Ambiance ! Ambiance !

10 janvier 2008 à 12:05

Monsieur Patron me demande de :
– commander un agenda pour l’un de nos lointains collaborateurs
– se renseigner si le document xyz que nous avons est bien la dernière version (et sinon, quand nous aurons la dernière mouture)
– apporter tel document au responsable du personnel
– terminer 14 des 49 dossiers que je dois faire, en tout, cette semaine
– accessoirement relire intégralement un document de 60 pages qui existe en deux emplaires ; le principe étant de jouer au jeu des sept erreurs entre les deux exemplaires. Cela avant midi…

Choses que je fais. Je me déplace donc dans divers étage du ministère qui nous occupe, potasse des dossiers sur différents sujets bien chiants et lit un document (deux fois, donc) sur un thème qui me semble brumeux (mais rédigé de façon fort accessible, heureusement).

Pendant ce temps, DOM THOM a photocopié une lettre (perso). C’est beaucoup de boulot.

Lorsque j’ai reparu dans le bureau (non sans avoir aussi posté le courrier), elle m’engueule : « j’ai failli me faire mal en faisant une photocopie : le fax là, il gène ». Conciliante mais pas trop, j’ai eu le malheur de lui rétorquer doucement que, quand même, on pouvait l’éviter facilement en le contournant. « Tu me dis ça comme si j’étais aveugle !!! ». Non, comme si t’as rien d’autre à foutre que faire un pas de côté pour l’éviter. On a fini par se prendre la gueule pendant une petite minute, et depuis, plus un mot.

Pour la petite histoire, ce fax était au départ sur mon bureau, il est maintenant derrière ma chaise. Un bon gros fax des familles, évidemment. Mais comme j’aime les bureaux dégagés, et surtout que pour mes 49 dossiers à compiler j’ai besoin d’espace, j’ai déposé le fax sur un petit meuble bas, devant la photocopieuse (l’une des deux photocopieuses, devrais-je dire, l’autre, volumineuse et partagée avec un autre service, se trouve à… hm, au moins deux mètres dans le couloir !), certes, mais on arrive à ne pas s’empaler dessus quand même. Et si le fax est un peu en avant sur le meuble, c’est parce que la photocopieuse, derrière, j’ai besoin de pouvoir la charger en papier régulièrement, et que sinon le tiroir ne s’ouvre pas. Vu la taille de notre bureau il n’y avait guère d’autre configuration possible. Mais au moins, de cette façon (et bien que cela réduise considérablement mon espace derrière ma chaise, encadrée que je suis par la photocopieuse, le fax et… le bureau), j’arrive à faire sans trop de problème tout le travail qu’elle ne fait pas.

Vous allez dire que j’insiste mais… 49 dossiers en une semaine. Toute seule. A-t-elle seulement fait une seule photocopie pour l’un de ces dossiers ? Nenni. Je peux vous l’affirmer.

Cela dit, je le reconnais, c’est ma faute, je n’avais pas réalisé combien elle était contrariée par ses déboires persos. Et moi, bêtement, qui attendais d’elle l’impensable : faire un pas de côté pour faire sa photocopie perso sans se cogner !

Je suis un monstre d’égoïsme.

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