Ces hommes qui ont peur

18 décembre 2004 à 19:49

Nous y voilà. Et la souffrance est réelle. Plus que je ne me l’étais imaginé ces derniers jours -je suis simplement naïve.

Quelque chose a changé. Mais pas lui.

J’étais tellement stupide de croire… Je ne sais plus en quoi j’ai cru, en fait. Je suis juste certaine que je n’y crois plus.

Les adieux n’en seront peut-être pas, après tout. Demain il me ramène les chatons restés chez ses parents, la semaine prochaine il me ramène de nouvelles affaires… (d’ailleurs ça a failli être un dernier voyage à deux mais, merci Maman T., ce ne sera pas le cas)

Alors il y aura peut-être un encore. Peut-être des nouvelles. Je dis ça mais j’en suis si peu sûre. Et puis, j’en ai marre.

Voilà tout j’en ai marre de lui mettre le nez dans ses évidences.

Il me dit que cette semaine a été plus que juste du sexe, quand je lui dis « je peux pas te dire je t’aime parce que c’est trop fort pour ce que je ressens, mais je voudrais dire quelque chose dans ce genre » il me répond qu’il comprend et que lui aussi, quand je souligne qu’avec n’importe qui d’autre, une semaine similaire lui aurait donné envie de poursuivre, il avoue que c’est vrai, que c’était bien.

C’est mon problème.

Pourquoi dimanche dernier les choses ont-elles glissé ? Pourquoi ne pas nous en être tenus au scénario de départ ? Nous aurions appris à nous haïr, au moins aussi fort que nous avions appris par nous aimer. Désormais c’est l’ambiguité la plus totale.

Il a réclamé plus. Mais quand moi j’en fais autant, il me regarde froidement et répond avec mépris.

Peut-être que dans le fond je l’aime encore, ou que je suis retombée amoureuse, je n’en sais rien. Ou tout simplement ne suis-je pas de ces filles capables de baiser sans s’investir un minimum.

Plus simplement, quand je passe une bonne semaine, je me dis que je veux que la suivante soit du même niveau, je n’ai plus envie de me demander si, et à quel point, et est-ce que…? Non, j’ai juste envie d’être bien.

Moi tout ce que je voulais c’était guérir, mais il n’y a que lui qui se sente victorieux dans tout cela. Il a toujours eu ce qu’il voulait. Moi pas. Ce sera toujours la différence entre nous. Le peu qu’il comprend vouloir, il l’obtient, quant à moi j’ai beau me battre de toutes mes forces, c’est l’échec.

C’est trop dur. Comment j’ai survécu à cela en étant amoureuse ? Sans plus l’être (ou au moins plus tout à fait dans le pire des cas) je suis déchirée. J’ai le coeur si gros que j’ai l’impression qui va m’étouffer.

Je veux juste… juste faire perdurer ce que nous avons retrouvé.

Mais au nom du passé, je n’ai pas droit à un présent convenable.

Les hommes sont des lâches.

Désormais ce sera mon ours en peluche et moi. J’ai donné.

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