Sauvez-vous

23 juin 2013 à 14:43

Mon premier #pilotmarathon avait manqué de comédies ; il faut dire qu’instinctivement, j’ai tendance à préférer les séries dramatiques, mais enfin, force est de reconnaître que je regarde aussi quelques dramédies, et même quelques comédies, donc il était grand temps que cette journée sous le signe des pilotes me trouve quelques cibles à intégrer à mon planning. Save Me sera-t-elle de celles-là ?

Save Me n’a pas tellement d’ambition ; sa petite histoire pas trop originale, celle d’une femme dont la vie est médiocre et sur le point de l’être plus encore, commence avec une très agaçante voix off qui nous fait la narration de ce qui se passe à l’écran, afin de s’épargner la peine de faire une scène d’exposition bien troussée. Dés ses premières minutes, Save Me m’avait donc un peu mise en colère par sa fainéantise.

Le pire, c’est que la paresse de Save Me est uniquement compensée par la performance d’Anne Heche, complètement survoltée (dont mes lectures les plus honteuses me disent qu’elle est ici dans son état normal), qui ne cesse de voler dans tous les sens pour faire mine de donner de l’épaisseur à son étrange personnage. Lequel commence plus ou moins à entendre des voix (ce qui est bien la seule chose que son entourage ne semble absolument pas remettre en question, étrangement), et se sent « born again », ce qui n’est pas exactement le changement de vie le plus subtil qu’un scénariste pouvait imaginer.

En l’espace d’un épisode, Save Me va inverser la vapeur comme par miracle pour son héroïne : alors que le mari de celle-ci la trompe avec son assistante, et qu’il s’apprête à partir, subitement le mari retombe sous le charme de son épouse (re)devenue fantasque un beau soir ; quant à leur adolescente méprisante, elle s’ouvre soudainement à sa mère qui est venue, juste une fois, lui parler dans sa chambre.
A quoi sert de changer s’il suffit d’une fois pour arrêter ce qui va mal ? On en viendrait presque à se demander à quoi sert de faire toute une série quand une vingtaine de minutes auront suffit.

Mais on n’est pas devant Save Me pour son incroyable capacité à mettre son personnage principal face à l’adversité ; on est là pour regarder Anne Heche donner une mauvaise réputation aux bipolaires, pour la voir sortir des petites phrases d’un ton complètement allumé, et pour la scène de fin du pilote, merveilleuse de « what the fuck ». Car si après tout Save Me n’est pas capable de nous donner une bonne histoire, la moindre des choses serait finalement de nous donner quelques séquences drôles !
Bien que sur le moment, il arrive une ou deux fois au spectateur de sourire devant le pilote, Save Me ne parvient pas vraiment à sauver les meubles sur le plan de la comédie. Il faudrait que quelqu’un explique gentillement aux scénaristes que ne savoir faire ni du drama, ni de la comédie, ne veut pas dire qu’on fait de la dramédie. Ca veut dire qu’on fait de la merde.

Bon je suis un peu dure, il faudra m’excuser. C’est juste que je voudrais VRAIMENT voir un bon pilote pendant ce #pilotmarathon. Neeext !

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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