Take Five + Cinq

1 juin 2024 à 19:40

Oyez, oyez ! C’est le retour du Take Five. Comme en mai, les reviews n’ont pas manqué sur des séries faisant l’actualité, vous serez sûrement peu surprise de constater que ce sont cinq reviews de séries plus « anciennes » qui occupent notre article de fin de mois. Alors bien entendu, tout est relatif : certaines de ces fictions datent seulement de l’an dernier… Mais elles sont beaucoup moins récentes que beaucoup des publications du mois écoulé, ça c’est sûr.

Et comme toujours en 2024, l’oubliez pas de continuer de scroller après ces reviews, car il y a un peu de rab’ !

B.A.: O Futuro Está Morto (2023)
Science-fiction, Teen drama

Alors je sais, ça se fait pas de se moquer. C’est déjà bien d’avoir réussi à vendre une série à (HBO) max, moi-même je pourrais pas, donc hein, effectivement. Ya du mérite. Loin de moi l’idée de vouloir minimiser le travail que demande une série. Je veux dire, ce sont des dizaines, centaines d’emplois, après tout… mais enfin, force est de constater que B.A.: O Futuro Está Morto (« B.A. » c’est pour « Beijo Adolescente », soit un baiser adolescent) n’est pas la fiction la plus fine au monde.
Dans cette dystopie brésilienne, le pays vit dans une dictature qui ne dit pas son nom. Les adultes sont frappées par un mal étrange, la « monochromie », qui leur fait progressivement perdre leur capacité à percevoir les couleurs, mais aussi à ressentir des émotions ; on présume que c’est la raison pour laquelle la dictature a réussi à être instaurée sans résistance (on présume beaucoup de choses pendant ce premier épisode, je vous préviens). En outre, les adultes se bourrent de cachets leur permettant d’avoir accès à des sentiments aussi essentiels que l’amour, la joie ou le courage (par contre cela ne semble pas avoir d’effet sur les couleurs), donc vous vous doutez bien que faire la révolution, ya pas de risque. De fait, dans ce monde entièrement gris, seules les adolescentes perçoivent encore les couleurs, et s’habillent donc en tenues fluo bigarrées. Mais ça ne s’arrête pas là : de nombreuses adolescentes développent des superpouvoirs tenus secrets auprès des adultes, mais admirés par la génération des ados. Ces dons se manifestent après avoir embrassé quelqu’un qui a déjà des pouvoirs, mais se révèlent si et seulement si on vomit des couleurs peu de temps après (trigger warning : plan sur un fond de chiottes). Les ados dotées de pouvoirs se réunissent sous le nom de code « B.A. », dans un lieu tenu secret des adultes. Les B.A. sont en deuil quand commence la série : l’un des leurs, Aldo, a été brutalement tué la veille alors qu’il était à vélo. Suite à cette tragédie, une campagne de recrutement a été lancée au lycée… sauf qu’Ariel, qui le soir de ses 15 ans a embrassé la B.A. « LinLin » dont il est amoureux, a par un coup du sort loupé le bon moment pour être invité dans le repaire des B.A. ! Heureusement, le lendemain de ce baiser, le voilà qui est découvert dans les toilettes en train de vomir un arc-en-ciel, et par qui ? Nul autre que Tomas, le plus doué des B.A. !
Voilà. Donc. Bon. Dites-vous que si ça fait pas très sérieux sur le papier, c’est rien comparé à l’épisode lui-même qui est parfaitement risible. La métaphore est ultra-transparente, pour commencer. On se sent limite pris pour des crétines quand on regarde cet épisode, parce que le world building est quasi-nul alors que c’est un épisode d’exposition… Cela donne l’impression que la série ne semble même pas vraiment avoir quelque chose à dire sur le fond de cette histoire dystopique, en fait. Une demi-heure à remplir avec du vide… Mais on aimerait que ce soit le plus gros défaut de B.A.: O Futuro Está Morto ! Non, le problème, c’est que la série mise à 712% sur son esthétique ! Or, c’est juste moche. Genre, vraiment moche. Vous vous souvenez quand je vous disais que Mila no Multiverso arrivait à faire de la science-fiction colorée mais pas cheap ? Bon bah, toutes les séries de science-fiction brésiliennes n’ont pas la chance d’être Mila no Multiverso, quoi. Ici les costumes sont ridicules, les maquillages sont ridicules, les décors sont ridicules, les couleurs fluos sont ridicules… même dans les années 80 et 90 on avait plus de goût. Et encore une fois, tout cela serait parfaitement tolérable si ce premier épisode avait autre chose à proposer.
…Nan mais je veux dire, ya un ado dont le superpouvoir est de faire du breakdance tellement fort qu’il crée des courants d’air, quoi. Comment vous voulez que je défende ça ?! La curiosité, d’accord, mais pas à n’importe quel prix.

Coupling (2000)
Comédie, Romance

Un dimanche de mai que je m’ennuyais un peu, j’ai décidé de jouer à un jeu consistant à ouvrir un de mes dossiers au hasard pour regarder le premier épisode d’une série, n’importe laquelle. Sachant que j’en suis à quelques 6653 dossiers dans mes archives personnelles (à raison d’un dossier par série), tout pouvait arriver ; n’écoutant que ma mollette, je suis tombée sur le pilote de Coupling.
Bon. Bah écoutez, j’ai dit que je regardais un épisode de série au hasard. Quand faut y aller…
Coupling n’a jamais été ma tasse de thé ; je ne me souviens plus sur quelle chaîne je l’avais initialement découverte, au début des années 2000, pendant ma toute première fringale de séries. A l’époque je fourgais des cargaisons de VHS vierges à mes proches qui avaient accès au câble ou au satellite (ce qui n’était pas mon cas), avec pour mission d’enregistrer au moins un épisode de chaque série diffusée en France, idéalement le premier épisode mais même pas obligatoirement ; la diffusion linéaire étant souvent à ce prix. J’avais ainsi hérité de plusieurs épisodes de « Six Sexy » (selon la belle tradition française consistant à changer un titre en anglais pour un autre titre… également en anglais) que j’ai oubliés immédiatement et avec zèle. Pourquoi j’ai retéléchargé le premier épisode de Coupling plusieurs années plus tard est une énigme dont le temps a perdu la clé.
Non non, mais c’est bon, ça va, j’ai dit que je regardais un épisode de série au hasard, je vais m’y coller, hein.
Le premier épisode de Coupling commence sur un petit quiproquo narratif : deux conversations ont lieu en parallèle à propos d’une relation amoureuse, entre deux hommes d’une part et deux femmes d’autre part, nous laissant penser qu’elle porte sur la même relation. Alors que, pas du tout. Mais c’est du foreshadowing parce qu’en fait les personnages qu’on pensait être ensemble vont finalement flirter puis convenir d’un premier rendez-vous pendant cet épisode. Tout cela est surtout l’occasion de présenter les 6 protagonistes principales de la série, ces deux-là mais aussi leurs potes hautes en couleurs, dont plusieurs sont des ex, et de créer un patchwork de relations plus ou moins amicales et/ou amoureuses. Pour de l’exposition, ça marche bien, si je suis honnête. Même dans mon abysse d’ennui, j’admets que c’est bien joué. Le problème, bien-sûr, est que la seule chose qui intéresse les six héroïnes de Coupling (elles n’ont strictement rien d’autres à dire) est LE sujet qui me confine à la neurasthénie. Inutile de préciser que même si je les avais en ma possession, je ne regarderais pas les épisodes des versions éponymes étasunienne et grecque, y compris au nom des comparaisons que j’affectionne tant.
Je sais pas trop si je dois rejouer à ce jeu hasardeux, du coup ; ça semble risqué.

Ida tar ansvar (2022)
Drama, Thriller

La peur est une émotion normale et même salvatrice ; mais l’anxiété, elle, conduit à ressentir de la peur même lorsqu’il n’y a pas lieu. Si vous avez déjà lu ne serait-ce qu’un paragraphe de littérature psychologique au sujet de l’anxiété, vous connaissez sûrement les lieux communs sur ce trouble de « l’alarme permanente » qui donne l’impression qu’un danger existe, même quand ce n’est pas du tout le cas. Ida est une grande anxieuse ; elle a emménagé à Oslo où elle est perpétuellement effrayée à l’idée de tout ce qui pourrait se produire de pire dans cette grande ville impersonnelle où elle ne connaît personne. On pourrait l’arnaquer ! Elle pourrait être poussée sous un train ! Il pourrait y avoir un incendie !
L’avantage, c’est qu’Ida fait des études en psychologie, et qu’elle est donc consciente que son anxiété l’alarme sur des choses qui ne vont pas se produire. Mais, parfois, l’alarme sonne pour une bonne raison ! Et en particulier, Ida fait la rencontre dans ce premier épisode du colocataire de deux connaissances de fac, qui lui donne des frissons. Pour être honnête, le portrait qu’en ont brossé ses deux colocataires n’aide pas, et avant même de l’avoir vu, Ida a eu un mauvais sentiment à son égard ; mais cela lui a suffit pour se mettre en tête qu’il a tout d’un incel. Et un incel pourrait se lancer dans un meurtre de masse !
Il est difficile de dire pour le moment si Ida tar ansvar est l’histoire d’une jeune femme paranoïaque, ou celle d’une future psychologue dont l’anxiété l’aide à repérer avant d’autres une catastrophe imminente. Depuis le début de l’épisode, la série lui a donné parfois raison, parfois tort, sur les autres choses qui l’ont préoccupée. Bref, ça pourrait aussi bien être l’un que l’autre, et c’est bien pour ça qu’on appelle ça un thriller psychologique ! Alors en attendant de donner quelques réponses, Ida tar ansvar soigne son portrait de l’héroïne, et je dois dire que celle-ci incarne une forme d’anxiété convaincante et communicative, quand bien même elle n’est pas toujours prise aux sérieux par des tiers (la réaction de son frère est assez parlante à ce sujet). Non, en fait, à la réflexion… ça aussi c’est très convainquant.

Paese (2020)
Comédie

Je suis la première à avouer quand je ne sais pas quelque chose ; c’est même ce que j’aime le plus en télévision. Alors quand j’ai découvert que fin 2020, une série corse avait été lancée par une chaîne régionale, je me suis mise en tête d’y jeter un oeil, évidemment. EVIDEMMENT. Paese est donc une série produite en Corse… et en corse. Je vous rassure, il y a des sous-titres, aimablement fournis par France3 Via Stella, puisqu’on doit cette initiative locale à la télévision publique.
Il s’agit d’une shortcom : le premier épisode dure 7 minutes et 15 secondes, montre en main. La série se déroule dans le petit village fictif de Caracutu, et procède, par vignettes courtes d’une minute maximum, à nous présenter toutes sortes de villageoises avec des préoccupations très simples. On les trouve accoudées au bar, assises dans leur salon, affairées dans leur cuisine ; vous saisissez l’idée… En fait, structurellement, on est très très proche de séries comme Scènes de ménages, à plus forte raison parce que les personnages ne se mélangent pas, et que ce sont les mêmes « couples » qui interagissent encore et encore. Ces duos ne sont que rarement romantiques, puisqu’on trouve deux potes au bar, deux soeurs, une femme et son père (ou grand-père ? enfin je sais pas, c’est pas établi clairement, et dans les sous-titres elle le vouvoie), et enfin, quand même, un couple marié « mixte » entre une femme corse et un homme du continent (qui d’ailleurs nous propose les seuls dialogues en français). Les situations de cet épisode ne sont pas toujours liées les unes aux autres, format anthologique oblige ; toutefois, plusieurs font allusion à des « influenceurs » qui auraient été attirés par une jolie photo postée sur internet, et qui les pousse à faire du tourisme dans le village. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde…
Paese non plus ne sera pas nécessairement du goût de tout le monde, ce qui est ironique de la part d’une série dont l’humour mainstream râtisse tellement large qu’on se prend des coups de râteau jusqu’à Marseille. Si vous êtes une téléphage exigeante en matière d’humour, ce n’est peut-être pas la peine de vous échiner à tester la série. Par contre, si vous voulez voir de quoi il retourne juste par curiosité, pourquoi pas, et c’est vrai que la plus-value linguistique joue aussi son rôle. En ce qui me concerne, j’ai dû un peu ruser pour mettre la main dessus ; en outre, il semblerait que la série se soit retrouvée à un moment… sur Canal+ !? Clairement ya pas de petit profit dans l’état actuel des finances de l’audiovisuel public, mais si ça permet de lancer d’autres projets régionaux (un peu comme Space Game en Ile-de-France), ma foi…

Young Sheldon (2017)
Comédie

Ça ne m’ennuie pas de le dire : je n’avais jamais vu le pilote de Young Sheldon, estimant que le forcing de Youtube relatif à The Big Bang Theory, dont l’algorithme me flanque dans les pattes des videos tous les trois mois en moyenne, me valait bien une exonération. Et pourtant, au fil des ans, j’ai vu quasiment tout ce qu’il y avait à voir de Young Sheldon… parce qu’une fois encore l’algorithme de Youtube m’a fourgué des extraits par camions entiers ! Mais vous savez quoi ? L’air de rien, il m’est plutôt sympathique, ce spin-off. Depuis environ deux ans, je gardais un oeil plus ou moins distrait sur les aventures de la famille Cooper via ces extraits… et puis j’ai décidé de regarder le final pour de vrai, et pas juste en morceaux. C’est à ce moment-là que mon cerveau m’a arrêtée dans mon élan et m’a dit : « si tu veux regarder le final d’une série, tu ferais mieux d’abord d’avoir vu le pilote ! ». Je n’ai aucun argument raisonnable à opposer à pareille exigeance ; ce n’est pas dans mon ADN de pilotovore que d’en trouver.
Alors du coup, j’avais déjà vu plein de scènes du premier épisode de Young Sheldon sur Youtube, et il n’y avait pas franchement de surprise ici. En outre, Young Sheldon est le contraire d’une surprise dans la plupart des choses qu’elle fait : c’est une série familiale qui se veut accessible à un public conservateur, avec un enfant tout mignon dans le rôle-titre et des intrigues souvent gentillettes. Le premier épisode en particulier ne fait surtout rien d’intéressant, établit ou plutôt rétablit combien son protagoniste est bavard, intellectuel et un peu chiant, mais c’est bien tout. Le premier épisode tourne entièrement autour de lui et des réactions qu’il suscite, dans son foyer comme au lycée où il vient de faire son entrée : Young Sheldon n’avait pas encore réalisé à ce moment-là à quel point sa force résidait non pas dans son personnage éponyme, mais dans l’ensemble de sa distribution. Il n’y a même pas vraiment d’intrigue secondaire : le maigre passage concernant son frère aîné Georgie est quand même lié à l’entrée de Sheldon au lycée (dans la même classe que son grand frère). Le pilote s’était convaincu qu’on ne voulait rien voir d’autre ; fort heureusement la production s’est ravisée avec le temps.
Mais bon, au moins c’est vu. Et du coup, j’ai pu regarder le double-épisode final, j’ai bien chialé ma race comme si j’avais aimé cette série depuis le premier jour alors que pas du tout, tout va bien. Pour me consoler je me suis rappelé que le network a d’ores et déjà commandé un spin-off : Georgie & Mandy’s First Marriage (si un jour on décide de rendre les spin-offs illégaux, ce sera vraiment la fin pour CBS), et ça va encore mieux. J’ai hâte d’avoir une relation compliquée à cette série-là aussi.

Vous le saviez, je le savais, tout le monde le savait : tôt ou tard, une série chinoise se devait de décrocher le titre de « poster du mois », c’était obligé.
Plus surprenant par contre : le poster du mois est celui d’une série d’horreur ! Je ne l’ai pas encore regardée, et par « pas encore » je veux dire que ça ne se produira sûrement jamais me connaissant, mais j’ai été absolument enchantée de tomber sur ce poster de Wo Zai Dong Bei Zuo Bai Shi Di Na Xie Nian. That’s a mouthful.

Alors malheureusement, j’ai beaucoup de difficultés à trouver un format haute définition de la version horizontale de ce poster (c’est bien plus facile pour la version verticale), mais il n’empêche que je le trouve saisissant. Les contrastes chaud/froid, dont vous le savez je suis très friande ; les visages impassibles des renardes mais aussi bien-sûr des masques ; l’impression de vent mais aussi de mouvement, comme si je sentais la chaise à porteurs tanguer sur la route…
Il y a quelque chose de très réaliste et palpable, dans ce poster qui pourtant inclut des renardes humanoïdes, et qui, euh, vous avez vu la gueule de la forêt dans le fond ?

En cherchant une image plus nette, j’ai trouvé d’autres posters pour des films chinois présentant des ingrédients similaires (voir ici, ici ou encore ici ; de toute évidence c’est une référence culturelle à un type de procession que je ne connais pas [encore]), donc clairement ce n’est même pas le poster le plus original au monde.
Mais je sais pas quoi vous dire. Magnifique.

Une fois n’est pas coutume, le commentaire du mois est en anglais ! A séries hétéroclites, lectorat hétéroclite, après tout.
Ce commentaire de Tea Rex, publié sous la review de la série thaïlandaise Bangkok Khanika (qui se déroule dans le milieu de la prostitution), m’a poussée à réaliser que je n’ai jamais vraiment clarifié ma politique concernant les trigger warnings. Du moins, rien au-delà de cet article maintenant un peu daté.

Et puisqu’ils semblent être utiles et appréciés, je vais du coup un peu expliquer ma démarche. Si la discussion des trigger warnings vous est sensible, n’hésitez pas à passer à la conclusion de ce Take Five, je n’en prendrai pas ombrage !

Je suis deux grands principes essentiels dans la rédaction de mes trigger warnings :
1/ Répertorier non pas ce que ma review va mentionner, mais plus largement, ce que j’ai vu dans l’épisode ou la saison concernée. C’est-à-dire que parfois, il va y avoir quelque chose dans la liste des TW que je ne vais absolument pas discuter dans ma review parce que ça n’entre pas dans le cadre de ma critique, ou parce que mentionner de cette scène en particulier ne me semble pas nécessaire, ou encore parce que certaines choses me semblent spoiler si j’élabore à leur sujet. Parfois d’autres raisons, ça dépend des cas. Mais donc du coup, je vois ces trigger warnings comme un avertissement vis-à-vis de la série, pas de ce que je raconte ; dans l’idéal (mais évidemment vous faites absolument ce que vous voulez), cela ne devrait pas être indicatif du contenu de mon article. L’idée derrière cela étant que, si mon rôle est de vous donner envie de découvrir des séries, et de vous donner une raison de regarder les séries en question, alors il est normal que je vous avertisse sur la teneur des séries que je vous incite à regarder.
2/ J’ai une liste officieuse de triggers que je considère comme nécessaires, et je suis consciente que cette liste peut être incomplète. En gros, tout ce qui relève des violences de genre, violences sexuelles, violences commises sur des mineures, ainsi que de la violence faite à soi-même (suicide, auto-mutilation, et ce mois-ci s’est posée la question des troubles du comportement alimentaire…). Enfin, les manifestations traumatiques sont quelque chose que j’essaie de faire figurer dans mes TW quand j’estime que la série fait plus que dire « oh regardez la protagoniste est traumatisée » et que des scènes montrent l’ampleur de ce traumatisme ; mais paradoxalement, alors que je souffre de PTSD, j’ai beaucoup de difficultés à être rigoureuse sur ce point. Il y a donc toutes sortes de choses que je ne fais pas figurer (comme la santé mentale, les addictions, la mort en général et notamment mort d’un enfant, mort d’un animal…). Il y a, aussi, des choses qu’il m’arrive de mentionner dans la review sans pour autant les mettre en TW (c’est le cas pour le racisme, ou les scènes de gore ; un bon exemple de cela est la première saison de The Legend of Vox Machina sur laquelle j’ai écrit au début de l’année). C’est un système imparfait, je suppose, mais avoir cette liste informelle me permet d’avoir une checklist mentale, et de m’y tenir autant que possible ; je crains souvent qu’élargir cette liste conduise à des oublis.

Je serais en fait très curieuse d’avoir des retours, et c’est probablement la raison pour laquelle le commentaire de Tea Rex m’a fait beaucoup d’effet : je crois bien que c’est la première fois que quelqu’un me parlait des TW que j’affiche (de plus en plus souvent, il me semble) en tête de review.
Merci à elle pour cela. And big thanks to English-speaking readers for their dedication, which goes as far as to read machine-translated articles in order to keep up with my humble publications.

Exceptionnellement, je finis ce Take Five sur deux notes à part.

D’abord, cette semaine se tenaient les Canadian Screen Awards, avec le gala final hier soir. Et il s’avère que la série Little Bird, que je reviewais la semaine dernière à l’occasion de sa diffusion sur arte, a décroché TREIZE prix, dont un pour l’actrice indigène Darla Contois ! Little Bird est ainsi officiellement devenue la série la plus primée de l’histoire de ces récompenses…
Si vous n’y avez pas encore jeté un oeil, il n’est pas encore trop tard : les épisodes sont disponibles sur arte.tv jusqu’en août, m’enfin ne trainez pas trop. Par contre, ma review de la saison, elle, reste en ligne jusqu’à l’apocalypse, ou au moins jusqu’à ce que je sois trop pauvre pour pouvoir payer mon hébergement.

Et puis, puisqu’on parle d’hébergement, il y a actuellement des travaux sur le Dotcom, qui pourraient provoquer de légères perturbations en juin. Certains, qui ont déjà eu lieu ces derniers jours, ont consisté à ENFIN passer le site en https, quelque chose qui n’avait que trop traîné. La sécurité a aussi été accrue au niveau des commentaires qui utilisent dorénavant hCaptcha (n’hésitez pas à me faire part de tout soucis avec cet outil ; à noter que les personnes malvoyantes devrait pouvoir installer un cookie spécial qui leur simplifiera l’usage de ce module).
Quelques autres petites choses devraient prochainement se greffer à ces premières améliorations. Après tout, ladyteruki.com n’avait connu aucun changement depuis 2013 ! Il y avait donc quelques rafraîchissements à faire, mais je vous rassure, rien de drastique. Ya pas les moyens de toute façon !

Cette fois c’est vraiment tout en ce qui me concerne ; j’avais pourtant pas mal parlé ce mois-ci mais il faut croire qu’il m’en restait encore à dire… Maintenant c’est votre tour de me raconter ce que vous avez regardé en mail, je veux TOUT savoir.


par

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