Le saviez-vous ? Aujourd’hui, on apprend un mot d’argot ! Pendant longtemps, au Kenya, personne ne revendiquait bien haut de regarder des séries locales. Aux yeux d’une certaine élite téléphagique, les seules fictions dignes d’intérêt étaient les séries étrangères, diffusées en version doublée. Considérées au mieux comme des guilty pleasures, la majorité des séries kényanes étaient tournées à la va-vite et s’adressaient aux femmes.
Les spectateurs, ou donc, plutôt, les spectatrices, regardant des séries locales, étaient appelées « mboch », un terme de sheng (l’argot dérivé du swahili et de l’anglais) qui initialement dépeint une pauvre fille qui vit de ménages, mais qui, par extension, désignait les spectatrices de ces productions peu honorables.