Il ne peut y en avoir qu’un

3 octobre 2011 à 21:13

A chaque saison, il y en a une.
Vous vous souvenez certainement de vos années de lycée (… si vous n’y êtes plus), quand venait ce jour de l’année où un prof, un surveillant ou un membre de l’administration, excédé, tentait de rétablir l’ordre dans le chaos en vous culpabilisant un peu, et en lâchant cette phrase : « de toutes les classes que j’ai eues, vous êtes la pire ». Et bizarrement, l’année suivante, un prof, un surveillant ou un membre de l’administration lançait cette même phrase dans un effort désespéré d’en appeler à votre raison. Vous aviez fini par croire (mais avec un certain je-m’en-foutisme) que chaque année, les classes étaient plus dures. Et que la classe qui repoussait les limites de l’horreur, c’était immanquablement la vôtre.
Eh bien en télévision c’est pareil. A chaque saison, il y a la série indisciplinée qui refuse obstinément d’être regardable, la mauvaise élève, celle qu’on va pointer du doigt chaque fois qu’on voudra expliquer qu’avant, les séries étaient plus sympathiques et que maintenant, à chaque rentrée, c’est pire. Mais la vérité c’est que ce n’est pas pire. C’est juste que le pire des élèves semble toujours nous mener au bord de nos limites nerveuses.

Jusqu’à présent je pensais en toute bonne foi que cette série était Whitney. C’était avant de découvrir le pilote de How to be a Gentleman. Enfin, pilote… les 15 premières minutes.
Car à chaque saison, il y en a une : une série dont on n’arrive même pas à finir le pilote tellement c’est mauvais.

Pourtant j’aimais bien la séquence qui ouvrait l’épisode, totalement dénuée de rires, plutôt rigolote et assez bon enfant. J’aimais que le héros soit ce petit mecton classe et poli, même si on se doutait bien que ça ne pouvait pas durer, pour son bien. Pour rester sur une bonne impression, j’aurais tout simplement dû m’en tenir à cette séquence.
Finalement, pour Whitney, au moins, j’ai réussi à regarder tout le pilote ; Chris D’Elia et ses vannes envers l’héroïne m’ont aidée à tenir, d’une part, et puis, au moins, en regardant le pilote en entier, j’étais sûre d’être d’avoir ma conscience pour moi lorsque je commencerais à méchamment lyncher l’épisode sur Twitter et ce blog.

Chris D’Elia n’apparait pas dans How to be a Gentleman mais même lui ne saurait sauver cet épouvantable sitcom sans humour. Très vite, le mecton poli et charmant devient un loser, quasiment un gros geek, comme si cet homme courtois et éduqué était incapable d’avoir la moindre vie sociale. Ridiculement extrême.
J’ai très exactement coupé l’épisode quand le coach de gym a commencé à boire le lait au goulot : premièrement j’ai eu une subite envie de milkshake, et surtout, c’était un autre cliché : on peut être viril sans être un porc sans éducation.
Tout cela en tentant de définir ce qu’est (ou devrait être) « l’homme », comme s’il y avait UNE façon d’être un homme, ce qui est aussi ridicule et sexiste que de prétendre qu’il y a « la femme ». Rarement une série sexiste aura fait du tort aux hommes, mais voilà, on y est. On a l’égalité ; vous êtes contents, messieurs ?

Donc voilà, profitez bien de ce post, c’est le seul qui traitera de cette série, je n’approfondirai pas la question alors que j’en ai eu le courage avec Whitney.
Puisqu’il faut choisir, à mots doux je peux le dire, sans contrefaçon… How to be a Gentleman était le plus con.
Quand je pense que j’ai fait l’impasse sur le 2e épisode de Harry’s Law pour ça.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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