[#Ozmarathon] 6×04, pour ne rien dire

15 juin 2013 à 18:33

Il est quelques épisodes décevants dans chaque saison. Le problème, c’est quand une BONNE saison d’une BONNE série sort l’un de ces épisodes. Le téléphage s’en trouve tout décontenancé. Etant donné qu’aucun épisode d’Oz n’est jamais un stand-alone, le mal est d’autant plus profond que cela affecte les émotions liées à toutes les intrigues en cours…
A l’heure où notre EmCrew se prépare à faire ses adieux à la série, est-ce bien raisonnable de se permettre un coup de mou comme celui-là ?

Il n’y a pas beaucoup de storylines dans cet épisode qui méritent d’être vues. Pour être franche, aucune n’a semblé ne serait-ce qu’être correcte. A quelques épisodes de la fin, les révélations sur les origines de Jaz Hoyt, par exemple, apparaissent comme profondément risibles, de la même façon que le sort d’Omar White nous est totalement indifférent, quitte à ce qu’il meure en isolement à cause de la peinture toxique. Vraiment, qui ça intéresse ? Hoyt n’a jamais été qu’un personnage secondaire auquel aucune mythologie n’a jamais été nécessaire pour nous offrir de bons moments, et White casse les pieds de tout le monde, y compris de McManus qui a jadis été son protecteur.

Ecoutez, je n’ai aucune sympathie particulière pour Robson. Il s’est comporté comme un tel poison à une époque que, franchement, il est impossible de tout-à-fait lui offrir une rédemption aux yeux des spectateurs. Les Aryens font, d’ailleurs, partie des rares personnages que la série n’a jamais réussi à réhabiliter. Ce ne sont pourtant pas les efforts qui ont manqué dans le cas de Robson, qui joue les victimes depuis ses mésaventures dentaires en saison 5 ; sa mise au ban, ses humiliations répétées, tout a été fait pour en faire une nouvelle tête de turc des scénaristes. Mais rien à faire, impossible de le plaindre tout-à-fait. La seule fois, je dis bien la seule, où il m’a arraché une larme, c’est quand il a expliqué à Sister Peter Marie quel genre d’enfance atroce il avait eue ; là, vraiment, on tenait quelque chose de fort, et d’autant plus surprenant que comme je l’ai dit, personne au monde ne tient Robson dans son coeur. Mais alors que les scénaristes s’ingénient à essayer d’aller plus loin dans le traumatisme (comme si l’histoire de la petite cuiller n’était pas assez), rien à faire, le portrait perd de sa force. Pire, en faisant en sorte que Robson se sorte de sa très mauvaise situation par duperie, mensonge et manipulation de Sister P, l’épisode réussit le tour de force de faire à nouveau basculer le personnage dans un territoire pervers. Ce n’est même pas que l’épisode attire vraiment notre attention sur le fait qu’une victime n’est pas forcément innocente dans tous les domaines de sa vie par le simple fait qu’elle soit agressée ; c’est que le scénario est clairement fragile, portant sur un personnage avec lequel l’empathie ne fonctionne fondamentalement pas.
Comment soutenir un personnage qui, bien qu’il soit clairement une victime, redouble de vice pour se libérer de ses chaînes ? Eh bien, on l’a vu par le passé avec quelques moments forts de Beecher, c’est possible, mais Robson passe à côté de l’objectif affiché pour son intrigue. Rien à faire, cet épisode loupe complètement ce qu’il tentait de faire.

Et puis il y a Miguel Alvarez. On aimerait énormément en dire du bien, surtout moi, vous me connaissez, mais rien à faire. Sa quête pour reconquérir Maritza s’arrête, heureusement, avant qu’on n’ait envie de le renvoyer en isolement ou à l’infirmerie, histoire qu’il se passe un peu quelque chose. Il n’est pas ressorti grand’chose de cette intrigue, au final, si ce n’est qu’on a trouvé un Miguel apaisé. Le seul truc… c’est que ça, on le savait déjà.

Pour finir, l’intrigue sur la peinture au plomb (or whatever that was) traîne en longueur. On aimerait sincèrement qu’elle mène quelque part ; à vrai dire, j’ai vu le series finale d’Oz il y a plusieurs années, je sais très exactement ce qu’il en advient, et je finis QUAND MEME par me poser la question en regardant cet épisode ! C’est dire si on touche le fond. Gloria Nathan a beau nous faire part d’un joli cas de conscience (dont on a un peu l’impression qu’il est la répétition d’anciens dilemmes passés, notamment suite à son viol et la mort de son mari), on reste complètement insensible.

Pour la deuxième fois consécutive, mais pour des raisons bien différentes, voilà un épisode d’Oz qui aurait mieux fait de se taire.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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