Looking for meaning in all the wrong places

18 avril 2016 à 14:00

Ceci n’est pas la review du premier épisode de Casual. Ceci est la seconde tentative de review du premier épisode de Casual. Et encore, je n’en suis venue à bout qu’à l’occasion de la deuxième séance proposée lors de Séries Mania !

Cela étant posé, je ne suis toujours pas sûre de savoir comment en parler. Je crois que j’ai un problème fondamental avec Casual, mais qu’en même temps la série me charme suffisamment pour que je sois incapable de l’ignorer totalement. C’est une position difficilement tenable, vous en conviendrez. D’ordinaire, lorsqu’on objecte devant le principe-même d’une série, il est infiniment plus simple de l’écarter et passer à autre chose que de persister à placer des mots dessus. Eh bien c’est la situation dans laquelle je me trouve.

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Puisqu’on est là, écoutez, autant mettre des mots précis sur les maux : ce que j’aime dans Casual, ce sont ses personnages. Michaela Watkins, en particulier, a hérité d’un personnage formidable qui illustre formidablement ce que j’attends d’une femme qui ne soit ni un « personnage féminin fort », ni une victime de sa propre existence. Ce que j’aime dans Casual, c’est aussi la façon dont ses trois personnages principaux interagissent entre eux. Leur dynamique est fantastique, même si j’ai préféré les voir tous les trois dans la même pièce qu’en tandem. La décontraction apparente de leurs discussions (personne hausse jamais le ton dans ce premier épisode, et semble même faire son maximum pour rester zen) est un élément-clé de la série, qui lui donne son ton (et en partie, son titre).

Alors qu’est-ce qui ne me convient pas dans Casual ? Le reste, TOUT le reste : ce qu’elle fait faire et dire à ses personnages. Je ne suis pas intéressée par une énième série dans laquelle des personnages vont s’interroger sur leur situation amoureuse/sexuelle, sur leurs rencontres, sur leur capacité à exploiter ces rencontres pour trouver quelque chose approchant le bonheur, sur leur rapport à l’intimité, et ainsi de suite. J’ai le sentiment d’avoir vu cela un milliard de fois et je ne suis pas sur le marché pour une nouvelle déclinaison. Je sais qu’on ne l’a pas encore vu avec CES personnages-là, mais à un moment il faut savoir dire stop.
J’aimerais tellement suivre ces personnages ! Mais il faudrait qu’il leur arrive autre chose ; cela ne me serait possible que s’il n’était pas question d’appréhender les rencontres, de sites de rencontres, de gérer l’après-rencontre… je suis fatiguée rien que d’écrire cette liste de sujets. Je m’ennuie rien que d’y songer. J’ai juste envie d’aller sonner à la porte de leur grande maison pour leur demander gentillement de s’intéresser à autre chose dans la vie. Même si dans une certaine mesure j’ai le sentiment que les personnages de Casual sont à la recherche de quelque chose de plus large, d’un sens qui dépasse le cadre seul des relations amoureuses/sexuelles, le parallèle m’apparait comme paresseux.

C’est un petit déchirement que d’abandonner le trio de Casual à son sort. Je les ai vraiment en affection. Mais tant qu’ils n’auront pas changé de disque, je ne remets pas les pieds chez eux.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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