[#Ozmarathon] 3×03, chaud au coeur

4 janvier 2012 à 23:41

Dans un univers qui n’est jamais touché par la lumière du jour, notre Ozmarathon s’illumine pourtant. Le début de la troisième saison a jusque là été assez tiède, les derniers posts l’ont suffisamment souligné, mais ça y est, les affaires reprennent. Sans nécessairement atteindre le niveau, naturellement, des épisodes de la série qui marqueront les mémoires, cet épisode parvient néanmoins à parfaitement nous satisfaire.

En préambule, je veux vous avertir que si cette fois, je ne vais pas évoquer les laïus de Hill, ce n’est pas parce que je ne les ai pas compris, c’est parce que clairement ils sont à côté de la plaque. C’est même limite honteux à ce stade. C’est supposé, j’imagine, être super métaphysique, mais là on n’y croit plus un instant. Limite, il était plus pertinent dans son entretien avec McManus !
Cela étant dit, c’est certainement le point le plus négatif de l’épisode, donc ça va plutôt bien à Oswald !

On retrouve d’abord notre petit Miguel qui s’est bel et bien pendu, et est récupéré de justesse. A ma grande surprise, pas de père Mukada en vue ; trop choqué ? Il ne participera même pas à la réunion pendant laquelle le Dr Nathan tentera de faire comprendre à Glynn qu’il y a un problème avec le sous-traitant médical. Une fois Miguel sauvé, le focus passera d’ailleurs totalement sur Gloria qui, depuis l’épisode précédent, est entrée en guerre avec Weigert ; elle contacte des journalistes et, sans le faire exprès, finit par récupérer le post dont on l’avait déchargée dans l’épisode précédent, Devlin décidant de négocier avec elle plutôt que de devoir faire face à un autre scandale médiatique. C’est bien, elle l’a touché où il fallait, même si ce n’est qu’une demi-victoire. J’espère cependant qu’on en saura plus sur les suites du suicide de Miguel qui, lui, a vraiment eu trois secondes de temps d’antenne dans l’épisode.

Où on reparle du combat de boxe instauré précédemment. C’est, avec le programme de confrontation « aggresseur/victime », l’une des initiatives qui montrent que le personnel d’Oswald n’a pas totalement perdu espoir et fait preuve d’imagination. Je suis d’ailleurs ravie de l’arrivée de Sean Murphy, à la fois à titre personnel et parce qu’il offre une présence vraiment différente de celles des autres superviseurs d’Em City. Il n’est pas parfait, mais il incarne lui aussi une certaine forme de renouveau ; je suis étonnée que McManus n’ait pas eu envie de l’embaucher plus tôt, en fait, il colle bien à la volonté de Tim de se remettre au boulot dans la 2e saison.
Toujours est-il que le combat de boxe est l’occasion de se concentrer sur les frères O’Reily, un tandem qui fonctionne toujours très bien. Cette fois Ryan a trouvé une façon de se débarrasser d’un Aryen de plus, ce qui nous rapproche du moment où il ne s’énervera pas une fois par épisode contre Schillinger et c’est forcément un plus. A la confrontation au self, j’ai largement préféré celle avec la tante des O’Reily ; elle était à la fois tendre (tout le monde a, irrémédiablement, envie de câliner Cyril… hélas pour lui c’est vrai des Aryens également) et terrible dans la claque qu’assénait ladite tante à Ryan. Le comparer à son père violent était réellement cruel. Je ne pense pas que Ryan soit de la mauvaise graine, il l’a prouvé ces derniers temps avec son frère, il y a quelque chose en lui de positif qui ne cherche qu’à s’épanouir. Mais c’est évidemment hors de question à Oz et sa tante ne peut sans doute pas le concevoir. Il vient quand même de se prendre 40 années de plus dans les dents pour rester avec son frère, non ?

Comme souvent, l’intrigue de Rebadow était extrêmement touchante. D’abord parce qu’on sent bien que cette histoire de dialyse n’est pas normale : pourquoi mentirait-il sur la date de son rendez-vous ? Et ensuite parce que cela nous permet, dans la frayeur qui suit son petit problème de santé, de le voir interagir avec sa fameuse maman (très bien conservée, décidément) et surtout son fils et son petit-fils. Courtes, mais excellentes scènes qui nous montrent un vieil homme qui semble soudain avoir 10 ans de moins quand son petit-fils le serre dans ses bras sans une hésitation.

Cette intrigue nous renvoie naturellement au magnifique élan de solidarité pour envoyer le petit garçon en question dans un parc d’attraction, qui avait eu lieu la saison précédente et avait, pour la première fois, fédéré toutes les factions de la prison.
Une intrigue de l’épisode va indirectement y faire référence lorsque Kareem Saïd va tenir un conseil avec les Italiens, les Aryens et les Latinos pour que tous acceptent de protéger Augustus Hill, toujours sous protection depuis qu’il a dénoncé Coyle. De la même façon que chacun avait trouvé une raison d’aider le petit-fils de Rebadow, chacun se trouve une raison d’accepter de veiller à la sécurité de Hill. C’est même encore plus positif sur les personnalités en présence parce que, eh bien, certes, le meurtre de Coyle portait sur des enfants, mais après tout ils pourraient décider que Hill est suffisamment grand pour se défendre. Sans compter que les Aryens pourraient trouver que la mort d’un Black leur est totalement égale. Il y a quelque chose d’étonnament juste dans la décision de ces clans de protéger Hill contre sa propre « fratrie ». J’espère qu’il en sera reconnaissant et délivrera de meilleurs monologues dans l’épisode suivant, hé hé…

Le contraste entre l’ancien McManus et le nouveau est toujours aussi saissisant. Après la rage de Claire dans l’épisode précédent, celle-ci vient s’excuser, limite se trainer à genoux devant lui, et il ne laisse rien passer. Brave garçon. Je suis quand même étonnée qu’il n’ait lancé aucune sanction contre elle après son aggression, à plus forte raison devant les détenus, dans l’épisode précédent, mais admettons. En tous cas cette fois, quand elle se laisse aller à un autre accès de violence contre un détenu en isolation, il demande à la faire virer et c’est cette fois Glynn qui reste inactif. Mais elle les saute tous ou quoi ?!

Pas de nouvelles de la façon dont Kareem Saïd tente de contrôler ses pulsions terriblement humaines. J’avoue que je regrette cela, dans mon souvenir il s’en disait un peu plus, j’ai peut-être rêvé, ou ce sera pour plus tard, en tous cas je regrette qu’il soit redevenu un pur esprit.

Hélas pour Nappa, lui doit bel et bien se soucier de sa santé. Adebisi a vraisemblablement réussi son coup et il faut admettre que sa façon d’attendre le verdict est délicieuse de perversion. Quand il papote tranquillement avec son « boss » dans les douches, avec une humilité dont on est à présent certains qu’elle est feinte, se délectant des mots de Nappa qui sonnent comme une satisfaction supplémentaire à l’idée qu’il va probablement finir dans la zone de l’hôpital réservée aux sidaïques… c’est du grand Oz. Et rarement Adebisi a été aussi fin, pourvu que ça dure.

C’était également parfait d’assister aux affaires de Beecher et Keller. Je suspectais la main de Beecher derrière l’accident malencontreux de Keller dans la remise, et j’aime la façon qu’il a de semer le trouble dans l’esprit de Keller. Les rôles se sont totalement inversés ! Maintenant c’est Keller qui ne sait plus trop que croire et Beecher qui est de nouveau totalement dérangé. D’ailleurs la façon dont l’épisode se conclut, sur ce soupir terrifiant qui scelle par avance le sort de bébé Schillinger, c’est un véritable frisson ! Excellentissime.

Une intrigue dont je n’ai pas parlé, celle du Latino qui, visite après visite, voit sa famille se dégarnir autour de la table, chacun se désistant au fur et à mesure. On a vu le début de cette intrigue dans l’épisode précédent, et comment cela avait rendu le personnage dérangé au point de le conduire à un accès de violence qui lui a obtenu un place au mitard. Mais loin de s’arrêter là, même une fois revenu à Em City, il continue à subir cet affront terrible. C’est quelque chose qu’étonnamment la série avait peu voire pas traité plus tôt, et c’est très bien fait. Je suis infoutue de me rappeler du nom du personnage, mais l’histoire est bien menée.

Derniers petits instants de bonheur de l’épisode que je tiens à souligner : la relation complice entre Shirley Bellinger et Richie Hanlon. Ils sont géniaux ! Elle lui tricote un pull (elle prend les mesures en nombre de barreaux !), elle lui conseille de se venger des Aryens (dont elle partage les idées !), bref, c’est à la fois terriblement dérangeant et adorable. Ce couple fonctionne vraiment bien et leurs échanges sont un plaisir. Mais il faut admettre que j’avais beaucoup de « sympathie » (si tant est qu’on parle de sympathie pour une créature comme Bellinger) pour les deux personnages avant cela, et que j’avais quelques souvenirs de leurs quelques journées côte à côte… Il faut en profiter le temps que ça dure…

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. Aurore dit :

    J’ai pas du tout accroché à cet épisode. J’avais bien aimé le twist avec Adebisi que je n’avais pas vu venir pour l’épisode d’avant mais là tout retombe. Je sais pas si c’est parce que j’ai pas accroché à l’épisode mais j’ai eu l’impression que les flashbacks pour nous expliquer ce qui s’était passé étaient encore plus nombreux que d’habitude. Ça m’a achevé O_o

    J’ai l’impression qu’on arrive à l’épisode qui clôt un peu toutes les intrigues mais la clôture ne me plaît pas. On a d’abord l’hystérique qui couchait avec McManus qui devient encore plus hystérique : est-ce que ça peu exister une femme aussi stupide et peu professionnelle surtout dans le milieu carcéral ? Et je vois pas du tout où ça veut en venir, à part rajouter une tête au tableau de chasse de McManus…

    Ensuite on a Nappa qui découvre sa séropositivité et se retrouve en cellule avec un travesti. O_O On peut pas faire plus cliché et on se croirait 10ans en arrière {10ans pour la série donc 30ans pour nous}

    Ensuite on a Beecher, le petit speech qu’il fait sur son implication ou non sur le meurtre du gardien et l’attaque de son colloc’ m’a plu. Mais j’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils sont toujours dans la même cellule. Le type se fait casser tous les membres et une fois guérit il rejoint son agresseur comme si de rien n’était.

    Rebadow qui me touche habituellement ne m’a pas non plus convaincue. La scène avec son petit-fils était un peu trop tire-larme pour moi, je n’y ai pas cru.

    On continue dans le mauvais avec le nouveau gardien {si, si j’ai trouvé un truc bien, je le garde pour la fin xD }. Je trouve ça aussi très étrange la façon dont chaque garde est assimilé à une « tâche ». Si c’est une femme elle va coucher avec McMannus, si c’est un mec il va forcément favoriser un gang. Je dois être naïve, parce que je crois qu’un gardien professionnel ça existe et qu’il existe aussi des personnes qui ne rentre dans aucune case d’OZ et qui n’ont pas envie de se définir en tant qu’Irlandais, gay, aryens etc… Pourquoi un gardien Irlandais devrait être du côté de O’Reily ?

    Et question fondamentale : Que ferait un gardien gay, né d’un père italien, d’une mère irlandaise xD ?
    {Pour moi j’en conclue que je rentrerai dans la case des gens bizarres avec Beecher, Rebadow, Hill}

    Tiens, Hill puisque je le cite : c’est lui que j’ai aimé Alors, non c’est pas pour son speech, c’est sûr, mais pour le discours qu’il a eu avec McManus. C’était super touchant je trouve. Et il fait parti des criminels « respectables ». Comme un des perso le disait il y a quelques épisodes, maintenant les jeunes n’ont plus de codes ni de moral. Au contraire, Hill sait que ce qu’il a fait est mal mais il lui reste des valeurs et un sens moral. C’est pour ça qu’Em city existe et j’ai trouvé son intrigue très juste ^^ Encore un peu on se croirait avec les bikers de SAMCRO

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