Quelqu’un d’important…

26 avril 2006 à 5:34

Je ne peux pas te parler…

D’ordinaire j’aime bien te dire ce qui m’arrive, ou ne m’arrive pas, ce qui m’énerve, m’amuse ou m’inquiète. D’ordinaire. Souvent. Quand je suis d’humeur causante. Là, ça peut pas.

Il y a les gens qui s’éloignent d’eux-mêmes, et ceux qu’on met à l’écart volontairement. Et toi c’est un peu entre les deux et je ne comprends pas trop qu’en faire. C’est pas plus mal, que tu prennes ce recul, d’un certain côté : ça me facilite les choses. Surtout en ce moment. Mais si c’est définitif, alors c’est un problème. Enfin je crois.

Si je te racontais, tu le vivrais très mal et je le sais. En plus je suis pas tout-à-fait certaine de ce qui est à raconter actuellement : le week end est devant moi encore. Et lundi il ressemblerai peut-être à une blague ? Pour le moment j’en sais rien. Je ne peux pas partager mes questions avec toi. J’hésite même à le faire sur ce blog (un comble) par peur de te froisser. Je m’exprime par demi-mots en espérant que tu ne comprendras pas tout, que ce sera opaque et extrêmement bizarre. Ca marche ?

Jusque là je n’avais adapté le contenu de mon blog pour personne : ni ma soeur, ni ma mère, ni mon ex. Pourquoi le faire pour toi ? Parce que cette fois la question est non pas de ce que tu sauras ou non en le lisant, mais bel et bien de ce que ça te fera.

Donc je te mets à l’écart de tout cela, c’est pas uniquement pour ton bien, c’est aussi par confort. Mais comme de toutes façons, depuis quelques temps, c’est pas vraiment l’idéal entre nous, ça me semble bien ennuyeux. Je ne veux pas te troquer. Du moins je ne crois pas, mais si ça doit arriver, en serai-je malade ?

Tu n’es peut-être pas si important après tout. J’aime bien que les gens qui tiennent à moi sachent se mettre à bonne distance : surtout pas trop près, mais pas trop loin. Tu es déjà hors de portée. Ai-je envie de te rattrapper ? C’est trop en faire déjà. Je n’ai plus envie de courir après les gens.

Peut-être dans quelques mois tout sera différent. Peut-être dans une semaine je n’aurai plus rien à ne pas te raconter et ça ira mieux.

Mais si ce n’est pas le cas ? Si tu disparais ? Si je te lâche la main et que tu te laisses abandonner ?

Peut-être que dans le futur je devrai dire que tu auras été quelqu’un d’important.

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