Garde partagée

9 janvier 2017 à 17:26

Venue emprunter de l’argent à sa sœur Poodle, Mickey Murphy se retrouve subitement responsable de toute la portée d’enfants que celle-ci laisse derrière elle après une arrestation pour fraude. Leurs parents ayant fui le pays, Mick doit donc assurer la garde d’une nièce et de deux neveux d’autant plus difficiles à gérer qu’elle n’a elle-même pas du tout sa vie sous contrôle.

En toute sincérité, je ne m’attendais pas à apprécier The Mick ; c’est un pilote que j’ai lancé quasiment par hygiène, histoire de considérer avoir vu de quoi il s’agissait, parce que la mid-season américaine et son avalanche de nouveautés s’y prête. De vous à moi, je pensais en fait y trouver une copie d’Uncle Buck, ni plus ni moins. Peut-être même un peu moins étant donné qu’Uncle Buck serait, très justement, déjà passée par là.
Résultat, oui, bien-sûr, The Mick évoque d’autres fictions du genre (« la personne qui n’est pas faite pour éduquer des enfants… éduque des enfants »), et son personnage central de ratée décadente n’a rien d’inédit non plus. Mais malgré cela, la série se laisse carrément regarder.

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C’est plus précisément dans les échanges entre Mickey, la tante à qui rient ne réussit, et sa nièce Sabrina, une pimbêche à l’intelligence aiguë, que les choses fonctionnent très bien. Les deux petits frères de Sabrina (Chip, une sorte de Brighton d’Une Nounou d’Enfer conscient et surtout fier de son statut de privilégié capitaliste, et Ben, dont la caractéristique essentielle est d’être un petit garçon plutôt adorable) ne servent pour le moment pas à grand’chose. Il faut également ajouter qu’Alba, la femme de ménage de la famille, n’a que peu d’occasions de briller, quand bien même elle s’en saisit avec aisance.
Il n’y a donc pas beaucoup d’autres personnages qui pourraient se mesurer à Mickey, laquelle est omniprésente dans ce pilote qui lui délivre les meilleures répliques sur un plateau d’argent.

J’en conviens donc, The Mick n’a pas des masses d’options, mais au moins elle les emploie bien : la venimosité de Sabrina est délicieuse, et le rapport de force qui s’installe entre elle et sa nouvelle gardienne est un vrai régal. Si la série parvient à continuer sur ce mode, en créant ces confrontations futées entre deux héroïnes malignes et retorses, tout en greffant des ingrédients supplémentaires (peut-être grâce à la voisine, peut-être via d’autres personnages révélant leur potentiel humoristique), ça peut en fait devenir très jouissif à regarder.
Bien-sûr il faudra pour cela que sur le long terme, The Mick évite la répétition, étant donné qu’elle semble pour le moment éviter de se lancer dans des intrigues à long terme. Combien de situations déjantées peut-on sortir du contraste entre des enfants bien élevés mais détestables, et une femme mal élevée mais n’ayant aucun désir de cesser d’être mal aimable ? On verra bien.
Je ne dis pas que j’ai eu un coup de cœur pour The Mick, loin s’en faut, mais son énergie est en tous cas très sympathique, et a un petit goût de reviens-y. Soit c’était ça, soit c’était la volaille.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. maxwell39 dit :

    Le pitch est quasi un copié-collé de Melissa & Joey sur ABC Family (que j’avais trouvé sympathique bien que cheap). Là, c’est un network donc + d’argent, peut-être que j’y jetterai un oeil si la série survit et si les critiques ne sont pas mauvaises.

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