Surmenage

27 avril 2017 à 9:00

En tant que personne à tendance bordélique (même si je me soigne), je suis toujours admirative des gens qui ont un sens inné de l’organisation et de la rigueur. Il y a aussi un certain nombre de gens pour qui il ne s’agit pas d’un don inné, mais qui mènent tout simplement une vie bien remplie imposant d’apprendre à faire preuve d’organisation et de rigueur ; je les admire tout autant ! Je me sais incapable de mettre un réveil à 5h30 pour faire de l’exercice, préparer un smoothie de légumes, passer des coups de fil de boulot avant d’emmener mon enfant à l’école, et ainsi de suite. Par choix comme par contrainte.
Bref, au début de la série québécoise Lâcher prise, Valérie est d’une efficacité à toute épreuve, et je ne suis qu’émerveillement et jalousie. Hélas pour Valérie et heureusement pour moi, cela ne va pas durer…

Lancée au début de l’année dans son pays natal (le Canada), Lâcher prise est une dramédie proposée cette année par Séries Mania dans le cadre du traditionnel Marathon Comédies de fin de festival.

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Chronique du surmenage, le premier épisode de Lâcher prise dépeint surtout une situation à forte teneur en stress ; Valérie a beau sembler tout maîtriser, il suffit de trois fois rien pour que son existence déraille. Son efficacité quotidienne est ici désarçonnée par un imprévu a priori mineur : son fils Thomas a des poux. La voilà qui, de bon matin, doit trouver une solution de garde, sans succès. Quand finalement, son ex Eric (aujourd’hui en couple avec Kevin ; la série ne s’appesantit pas sur les détails) lui suggère que la seule option soit de renouer avec sa mère, à laquelle Valérie n’a pas adressé la parole depuis un mois et demi, tout fout le camp. La petite contrariété en devient une plus grande, et l’effet boule de neige ne va pas s’arrêter là…
Les événements continuent de tourner au vinaigre, et Valérie finit par être arrêtée pas moins de deux fois dans la même journée, par péter les plombs magistralement devant un petit malin qui la filme et la met sur Youtube, et par être placée en congé forcé pendant plusieurs jours par un patron qui ne tolérait déjà pas beaucoup son rythme de vie de mère célibataire. A ce stade, Valérie ne pourrait (probablement) pas tomber plus bas.

Le premier épisode de Lâcher prise ne veut pas exactement nous dire (bien que ce ne soit pas trop difficile à deviner, surtout vu son titre) vers quoi se dirige Valérie, et les décisions qu’elle prendra pour la suite de sa vie. Mais il est clair qu’un point de non-retour a été atteint pendant cette journée, et qu’il va lui falloir réévaluer certaines choses dans son style de vie.
De toute façon, au stade de son premier épisode, Lâcher prise ne brille pas par son intrigue mais plutôt par son ton et surtout ses dialogues (la mère de Valérie, en particulier, est très en forme : « vous êtes la grand’mère ? »/ »Non, je suis la mère de sa mère »).

Remplissant purement sa fonction d’exposition, et s’arrêtant à l’évènement déclencheur (…mais déclencheur de quoi exactement ? il faudra regarder la suite pour le savoir), Lâcher prise mise sur un mélange de constat réaliste sur nos vies en apparence parfaites mais surchargées, et une crise de surmenage hystériques qui peut faire rire.
…Et du coup, moi, je retourne à mes tendances bordéliques, si ça ne vous fait rien.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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