Saturday Night Trop Alive

3 juin 2009 à 18:41

Hannah Montana ? Déjà has been. La puberté arrive, et avec elle quelques scandales, ça fait plusieurs années que Miley est omniprésente, elle commence à casser les pieds à de plus en plus de monde… la pauvre est déjà sur la pente descendante. C’est toujours comme ça quand on commence sa carrière très vite et très haut.
C’est tout-à-fait par hasard (en lisant une news de SeriesLive) que j’ai appris que ladite Miley Cyrus avait déjà une remplaçante en la personne de Demi Lovato, un nom que j’ai bien dû lire par le passé mais qui ne m’avait pas poussée à plus de curiosité que ça. Mais j’ai fini par tenter le pilote de Sonny with a Chance, parce que, bah, est-ce que vous m’avez déjà vue résister à l’appel du pilote ?

Ah, les séries Disney… c’était quand la dernière fois que j’en ai regardé une sans espérer stériliser la moitié de la population américaine ? On se le demande. Et j’ai l’impression que chaque nouvelle série est pire que la précédente… moi non plus je ne croyais pas ça possible, et pourtant ! Comme, chez Disney, on est les rois de l’innovation, la recette est quasiment la même qu’avec Hannah Montana : on prend une gamine à peine pubère, on la met au milieu d’un cast de faire-valoirs, on la transforme en star à laquelle soi-disant l’adolescent lambda peut s’identifier, et vogue la galère.

Cette fois, à la place de Hannah (ou Carly chez la concurrence d’ailleurs), on a droit à Sonny. Exactement comme celles qui l’ont précédé, Sonny a un sourire à faire s’évanouir un dentiste. Je pense que la pauvre fille à une dizaine de rangées de dents, en fait. Et elle n’hésitera pas à toutes les montrer à la moindre occasion, soit toutes les 15 secondes selon mes calculs, avec un sourire pas du tout forcé. On sent la gamine à peine coachée.
Mais ce ne serait pas si grave si Demi Lovato, toute choupinette qu’elle soit probablement au naturel, ne passait pas son temps à être hystérique. C’est pas une série, c’est une expédition punitive, avec une gamine pareille. Je sais pas, moi, retirez-lui sa batterie, mettez-la sous valium, écrasez son chat, tuez sa grand’mère, faites quelque chose mais faut la calmer. C’est proprement insupportable. Comme son jeu est particulièrement riche et diversifié, dans une même scène elle peut piailler, hurler ou même brailler sur demande, une vraie machine à bruit. Et parce qu’elle est multifonctions, dans le même temps, elle peut aussi gesticuler, remuer ou encore gigoter tout en faisant du boucan, c’est magique, quel talent.

Le pire, c’est que dans Sonny with a Chance, la crise d’hystérie de Demi Lovato dure plus de 20 minutes, et qu’en plus rien ne vient nous en détourner ne serait-ce qu’une minute ou deux. Comme c’est la star du show (à l’écran comme à la vie), elle a le champs libre pour nous en mettre plein les oreilles. C’est épuisant à un tel point que je ne suis plus étonnée que les américains tiennent tellement à leur liberté de porter des armes : c’est pour mieux pouvoir tirer à vue s’ils croisent Demi Lovato. Pas de scénario, pas de dialogues, et deux décors qui se battent en duel : pour un investissement minimum, occupation de l’espace visuel et sonore maximum. Sans compter que comme Demi Lovato n’est pas coachée par le dernier des imbéciles, la production continue de la faire chanter dans la série pour mieux continuer à vendre des albums dans la vraie vie (je n’en ai pas écouté mais je présume qu’il doit s’agir d’une compilation de cris d’adolescente folle furieuse, du genre qu’on entend aux abords des concerts des Jonas Brothers… comme on se retrouve).

Au milieu de tout ça, j’aimerais dire que Sonny with a Chance apporte quelque chose de nouveau, mais ce serait vous mentir. C’est vrai que sur le papier, l’idée que l’héroîne débarque à Hollywood pour intégrer le casting d’une émission à sketches est sympathique, ça fait un peu Saturday Night Live pour les moins de 15 ans (et encore, seulement les plus attardés d’entre eux), mais le cabotinage est si insupportable et les situations si mal gérées qu’on ne voit pas la différence avec le cas Hannah Montana. Gérer la célébrité tout en étant une adolescente normale, c’est toujours la même chose, sauf qu’en plus Sonny n’aura pas besoin des intrigues sur l’identité secrète, ce qui laisse encore moins de marge de manoeuvre. Et le plus dramatique c’est surtout que les sketches sont pénibles. Si encore ils étaient bien écrits, mais même pas. C’est vraiment du travail bâclé histoire de rentabiliser la pauvre Lovato avant qu’une plus jeune et plus chevalline apparaisse, quoi…
En conclusion, la vraie chance, c’est de ne pas voir la série. Maintenant vous êtes prévenus, donc à vos risques et périls.

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