Wonder War

7 juin 2017 à 19:00

Pendant l’été 1942, les Nazis sont plus virulents que jamais et mettent au point un plan pour attaquer les Américains directement. Dans la bataille aérienne qui s’en suit, le major Steve Trevor est blessé alors qu’il s’est éjecté de son avion en plein cœur du Triangle des Bermudes. La quiétude de Paradise Island, une île investie par les Amazones depuis qu’elles ont fui la Méditerranée antique, est troublée par l’arrivée de cet homme. Seule Diana, la fille de la reine, se prend d’affection pour lui ; lorsque se présente l’occasion de le ramener aux USA parmi les siens, elle se propose pour cette mission, endossant alors le costume de Wonder Woman.

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Est-elle fascinée par le monde tel qu’il peut être au-delà de Paradise Island ? Peut-être un peu, mais elle est surtout totalement tombée sous le charme de Steve Trevor, dont elle va sauver la vie et/ou la mise plusieurs fois à partir de là. Wonder Woman nous présente donc une femme physiquement forte, plutôt dégourdie (même si ignorante de nos us), et animée de sentiments positifs… dans une plastique parfaite et abondamment détaillée, et mis au profit d’un homme.
Dont elle devient à la fin du pilote, d’ailleurs, la subalterne, afin de continuer de veiller sur lui.

Wonder Woman n’était pas un pari gagné d’avance : lorsqu’ABC commande un backdoor pilot, un autre téléfilm a, en 1974, été source d’échec sur son antenne. Pas découragé, le network envisage quand même une seconde mouture ; la série se déroule alors pendant la Seconde Guerre mondiale, et Wonder Woman combat les Nazis… non sans un peu de reluquage, et d’humour.
En toute honnêteté, pour le spectateur d’aujourd’hui, il est parfois difficile pendant ce pilote de 74 minutes de faire la différence entre humour volontaire et involontaire (certaines nuances du jeu de Cloris Leachman en sont l’exemple parfait). C’est, je suppose, un témoignage de la subtilité de certains gags, mais pour l’essentiel, c’est aussi un gage du ridicule de certains choix. On n’est pas dans un niveau de ridicule assumé à la Batman, d’autant que l’époque s’y prête quand même assez peu, mais le but est ouvertement de créer un divertissement pas trop complexe, et ne se prenant surtout pas au sérieux.
Voilà qui n’empêche nullement Diana de se lancer dans des tirades pompeuses sur la place de la femme dans le nazisme ou le pouvoir de la sororité, mais c’est parce que la situation est, un peu par définition, totalement binaire. Qui a envie de regarder une série où lutter contre les Nazis n’est pas Le Bien™ ?

Hors nostalgie, il n’a pas franchement de quoi s’extasier devant ce pilote ; d’ailleurs même s’il a eu plus de chance que le précédent, il n’a pas non plus fait un carton, et à vrai dire Wonder Woman a fini annulée par ABC au bout d’une saison, avant d’être récupérée par CBS qui en a tout changé (…y compris l’époque à laquelle Diana et Steve vivaient !). Elle n’aura pas eu de chance à la télévision, Diana Price…

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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