Oh oui, once more !!!

2 novembre 2007 à 22:03

Ma téléphagie m’a été diagnostiquée vers la fin des années 90, cependant, elle ne s’est pas déclarée comme pour beaucoup de gens à l’époque, avec Buffy, Dawson et Charmed. Eh oui, je vous parle d’un temps que les moins de 10 ans ne peuvent pas connaître… J’ai eu une histoire compliquée avec Buffy, d’ailleurs… j’ai vu le 3e épisode lorsqu’il est passé en milieu de semaine, le jeudi je crois, sur M6 (avez-vous connu la diffusion en semaine et en nocturne sur M6 ?), ça m’a pas captivée, j’ai laissé tomber, et c’est une ou deux saisons plus tard, alors que ma soeur était scotchée à son écran, que j’ai daigné y jeter à nouveau un oeil. Et même là, ça n’a pas été le grand amour. J’ai plus ou moins vu la saison 4 (Buffy et moi sommes entrées à l’université la même année, si on suit le calendrier de la diffusion françaises du moins), la 5e m’a complètement saoûlée, la 6e a révolutionné ma façon de regarder la série, j’étais enfin convertie au moment de la 7e… Une fois de plus, j’avais un train de retard. Mais pas de regret, j’ai vu le meilleur.

Cette semaine, mon homme et moi cherchions quelque chose de marrant à regarder après le pesant (et profondément pathétique sur le dernier tiers) film Sunshine (n’allez pas faire de recherches, ça n’en vaut pas le coup), et comme une lueur dans la nuit, nous avons aperçu le coffet de Buffy saison 6 (le seul que je possède, le reste est en VHS mais n’attend qu’une bonne promotion pour disparaître corps et biens… soit je suis aveugle, soit ya toujours pas eu d’intégrale de cette série !). « Tiens, si on regardait Buffy, l’épisode musical… je l’ai jamais vu ! » Il me balance des trucs, comme ça, pour vérifier si je suis cardiaque… le jour où mon coeur va lâcher faudra pas venir pleurer.

Eh, vous savez quoi ? Cet épisode il est quand même drôlement chouette !
Nan mais ne partez pas, attendez… même aujourd’hui que ma période Buffy est derrière moi (en fait après avoir englouti goulûment la saison 7, le soufflet n’a mis qu’une moitié de saison à retomber… un an après cette série faisait vraiment partie de mon passé de téléphage), je trouve cet épisode parfaitement épatant (et selon des sources proches, même un non-amateur de la série peut le trouver très bon).

D’abord, il y a l’aspect musical, évidemment. Les genres sont assez variés ; deux numéros sortent particulièrement du lot, la présentation du démon et le très enthousiasmant duo Tara/Giles. Mais tout le monde, hormi Willow évidemment, s’en sort dignement.

Mais surtout, cet épisode vaut son pesant de mandragore parce qu’il est construit non seulement comme un épisode hors-norme sur la forme, mais très bon sur le fond. La plupart des intrigues s’apprêtent à changer de façon dramatique : la relation Buffy/Spike prend de la consistance, lumière est faite sur l’Enfer (ou absence de) enduré par Buffy depuis sa résurrection, le mariage de Xander et Anya commence à sentir le sapin, et bien-sûr, la séparation de Tara et Willow prend sa source directe ici. Bref, du costaud, et puis secondairement le départ de Giles, la perdition de Dawn… On n’est pas dans l’épisode gadget, on est en plein coeur d’un exercice de style qui n’a surtout pas bloqué la narration. Au contraire, plutôt que de faire indéfiniment piaffer d’impatience le spectateur avec des intrigues qui se dénouent leeeeeeentement, on profite de l’arrivée du démon pour que tout le monde se dévoile, au moins un peu…

Et puis cet épisode concentre tout l’humour, l’univers adolescent, le folklore typiques de la série. C’est limite si ça vaut pas plus la peine de voir cet épisode plutôt que le pilote si on arrive à croiser la route d’un néophyte !!!

En prime c’est vraiment intéressant de prendre du recul sur une série avec laquelle on a eu une longue histoire pendant plusieurs années, et à laquelle de toutes façons on n’aurait pas pu échapper même si on l’avait voulu. Buffy était un véritable guilty pleasure, dans le sens le plus noble du terme : tout n’y est pas nécessairement profond, le public visé, adolescent, était complètement assumé, mais quelques éclairs de génie dans l’écriture, les dialogues et la production ont permis de faire en sorte que cette série mérite réellement son succès, ou en tous cas jusqu’au point où c’est devenu surfait évidemment.

Je laisserai la conclusion à mon homme, à imaginer prononcée avec emphase, et des étoiles au fond du regard : « Maintenant je comprends pourquoi tout le monde dit du bien de cet épisode !!! »

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (même si, franchement, si vous n’avez pas moins de 10 ans, vous n’avez pas la moindre excuse) : la fiche Buffy de SeriesLive.

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1 commentaire

  1. Nakayomi dit :

    Bon, quant à Buffy, quant à son statut, je crois qu’il s’agira là d’un éternel point de divergence de notre part…

    Faut dire, que oui, je fais partie de cette génération de sériephile déclarée avec la série -c’est-à-dire qui s’intéressait à l’univers autour de s séries, à leur découverte, parce que bien évidemment, j’en regardais bien avant Buffy- et que ça reste ma série étalon sans doute, à l’heure actuelle, peu de séries peuvent se targuer d’avoir sur moi cet effet.

    Peut-être parce qu’au bout d’un moment il n’y a plus de magie -quoique quand je regarde un épisode de Kyle XY, j’ai sûrement des petites étoiles dans les yeux mais il manque à la série ce qui fait toute la force de Buffy, des épisodes profondément originaux qui sortent la série de la routine et qui démontre pleinement le talent, car rarement un épisode « spécial » n’aura été que gadget dans la série… Et maintenant, ben je ne vois plus trop ça dans les séries… Je le regrette beaucoup…

    Toujours est-il que quant à cet épisode, oui, il fait parti, sans aucun doute, des dix meilleurs de la série… C’est peut-être pas le meilleur (Orphelines, Cauchemars étant peut-être avant) mais il y a effectivement beaucoup de chose dans cet épisode (par contre, la chanson de Sweet me fait toujours penser à du Disney… A Aladdin plus précisément, allez savoir pourquoi… Je lui préfère la balade de Tara). En tout cas, parmi les musicaux qui existent dans les séries, c’est aussi le meilleur de mon point de vu (celui de Xena, le premier, arrivant en second parce qu’il a cette même fonction narrative au sein de la saison et qu’il n’est pas gadget -contrairement au second, le 100ème épisode de la série-).

    Je crois qu’on a aussi une différence de point de vu sur la série (le meilleur étant la saison 5 qui est d’une exquise construction scénaristique, une très belle conclusion à toutes les années précédentes, mais il faut aimer le côté sombre de la saison… A contrario, la saison 6 m’avait moins plu malgré les très bons épisodes la parcourant, parce que c’était peut-être plus basique au niveau de l’avancement, moins enchevêtré, moins « saison puzzle » et plus amère… Même si contrairement à la saison 5, on remonte la pente (eh oui, Buffy finit par dire qu’elle aime vivre, alors que c’était le contraire en saison 5)…

    Enfin bref, désolé de m’emporter sur cette série, je peux sûrement en pondre des tonnes (et bravo à tous ceux qui auront tenu jusqu’ici)…

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