Du rouge à lèvres sur ton col…

28 juillet 2007 à 18:50

Mon petit doigt me dit que la rubrique Review vers le futur ne va pas chômer pendant un bon moment encore… Aujourd’hui, Lipstick Jungle, la série que si tu lui donnes moins de 20mn pour faire ses preuves, c’est pas gagné !

En dépit du fait que :
a/ j’exècre Kim Raver (mais elle finit quand même par trouver des séries que j’ai envie d’essayer, t’as de la chance d’avoir un bon agent, toi…)
b/ l’intro est saoulante au possible
c/ je n’ai aucune patience en ce qui concerne les pilotes
d/ Brooke Shields a un défaut de prononciation (genre « mon appareil dentaire se décroche ») qui s’aggrave avec l’âge
e/ je ne partais pas du principe que Lipstick Jungle avait la faculté de me surprendre, agréablement ou même désagréablement !
…Eh bien j’ai quand même été jusqu’au bout du pilote. Et alors là, je le dis : je suis en progrès. Vraiment, on sent que j’ai fait un travail sur moi-même, un examen de conscience, bref, que je me force à essayer de donner leur chance aux séries qui pourtant manquent de m’endormir de prime abord. L’initiative est louable et j’attends vos applaudissements.

Bon trève de bavardages, encore une fois je ne m’attendais pas à un miracle avec cette série, et effectivement il n’y en a pas eu. A l’occasion il faudra certainement que je termine le post en brouillon depuis trois mois sur « nos attentes vis-à-vis des nouvelles séries et comment elles façonnent notre façon de découvrir de nouveaux titres », mais en l’absence, je dirais qu’effectivement, partir avec un a priori ne m’a pas aidée, mais n’a quand même pas trop aggravé mon cas.

Première remarque : OH MY GOD elles ne sont que trois. Alors, attendez… ça voudrait dire que les femmes ne se déplacent pas que quatre par quatre ? Ca m’en bouche un coin. Ces dernières années, c’est pourtant ce qu’on nous avait fait croire. Mais non, non-non, elles sont bien trois héroïnes au lieu de quatre. C’est sans doute l’innovation majeure du show mais qu’importe…
Car pour le reste, même si c’est moins léger que ce à quoi je m’attendais (je suis certaine que Cashmere Mafia saura faire le nécessaire de ce côté cependant), je n’ai pas vraiment été surprise.

Oui, il y a quelques bonnes scènes (ça me coûte de le dire mais la meilleure c’est Kim Raver qui l’a eue… dans le taxi, pour ceux qui ont vu). Oui, les personnages sont attachants ; un peu caricaturaux mais attachants : il y a l’asiat’ de service (c’est marrant Cashmere Mafia aussi a la sienne ! bon d’accord j’arrête avec les comparaisons de séries dont je n’ai vu que le trailer… m’enfin quand même), calquée sur Carrie Bradshaw (ainsi que son intrigue amoureuse avec un muffle richissime…), mais alors, trait pour trait, ensuite il y a la business woman un peu psychorigide qui se rend compte un beau soir que son mari ne la voit plus (c’est ça d’épouser un British, idiote ! si Une Nounou d’Enfer nous apprend quelque chose, hormi le fait que plus les cheveux sont crépés, plus ça contrebalance l’épaisseur des hanches, c’est bien que les British font des maris durs à décoincer), et enfin la nana qui pensait vivre à BisounoursVille, mais qui réalise qu’elle ne peut plus tout avoir : le job génial et prenant, les enfants, le mari… (et pour elle, l’intrigue se flaire dés les premières scènes).

Les quelques bonnes scènes sont donc noyées dans un océan de scènes conventionnelles, et le pire c’est que ça ne décolle qu’au bout de 20 longues minutes assez moyennes.
Et puis alors moi, j’ai surtout une question, et là j’exige une réponse : pourquoi toutes ces nanas vont toujours manger ensemble pour discuter de leurs soucis ? Hein ? Je suis une nana moi aussi, et pourtant vous ne me voyez pas au resto dés que j’ai un pet de travers ! Qu’est-ce que c’est que cette manie ? C’est fou ça quand même… L’héritage du sexandthecitisme, ça, à tous les coups…

On ne sent pas non plus spécialement d’attachement entre les personnages… c’est assez regrettable. Bon d’accord, c’est facile à dire avec le recul et j’ai peut-être besoin de revoir la 1e saison, mais on ne doutait pas un seul instant de la forte amitié des filles de Sex & the City (avec des hauts et des bas). Ici c’est une amitié qui ne transpire pas à l’écran, s’il y en a vraiment une. D’abord parce que même si elles racontent leur vie aux deux autres, chacune des trois héroïnes garde son petit monde à elle sans vraiment vouloir y impliquer les autres, mentionnons comme exemple Kim Raver qui ne dit même pas ce qu’elle a fait à son mari, ou encore Brooke Shields qui crache le morceau sur ses problèmes de couple au bout de plusieurs jours… En plus il manque une grande dose de légèreté aux dialogues, ça manque de second degré… limite si ça se prend pas trop au sérieux. Ce qui est dommage car avec un peu d’humour, ça passerait souvent mieux.

Vous l’avez compris, Lipstick Jungle ne fera pas partie de mon palmarès de l’année. C’est pas chiant à regarder, plutôt bien ficelé, quelques scènes sont dignes d’intérêt… mais disons ce qui est, il n’y a là rien de mémorable, rien d’accrocheur, rien de nouveau. C’est du recyclage, en juste un peu plus sérieux. Je ne prêche pas pour la dramédie à tout prix, attention… au contraire. On peut choisir de faire une véritable série dramatique sur les calamités que vivent des pauvres femmes riches de New York après tout… mais à condition de s’en donner les moyens scénaristiques. Or Lipstick Jungle navigue dans les eaux de la neutralité et se mouille le moins possible, ni dans l’humour, ni dans le drame, et ça, c’est dommage. Alors après, comment voulez-vous éviter les comparaisons dans un sens ou dans l’autre ?

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