We’re not in Maine anymore

24 octobre 2011 à 21:36

J’avais 29 ans, 8 mois, 30 jours, 18 heures et 11 minutes lorsque j’ai lancé le pilote de Once Upon a Time. Et immédiatement, j’ai senti une certaine familiarité avec son univers. Oh bien-sûr, nous connaissons tous l’univers des contes de fées dont il s’inspire ; mais ce que je veux dire, c’est que cette envie de n’en faire qu’à sa tête, cette manière de faire son possible avec son budget pour offrir un monde imaginaire, cette tentation de nous divertir avec des couleurs et des personnages étranges… ça me disait quelque chose.
Sans avoir (pour le moment ?) le charme inaltérable de la série à laquelle immédiatement j’ai pensé en regardant les premières images du pilote, Once Upon a Time a réussi au moins sa première mission : capter mon attention en étant réellement différente.
Parce qu’il y a les séries qui le sont, et les séries qui prétendent l’être.

Et Once Upon a Time, sous une forme qui certes nécessite encore un peu de perfection et devra en permanence craindre de devenir ridicule (elle roule déjà à plusieurs reprises sur la ligne blanche) a réellement envie d’apporter quelque chose de nouveau, et y parvient, dans un certain sens. Par effet de comparaison avec la plupart des nouveautés de la rentrée.
Certes dans un premier temps, ce pilote ne nous offre rien que les mini-séries et téléfilms Hallmark Entertainment n’aient déjà proposé plus tôt, pour des raisons évidentes d’ailleurs, mais la simple ambition d’en faire une série sur le long terme tend à indiquer que Once Upon a Time va aller plus loin, du moins faut-il le lui souhaiter.

Sur moi, l’effet de surprise aura donc parfaitement fonctionné, car c’était l’élément capital de l’arrivée de cette série dans les grilles d’ABC une fois toutes les autres nouveautés (ou presque) passées, lorsqu’on a trouvé quelques séries qu’on apprécie mais qu’on a l’impression que la plupart des networks ont manqué d’audace. L’audace d’ABC cette saison, c’est Once Upon a Time qui la porte en étendard, avec une histoire réellement différente des autres séries, et pas juste une variation sur le même principe, genre cette fois l’enquêteur se souvient de tout, ou bien au lieu d’une famille qui vit en banlieue c’est une famille qui déménage en banlieue, etc… C’est aussi cette audace que Once Upon a Time m’a rappelée.
Mais au-delà de la surprise et de l’originalité, ai-je aimé le pilote de Once Upon a Time ? C’est la vraie question et à vrai dire j’ai beau me la poser, je ne suis pas capable d’y répondre.

Parce que la réalité, c’est aussi que les effets spéciaux sont parfois vraiment ratés (le plan avec la Reine qui s’avance parmi la foule au début de l’épisode, lors du mariage, est juste ignoble), qu’une grande partie du cast manque carrément de subtilité et que l’histoire est, on l’a dit, un peu vue et revue.

Au stade du pilote, Once Upon a Time a le mérite de détonner dans le panorama télévisuel du moment, ça joue énormément en sa faveur. Pour moi qui passe un peu ma vie à me plaindre des comédies copiées les unes sur les autres, des procedurals qui ne sont créés que parce que les proedurals ont été les meilleures gagneuses de la télévision américaine pendant une décennie, et tout et tout, eh bien, je voulais qu’on m’emmène ailleurs et qu’on me propose quelque chose de nouveau, voilà, c’est fait. Once Upon a Time ne pourra pas éternellement se reposer là-dessus mais son pilote peut au moins profiter de l’effet de surprise et l’attrait de la nouveauté. C’est éventuellement après que ça se corsera.

Mais vous savez quoi ? Je ne suis pas enchaînée à Once Upon a Time. Je ne lui dois rien. Alors je vais continuer un peu avec cette série pour voir ce qu’elle a dans le ventre, et j’aviserai. C’est l’avantage d’être dans une relation tout-à-fait libre avec un pilote : je vais continuer pour voir ce que ça devient, mais du jour où j’ai l’impression que c’est du grand n’importe quoi, je fais mes valises et bye bye Storybrooke.
Moi, ya rien qui me retient.

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2 commentaires

  1. F.H.R dit :

    Hallmark, ou Syfy ?

    Depuis quelques années ce sont surtout ces derniers qui mènent la danse, dès qu’on parle de contes revisités; qu’il soit question des Nick Willing parfois maladroits (Tin Man, Alice, Neverland), des films d’horreur cheap du samedi soir (Red, avec Felicia Day, Halloween dernier), ou tout des productions mutantes « Made in Saban » (Witches in Oz, avec un Christopher Lloyd qu’on suppose être dans une très, très mauvaise passe financière pour en arriver là).

    Si tu venais à faire tes valises et partir de Storybrooke, tu peux toujours envisager de déménager à Portland, et faire la connaissance du jumeau de « Once », un certain « Grimm ».

    Jumeaux qui auraient pû être triplés, s’ils n’avaient pas absorbé in utero l’embryon de « Fables » (adaptation développée successivement par NBC il y a 5-6 ans, puis par ABC il y a 2-3 ans), dont « Grimm » -ainsi que dans une certaines mesure, « Once »- « emprunte » un des signes distinctifs. Il n’est d’ailleurs pas inintéressant de constater que les deux séries apparaissent à quelques jours d’écart (Halloween oblige), sur les chaines ayant justement tenté, en vain, d’adapter Fables sur le petit écran…

    Quoi qu’il en soit, l’un comme l’autre ont également en commun des visuels discutables et un peu baclés. Même s’il n’y a rien d’alarmant pour autant, le travail de retouche sur le visuel de « Once » (visage et cou) est assez dérangeant…

  2. F.H.R dit :

    Pour pousser le vice un peu plus loin, ne pas hésiter à comparer les premières secondes des deux show en question, « Once » & « Grimm ». On ne s’étonnera pas de voir l’introduction textuelle présenté de la même manière, mais c’est la ressemblance musicale qui est frappante: mêmes gimmicks, même instrument dominant, on pourrait remplacer l’un par l’autre sans que personne ne le remarque, tellement la similarité est grande.

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