Le saviez-vous ? Elles ne sont pas si nombreuses, les séries à avoir connu un feuilleton juridique autour de leur production et/ou leur diffusion. Asmahan fait partie des privilégiées qui ont eu droit à leur journée à la Cour. Enfin, plusieurs journées… Ce biopic s’intéressant sur la chanteuse Amal Al Atrash (dont le nom de scène était Asmahan), d’origine syrienne mais ayant fait l’essentiel de sa carrière en Egypte ; mais outre sa popularité en tant qu’artiste, elle s’est aussi distinguée pendant la Seconde Guerre mondiale, où elle a été investie d’une mission en tant qu’agent secret. Enfin, Asmahan est décédée dans un accident de la route considéré comme suspect, et qui a donné lieu à de nombreuses théories conspirationnistes. Asmahan est inspirée d’un copieux roman (en même temps, il y a matière !) mais l’un des neveux de la chanteuse tente d’arrêter le tournage de la série, qui selon lui va porter atteinte à la mémoire de sa tante. Débouté de sa plainte, il s’attaque ensuite au marketing entourant la série, sur le point d’être diffusée pendant le Ramadan 2008 dans une dizaine de pays ; la procédure bloque la diffusion. Mais à procédurier, procédurier et demi : à quelques jours du lancement prévu de la série, le sort de celle-ci n’étant toujours pas fixé, la production d’Asmahan a attaqué le neveu en Justice pour diffamation, en réclamant des dommages et intérêts astronomiques si la diffusion n’avait pas lieu.
Finalement, Asmahan a quand même été diffusée pendant le Ramadan 2008, mais trois procès pour une série, qui dit mieux ?
