyland à la liste, longue liste, des séries qui fonctionnent mieux dans notre imagination que sous leur forme finale.
Il y aurait tellement de choses à faire dans une comédie se déroulant dans un parc d’attractions. Tellement de choses plus grinçantes à dire, d’idée fantaisistes à exploiter, de personnages barges à rencontrer. Tellement de choses que Happyland ne fait pas.
Au lieu de ça, Happyland est une comédie pas drôle qui cache un teen drama soapesque tout ce qu’il y a de plus banal. Ça se déroulerait dans un fast food, ce serait la même chose. Les costumes ne servent que de prétexte, pas de défouloir. Les dialogues y sont aussi indigents que possible. Les personnages ont l’épaisseur du papier à cigarettes. L’interprétation est calamiteuse au-delà de toute description. Tout ce qu’Happyland aurait pu, aurait dû être, elle s’ingénie à l’éviter pour être aussi inintéressante que possible. On a l’impression que personne n’en a rien à foutre, que c’est produit à la va-vite. C’est la définition de bas de gamme !
La seule chose qui pourrait rendre Happyland pire, ce serait d’en faire un sitcom multi-camera. Mais à ce moment-là, la série atteindrait le niveau d’une comédie Disney et ce serait meta, ce qui serait lui faire trop d’honneur…