Riche à l’intérieur

23 mars 2007 à 21:07

Ca fait une semaine que je n’ai pas posté, c’est normal, j’étais en convalescence : crise de foie de séries. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est comme pour le chocolat : sur le coup on se goinffre comme pas permis, et après, on a l’estomac barbouillé et on peut plus rien avaler (le jeûne, ce sera certainement pour ce week end). La semaine a donc été riche de mon côté ; j’ai rattrappé un peu de retard çà et là, et en prime, j’ai essayé de me tenir au goût du jour sur les nouveautés. C’est là qu’on comprend pourquoi téléphagie et insomnie vont si bien ensemble.

Mais rien ne pouvait améliorer ma semaine (pas très reluisante par ailleurs) comme le pilote de The Riches, nouvelle série que FX, dans son immense bonté, a bien voulu commander. Autant vous avertir : je n’étais pas motivée outre mesure pour ce pilote, à l’origine. La news de SeriesLive au sujet du series premiere ne m’avait même pas donné envie d’en savoir plus sur la série, et même pas d’en lire la fiche ! Je m’attendais à une série dans l’esprit de Desperate Housewives, pour être honnête, une sorte de dramédie dans une jolie banlieue avec des personnages grossiers qui tentent de s’y intégrer…

Alors, découvrir que plus de la moitié de l’épisode est consacrée à montrer la vie de cette famille de gens du voyage, inutile de vous dire que ça m’a surprise. Mais dans le bon sens. En dépit de ce que je savais du synopsis, je me suis même surprise à tout de même espérer que cette famille reste dans cet univers. Car c’est si bon d’avoir un regard sur cette « autre Amérique » qu’on nousdépeint si peu souvent à la télévision, ou seulement si on est très attentifs, au détour d’un épisode. Cette Amérique qui vit dans des caravanes (pas forcément itinérantes, d’ailleurs), celle qui a fait le choix de vivre différemment. Celle qui incarne aussi une partie du rêve américain, finalement, d’être pleinement libre, marginal s’il le faut, mais libre. Cette Amérique. Le style de vie de cette famille n’est évidemment pas un modèle à suivre : violence, arnaques, pauvreté… prison ! Et encore je ne vous dis pas tout. Mais elle a aussi sa propre poésie, son propre charme. C’est un mode d’existence dont il fait bon avoir des nouvelles à la télévision. Les personnages sont attachants, aussi cradingues et malhonnêtes qu’ils soient.

Le personnage le plus marquant, c’est le père, Wayne, magistral, tout en creux et en bosses, mais à vrai dire, toute la famille est écrite de façon véritablement brillante, et interprétée avec le même brio. La seule exception serait éventuellement le fils aîné, mais quelque chose, dans la fin du pilote, laisse présager que ce qui se prépare va lui permettre de se révéler.

Evidemment, en dépit de mes prières, nos gaillards finissent (dans des conditions bien moins vaudevillesques que je ne l’anticipais) par prendre la place d’une famille riche dans une banlieue aisée. Et là encore, on ne tombe pas dans les gags faciles et autres situations convenues. Les surprises ne viendront certainement pas seulement de nos Malloy, et d’intrigues visant à préserver leur secret, mais aussi certainement des voisins parfois hauts en couleur, et puis, naturellement, de la lente progression vers une vie « normale » qui, pour une grande partie de la famille, est une véritable découverte. Retour à la civilisation ? On pourrait presque le dire, tant cette famille est brisée sans le savoir, et tant son mode de vie est différent de celui qu’elle s’essaye à adopter. Personne ne se doute des crises qui semblent couver, et même les parents (et c’est plutôt normal lorsqu’on a passé deux ans sans se voir) n’ont pas idée du ressenti l’un de l’autre. Une famille de bombes à retardements !

La fin du pilote de The Riches est pourtant pleine d’espoir. Elle donne véritablement envie de suivre la série, de suivre les personnages, et donc de subir (mais je suis préparée à la possibilité d’être agréablement surprise sur ce terrain) les inévitables intrigues autour de l’identité volée de notre belle famille. Comptez-moi parmi les téléphages fidèles de cette série dés à présent : vu les qualités qu’elle présente, je ne vois pas comment elle pourrait me décevoir.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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