Nouvelle éclipse

14 juillet 2015 à 23:18

Ça fait un bout de temps que je me promets que je vais tenter de rattraper Heroes (et son long cortège de saisons que je n’ai jamais finies) en vue de l’arrivée de Heroes Reborn sous peu. On va être clairs : je n’ai pas assez de doigts pour compter le nombre de personnes qui ont tenté de m’en décourager ! Pas même en incluant les orteils. Je suis assez d’accord sur le fait que je m’embarque dans une aventure qui ne sera pas aussi gratifiante que certaines autres de mes excursions téléphagiques, mais enfin, il faut bien que cette mode du reboot à tout va serve à quelque chose, et si par exemple ça peut me pousser un peu au train pour finir une série que, justement, tout le monde a vue avant moi, eh bien c’est pas plus mal.
Après tout j’ai réussi à survivre cette année à un marathon des 7 saisons de Mad Men, je suis probablement invincible !

De Heroes je conserve pourtant un très bon souvenir, et j’aborde la première saison de façon plutôt sereine vu que j’en avais aimé le commencement. Voici donc, pour démarrer, tranquille, pépère, pas de presse, ce marathon, une re-review du pilote.

Heroes-650

…Qui, ma foi, recèle encore plein de bonnes choses, mais a quand même un peu vieilli (et c’est vrai un peu plus à chaque revisionnage de ce pilote).
C’est triste à dire, en si peu de temps, mais c’est vrai : Heroes n’est pas une série auquel le temps qui passe fait des faveurs. Et le problème n’est même pas dans les effets spéciaux, mais plutôt dans la réalisation et certains dialogues. Après que soit passée l’excitation de la découverte, et avec quelques heures de téléphagie de plus au compteur, je trouve que certaines intrigues de l’épisode inaugural de Heroes sonnent plus vide que dans mon souvenir.
Là où Hiro est toujours sympathique à découvrir, quelqu’un comme Niki est terriblement cliché ; pour toutes les bonnes choses que recèlent son personnage sur le papier, Claire ne parvient pas à émouvoir tandis qu’en quelques scènes à peine Mohinder se rend sympathique et l’empathie fonctionne à plein régime. On remarque d’ailleurs que les personnages féminins « extraordinaires » sont en nette infériorité numérique (les présumées « ordinaires » n’étant pas non plus très nombreuses), ce qui n’arrange rien au problème.

Reste que le rythme global est vraiment bon. La navigation d’un personnage à l’autre, même pour y trouver des clichés, est réussie, et dans l’ensemble, la révélation de pouvoirs surhumains se fait de façon intelligente, agile et pas trop répétitive. J’avais aussi oublié à quel point la musique de Heroes était réussie.
Et puis dans le fond Heroes ne veut pas tellement nous forcer à nous demander d’où viennent ces capacités, la thèse de Papa Suresh est d’ailleurs d’emblée considérée par la série comme la piste d’explication valable à tous les phénomènes observés. C’est là que repose le suspense, dans cette impression que nous connaissons les personnages (quand bien même ils peuvent surprendre vers la fin du pilote) mais que nous ignorons ce vers quoi ils se dirigent ; l’inexorabilité de la chose fait peu de doute. Il s’agit d’emblée de nous pousser à nous interroger quant à la convergence de ces pouvoirs isolés, qui ne sauraient le rester longtemps ; on a d’ailleurs une esquisse de maillage à la Six Degrees dés ce pilote. Certains de ces personnages se posent des questions (et encore, vraiment pas tous) quant à l’origine de leur étrange don, mais c’est plutôt acquis d’emblée et, ainsi, on n’a pas le sentiment que Heroes ait l’envie de nous faire mariner indéfiniment dans des questions et des machins.

Que cette impression soit justifiée ou non fera, justement, l’objet d’une vérification dans les semaines à venir…

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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