Planet of the Apes (1968) (14 Septembre 2015)

14 septembre 2015 à 7:23

PlanetoftheApes

Un rapide calcul m’autorise à dire que j’ai lu le bouquin il y a 20 ans maintenant, ce qui, je vous l’accorde, est moins ancien que la civilisation simiesque qui nous préoccupe, mais pas super récent quand même. Alors du coup, étais-je trop jeune pour en comprendre les subtilités, c’est possible, toujours est-il que le film m’a frappée par son obstination à discourir de science et de croyance sur fond d’évolution et de nature humaine, et ça, bah en fait, c’est très fort. Il est sûrement un peu dommage que le film ait vieilli, que son rythme soit parfois un peu mou (il y a une certaine répétitivité pendant la captivité du héros), et quelques autres bricoles encore, mais il tient quand même bigrement la route sur le fond, et pour quelqu’un à qui on a infligé, à sa sortie, le remake à grand spectacle, ça fait un bien fou.
Juste un aparté : dans Planet of the Apes, les singes ont semble-t-il atteint sans même vraiment essayer une totale égalité des sexes. En comparaison, Taylor est un sexiste assumé qui n’aime pas les femmes libérées de son époque (de son propre aveu) et ne s’attache qu’à une femme… une sauvageonne totalement muette et, osons le dire, peu douée d’intelligence apparente. Il est cependant intéressant de noter que même si le film n’a qu’un seul personnage féminin du genre simiesque, Dr Zira, celle-ci est présentée de façon totalement égalitaire dans son travail comme dans ses relations personnelles, et rien ne laisse supposer qu’elle soit, à l’instar de la scientifique qui initialement accompagnait Taylor, ramenée à sa condition féminine de quelque façon que ce soit par qui que ce soit. Un point pour les macaques, soyons honnêtes.

RetourauSecretDiaryofaCinephile-650

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